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02/04/2005
Sally.
Sally est ma compagne depuis 1998.
Ca commence à faire, à tel point que je n’arrive plus à imaginer ma vie avant elle, et maintenant avant les enfants.
Nous nous sommes rencontrés à l’Hôpital (pas très original), et c’était une infirmière (encore moins original) des soins intensifs.
Elle était mariée depuis 7 ans, sans enfant, et son couple battait de l’aile.
Ce qui n’aurait du être qu’une passade s’est pérennisé jusqu’à maintenant, et j’espère, pour encore longtemps.
Nous sommes issus de deux milieux aux antipodes l’un de l’autre.
Moi, d’une famille de paysans enrichis, du Dauphiné, et elle d’une famille noble auvergnate, remontant au Xème siècle, mais ayant absolument tout perdu au début du siècle dernier.
Elle est vicomtesse en titre, et son nom de jeune fille est à double particule. Son arrière grand père a été un des derniers Ducs Pontificaux de l’Histoire de France.
Elle n’en tire aucune gloire, et ne le raconte à personne.
Si elle lisait ces lignes, elle serait gênée.
De mon côté, au début du siècle, il y avait des poules et de la paille dans ce qui servait de cuisine dans la ferme familiale.
Mon grand-père, qui ne vivait que pour sa passion de l’automobile a bradé veaux, vaches, cochons et poulets, et la boulangerie de sa mère pour exercer divers métiers (mécanicien auto, vendeur de peinture auto…). Il a plutôt bien réussi, sa fille, ma mère, est devenue Sage-Femme. Mon père était issu d’une famille de fromagers de l’Ain, dont je sais quasiment rien.
La guerre de 14-18 a joué un grand rôle dans la toute petite histoire de la famille.
Mon arrière grand mère, femme de boulanger, a perdu son époux dans les Vosges en 1917. Elle s’est remariée peu après avec le mitron, qui est devenu ainsi mon arrière grand père (personne ne sait si le mitron n’avait pas déjà poussé ses pions avant le décès de son patron…).
Cette dualité est très bien, j’ai toujours été pour les mélanges. J’avoue aussi que je tire un peu de gloriole de la très longue ascendance des mes deux fils. La splendeur passée de la famille de Sally reste à mes yeux un avertissement. Rien n’est jamais acquis.
Les racines d’une famille, aussi humble soit-elle sont importantes, et servent de socle pour la faire progresser. J’ai hérité ce concept de mes ancêtres dauphinois; tout faire pour faire progresser la famille, et améliorer la vie de ses membres.
Mon arrière grande tante est morte à 14 ans d’une tuberculose pulmonaire dans les années 30-40.
Plus jamais ça.
14:40 Publié dans Famille | Lien permanent | Commentaires (0)
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