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02/12/2008

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas.

JD Flaysakier m’a fait découvrir deux articles publiés à exactement onze jours d’intervalle sur le même sujet, les médicaments génériques.

 

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. Un texte qui recueille des opinions personnelles, des observations éparses non documentées et faites par des tiers. Un autre repose sur une méthodologie scientifique rigoureuse, discutable certes, mais validée.

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. D’un côté la croyance, de l’autre la science.

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. D’un côté la foi, de l’autre, la connaissance.

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. D’un côté, le chamanisme, de l’autre la médecine.

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. D’un côté, «La Croix» du 21 novembre, « De très nombreux cardiologues ont des soucis avec des génériques. Certains osent en parler, d’autres non », « Il y a quelques mois, j’ai évoqué, au cours d’un congrès les problèmes liés aux génériques. Et aussitôt, dans la salle, plus d’une vingtaine de confrères ont évoqué des difficultés plus ou moins identiques »

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Source.

 

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, de l’autre, le JAMA du 3 décembre, « Whereas evidence does not support the notion that brand-name drugs used in cardiovascular disease are superior to generic drugs, a substantial number of editorials counsel against the interchangeability of generic drugs. ».

 

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Merci, Jean-Daniel pour ce moment de franche rigolade, et encore bravo aux très éminents médecins, notamment cardiologues, qui ont démontré encore une fois leur prescience.

Toutefois, pour être juste, je leur concède bien volontiers l'immense mérite, presque miraculeux, d’avoir trouvé une autre tribune, le quotidien « La Croix », qui leur convienne tout aussi bien que les revues médicales de publicités rédactionnelles dans lesquelles ils dispensent habituellement leurs opinions d’experts.

 

Pour nos leaders d'opinion, c'est vraiment la croix et la bannière (publicitaire) !

21:45 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)

Commentaires

Je n'ai pas tout compris sur ce coup-là. Les génériques ont-ils réellement des soucis d'efficacité, pour certains, ou est-ce juste une impression pour des gens qui seraient braqués contre eux ?

Écrit par : Lou | 02/12/2008

La méta analyse du JAMA semble dire qu'il n'existe aucune différence entre un médicament de marque et son générique.

Écrit par : lawrence | 02/12/2008

on pourrait discuter sans fin les problèmes techniques d'une méta-analyse dans ce débat, le plus drole serait de lister la totalité des maladresses techniques et de communication de nos chères tutelles qui aboutissent à cet imbroglio,il faut etre vraiment idiot pour penser par exemple que l''une obligation de prescription en DCI pour une molécule génériquée changera quelque chose :le malade reconnaitra la substitution et aura des mots aigres avec le pharmacien...

Écrit par : doudou | 03/12/2008

Impressionnant...D'autant plus quand on lit l'article sur le blog de JD Flaysakier.
Certaines critiques sont tout à fait justifiées, comme le changement de couleur de l'emballage ou de gout qui peut augmenter le risque de se mélanger les pinceaux chez les sujets âgés, d'autres sont des preuves d'obscurantisme...soutenues par des PU-PH de cardio!

Écrit par : yanns | 03/12/2008

On comprend bien l'interrogation que peut susciter le positionnement de confrères "éminents" face à certains sujets comme l'équivalence des génériques et des produits princeps.
Cependant, je me souviens d'un vieux pharmacologue qui en DC1 nous expliquait que ce qui comptait c'était l'avis du patient. Bien avant les génériques il nous disait que si le patient préférait telle marque de paracétamol et n'en supportait pas une autre, c'est lui qui avait raison.
Il y a suffisamment de choix de génériques pour pouvoir en changer (à efficacité égale bien sur).
Quant à l'utilisation des génériques en gériatrie c'est un sujet tout à fait intéressant. Pour l'instant j'avoue choisir la solution de facilité et éviter les génériques. Dans le service nous réfléchissons cependant à des moyens de "sécuriser" l'utilisation de génériques par les personnes âgées, à suivre...

Écrit par : PH gériatrie | 03/12/2008

Plus j'y pense, et plus je trouve quand même grandiose d'avoir pu voir des PU-PH de cardio s'exprimer dans "La Croix" et baser leurs discours sur la médecine basée sur la preuve anecdotique indirecte (l'IAEBM, l'"Indirect Anecdotal Evidence Based Medicine").

Moi aussi, j'ai eu des problèmes avec les génériques. Très récemment, même. J'ai prescrit de l'énalapril cet après-midi, et il s'est mis à pleuvoir quand je suis sorti de l'hôpital. Les génériques détraquent le climat!

Écrit par : lawrence | 03/12/2008

Je ne résiste pas au plaisir de vous proposer de lire l'article que le Figaro consacre à ce sujet.
L'interprétation des résultats est très "interessante" .

Voici le lien :

http://www.lefigaro.fr/sante/2008/12/04/01004-20081204ARTFIG00007-generiques-de-petites-differences-avec-les-originaux-.php

Incontestablement, il y a un style "Le Figaro" quand on touche à Big Pharma.

Écrit par : JD Flaysakier | 04/12/2008

Les commentaires sont fermés.