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12/08/2005

De retour de Suisse.

medium_sally.jpg Après une petite semaine en Suisse, je suis de retour dans la blogsphère.

Je parlerai de ce petit voyage un peu plus tard.

J’ai réalisé cette image de Sally avec un Digilux 2 (F2.20, 1/8, focale 82 mm) en fin de journée, dans le chalet de sa tante au bord du lac de Neuchâtel.

Image plus grande ici.


20:40 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

31/05/2005

Ersatz

medium_kilaguni.jpgLongue fin de semaine chez des amis à côté de Perpignan.
Florence, et Sally se sont connues il y a fort longtemps lorsqu’elles étaient toutes les deux infirmières dans un service de cardiologie périphérique.
Lorsque nous sommes allés au Kenya, ils nous ont hébergé, le mari de Flo travaillant à Nairobi comme expatrié.
Durant ces trois jours, nous avons beaucoup parlé du Kenya, augmentant encore notre envie mutuelle d’y retourner.
Leur fils aîné est né à Nairobi, leur mobilier vient en partie d’Afrique de l’Est, et leur maison a un plan directement inspiré des maisons kenyanes anglo-saxones (je comprends qu’ils ne se soient pas inspiré des manyatas des masaïs !).
Avec eux, j’ai éprouvé le véritable sens de « inoubliable ».
On applique souvent ce terme au sortir d’une expérience forte, que l’on oublie le plus souvent peu après. « Inoubliable », c’est avoir le cœur serré, des années après, à l’évocation des grandes savanes du Masaï Mara, ou du Kilaguni Lodge, et sa vue sur les Chyulu hills.
Les Chyulu sont un peu mes Ngong hills.

Nous avons même poussé le vice jusqu'à visiter la « Réserve africaine de Sigean ».
Les petits ont vu la plupart des animaux d’Afrique (les éléphants étaient d’Asie toutefois) au sein d’un immense parc animalier. La partie faite en voiture, au milieu des animaux était plutôt décevante, prisonniers que nous étions de nos souvenirs.


Image tiré du site donné en lien.

09:34 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

15/05/2005

Images d'Afrique

medium_kenya_triples.jpgJeunes femmes Samburus dans un village.







medium_samburus.jpgJeunes femmes Samburus.







medium_jeuneh.jpgJeune guerrier Samburu.







medium_pokots.jpgJeunes femmes Pokots.

12:39 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (0)

Zanzibar

medium_porte.jpgZanzibar est ailleurs, nulle part et partout, maintenant, et avant, dans le passé.
Zanzibar est un mélange d’influences africaines (ethnie Bantou), arabes (yéménites), indiennes (les portes) et européennes (un fort portugais du XVIème, et une église édifiée par des pères blancs marseillais au XIXème), il y a aussi des cafés Internet, des matatus, des carrioles tirées par des ânes efflanqués.

Nous y sommes allé début 2001, avant que les appels des Muezzins distillent autre chose que la sérénité, et le dépaysement.
Que dire ?
Stonetown est une ville blanche, triangulaire, aux milles méandres et reflets, enchâssée dans une gangue de verdure, et, malheureusement, de quartiers dortoirs, d’inspiration est-allemande.
Les rues sont petites, blanches, toujours traversées d’éclairs enfantins, et de femmes voilées. Seuls les hommes ne bougent pas dans ce pays, hiératiques et fiers, mâchant sans fin (et sans faim) leurs feuilles de bethel et de kath.
La pauvreté est omniprésente, dans cette ville aux milles joyaux architecturaux.
Les chats ont la face mangée par la leishmaniose.
Les épices, leurs couleurs et odeurs chaudes sont, elles aussi omniprésentes : vanille, poivre, clous de girofle, cannelle…
Nous avons fait le « spice tour », bien sûr, passage obligé de tout visiteur.
Comment y échapper d’ailleurs, des rabatteurs vous propose leurs « spice tour » à tous les coins de rue : « The best, very good… ».
Comment décrire nos ballades vespérales, sous le soleil couchant, nos pas rythmés par l’appel à la prière, admirant des portes centenaires, émergeant d’amas de décombres et d’ordures, le nez en l’air, empli d’odeurs d’épices, et de vent de mer.

Sally et moi avons aussi visité l’Hôpital de Stonetown, avec comme accompagnants, l’équivalent de l’Infirmier Général, et une infirmière. C’est un immense bâtiment, avec une cour centrale, sans aucun matériel moderne, hormis un scope assez inattendu dans de rustiques soins intensifs. A quoi sert ce scope ?
Troubles conductifs cardiaques ?
Question stupide, ici, les habitants ne vivent pas assez longtemps pour que leur système conductif dégénère (âge moyen de décès: 45.24 ans).
C’est pour surveiller les effets pro-arythmiques de la quinine IV.
« What are the main diseases here ?
- Only one : 99% malaria, few tuberculosis, and trauma. »
- And AIDS ?
- Very few »

[dit l’infirmière, le regard fuyant vers un point de l’espace sans intérêt]

Le paludisme est omniprésent, il fauche une partie de la population à chaque mousson.
Un homme titube, épaulé de part et d’autre par deux infirmiers.
A mon interrogation, elle répond :
« Neuromalaria ».
J’aurais dû m’en douter, ce sera probablement le seul neuropaludisme que je verrai au cours de ma carrière. Son sort est déjà scellé, mais le patient ne le sait pas, ne peut plus le savoir.

Quand au SIDA, autre calamité, silence radio, le mot est tabou.
Pour donner une idée d’une catastrophe que nous ne voyons que de nos yeux d’européens nantis, les entreprises occidentales ont fait des tests de dépistage systématiques à leurs employés kenyans (Nous avons changé de pays, mais pas de drame).
Dans ces couches assez privilégiées, la fréquence de séropositifs atteint 45%.
Bien evidemment, aucun traitement disponible.
Des villages entiers, des régions entières sont rayés des cartes humaines par ce fléau, dans les zones bordant le Lac Victoria.
L'âge moyen de décès au Kenya est de 47.99 ans.

Bon alors, on travaille ou pas ce lundi ?
Beati pauperes spiritu.

11:45 Publié dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (2)