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29/08/2007

Fahrenheit 451.

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Quel choc en lisant ce livre !

 

Un choc d’autant plus fort que ce récit a été écrit comme un roman d’anticipation en 1953 par Ray Bradbury.

En 2007, que reste t-il dans ce livre qui ne se soit pas réalisé ou n’a pas été inventé ?

Bien sûr, le corps de pompiers auquel appartient Guy Montag, l’anathème contre les livres, et les « limiers ».

 

Mais le reste ?

 

Les murs d’images sont à porté de notre « home cinéma », et le contenu des émissions formatées, consensuelles et molles qu’ils diffusent n’est pas très différent des notres.

La description du mal-être d’une société qui ne supporte plus de contempler sa propre vacuité et tente de s’anesthésier par la vitesse, le déferlement d’images et in fine par l’absorption massive d’anxiolytiques et de somnifères me semble malheureusement assez proche de ce que nous vivons au quotidien.

La menace d’une guerre à l’Est plane sur l’ensemble du livre, avant de frapper la « Cité » et d’en faire un gigantesque autodafé, suprême ironie finale. Dans notre société, quelles sont les menaces qui planent et qui nous conduisent à avoir des réactions stéréotypées ?

La défense de la Terre, la lutte contre les inégalités, la guerre contre le terrorisme ?

Autant de buts parfaitement raisonnables et louables, mais qui justifient parfois des moyens que notre morale endoctrinée ne peut plus réprouver.

 

Par ailleurs, contrairement à la plupart des romans d’anticipation, ce n’est pas un pouvoir autocratique qui étouffe les libertés des protagonistes, mais la dictature de la masse. Et, à mon avis, c’est plutôt là qu’il faut porter nos regards vigilants.

 

A lire donc, avant de le vivre.

 

 

 

 

 

 

Le premier chapitre, lu par Ray Bradbury lui-même, ici.

13:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6)

22/08/2007

Pour le meilleur et…

Pour l’empire.

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J’en suis à la page 103, et pour l’instant, c’est très très bon.

Je ferai une petite note dessus à la fin.

12:41 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

19/08/2007

Miso Soup.

Je viens de terminer ce roman de Ryu Murakami.

En fait, j’ai acheté ce roman croyant que l’auteur était Haruki Murakami.

Bon, l’erreur est humaine, et en plus elle ne m’a pas conduit à faire un mauvais choix.

 

Ryu n’a aucun lien de parenté génétique ou même littéraire avec Haruki.

Certes, tous les deux décrivent la société japonaise actuelle, ses contradictions, ses failles, et une certaine humanité broyée par le modernisme et l’hyper technologie, mais leur façon d’écrire est radicalement différente.

Les histoires de Haruki sont poétiques, légères voire oniriques, tout en laissant transparaître une certaine sensation de malaise chez ses protagonistes.

Celle de Ryu (pour l’instant, j’ai seulement lu Miso Soup) est réaliste, inquiétante, anxiogène, et donne volontiers dans l'ultraviolence.

Le récit s’enfonce dans les rues glauques des nuits tokyoïtes ou l’individu ne compte que par les faveurs sexuelles qu’il est susceptible de vendre aux promeneurs.

Nous y accompagnions  Kenji, 20 ans, qui gagne sa vie en faisant visiter le Tokyo du sexe à des « Gaijin », notamment américains. Mais Franck, le client qui lui a réservé les trois dernières nuits de l’année n’est pas un gaijin comme les autres.

Ces trois nuits vont vite devenir cauchemardesques pour ce pauvre Kenji.

 

C’est bien écrit, l’angoisse monte d’un cran à chacune des pages que l’on craint délicieusement de tourner.

11:10 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4)