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10/06/2005
Abandon
J’ai pas mal négligé ce blog depuis fin mai.
Du travail, beaucoup de mauvaises décisions et de petites contrariétés m’ont éloigné d’un petit exercice quotidien qui demande un minimum de calme et de concentration.
Les enfants grandissent, le petit est sur le point de faire ses premiers pas. Le plus grand commence (enfin) à construire des phrases (presque) intelligibles.
Du genre : « Moi, deux cacans, papa lé », ou « grrran mais moa enco petit, passs bibilé et totou »
En français : « Papa Noël va me donner deux tracteurs », et « Je suis grand, mais encore petit parceque j’ai besoin de biberons de lait, et de ma sucette ».
C’est presque ça.
Les « toumiks » ont aussi fait leur apparition, seul désagrément des nuits d’été (quand elles ne sont pas étouffantes).
Du point de vue professionnel, rien de positif depuis 15 jours, même plutôt négatif.
Mais je n’ai à m’en prendre qu’à moi.
Un seul moment hors du commun, j’ai eu en consultation, à 8 jours d’intervalle, deux transsexuels, un masculin, et un féminin.
Voilà bien un monde que j’ignorais totalement, hormis le cliché des brésiliens du Bois (pourquoi des brésiliens, d’ailleurs ??).
Un monde de souffrance, c’est clair.
Mais aussi un monde désarçonnant.
Comment appeler son interlocuteur, dont l’aspect ne correspond pas à l’état civil.
J’ai fait simple, je leur ai demandé, et ne me suis pas trop emmêlé les pédales.
La question cardiologique posée était à chaque fois plus que facile à résoudre, et j’en ai profité pour discuter un peu avec eux.
J’ai appris pas mal de chose, et je mourrai moins bête.
Sylvie nous a fait une série magnifique (comme elle lit ce blog, j’imagine facilement sa tête, alors qu’elle parcours ces lignes).
Elle s’est laissée enfermer accidentellement dans un jardin public, après la fermeture de 21h00.
Le parc réputé le plus mal famé de la ville…
Elle a escaladé les grilles, après avoir fait passer son vélo à l’aide d’un groupe de piétons.
Puis, voulant se regarder une casette vidéo après tant d’émotions, elle fait une erreur de manipulation de l’automate, et s'est retrouvé avec 5 ou 6 films. Pour être exact, elle pensait que la confirmation de location que lui affichait la machine (« loué ») signifiait que le film avait été précédemment loué. Elle a donc essayé 5-6 films, avant que l’appareil ne commence à cracher les cassettes à la chaîne !!
Enfin, « last but not least », achat compulsif, totalement anti-dépresseur, que j’ai appelé hypocritement “mon cadeau d’anniversaire” (c’est en fait le 07/07).
C’est une toile de 170cm sur 100 de Giraudi (Cf. infra), totalement inadaptée à mon intérieur de maison de poupée. De plus, tous les murs sont déjà occupés, et j’ai trois tableaux stockés à la cave. Ce n’est pas très raisonnable, mais tellement libérateur.
Cela faisait 2-3 ans que je n’avais pas acquis un Giraudi, mais son nouveau style ne me plaisait pas. Il en a encore changé, maintenant il remet des couleurs vives, mais son trait est redevenu brouillon.
Il se cherche encore, changeant radicalement sa façon de peindre tous les 6 mois-1 an. Comme je l’ai déjà dit, ces changements sont irréversibles, il ne revient jamais en arrière.
J’ai donc opté pour une forme simple et harmonieuse, les deux femmes esquissent une superbe diagonale qui commence avec les jambes de l’une, et se termine par les cheveux de l’autre.
Le tout, avec quatre couleurs uniquement. Le trait est nerveux et ample, presque « crépitant » au niveau des cheveux, mais il se dégage une sérénité alanguie de ce tableau.
Bref, je piaffe d’impatience avant jeudi matin, jour de livraison.
Je me suis fixé un jalon, pour ne pas trop regarder mes pieds en ce moment.
23:49 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0)
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