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25/02/2007

Pourquoi Audrey ? (3).

Dernière partie, de loin la plus hypothétique.

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La partie la plus travaillée représente ses cheveux, juste au dessus de l’œil gauche.

Cette partie attire le regard car on y trouve des points de peinture grise et blanche que l’on ne retrouve nulle par ailleurs dans le tracé très linéaire du visage.

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D’ailleurs, sur la photo c’est là que la lumière arrive..

Comment représenter la lumière et ses jeux sur les surfaces représentées dans un tableau ?

Le problème est aussi ancien que l’art pictural.

Dans le tableau, le fort contraste entre les deux teintes aide beaucoup. Les zones claires semblent lumineuses par rapport aux grises.

Mais cette petite mèche de cheveux a bénéficié en plus d’une attention bien particulière.

Ce « pointillisme » augmente encore l’impression lumineuse. Si l’on regarde un objet fortement éclairé, et à une certaine distance, la zone la plus exposée va être floue.

C’est, je pense ce qu’a voulu rendre Alan Kinsey.

Je devine vos pensées : Bah, n’importe quoi, c’est de la sur-interprètation, et ça ne s’est jamais vu !

En êtes-vous bien si sûrs ?

Cherchons un exemple simple... Allez prendre dans le frigo un de vos yaourts préférés . Si le pot est en verre, l’étiquette a de grandes chances de représenter cette image. C'est la "laitière" de Nestlé, en fait, originellement de Vermeer.

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Prenez une grosse loupe et regardez ce qu’il y a sur la table au premier plan.

Une corbeille de pain en plein soleil.

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Et qu’y voit-on ?

Des tâches de lumière qui rendent le pain un peu flou mais lumineux.

Quand on connaît Vermeer et sa méticulosité (on arrive à reconnaître des ouvrages sur un tableau de Vermeer car on arrive à y lire quelques lignes !), on peut s’étonner de ce flou.

En fait, c’est comme cela qu’il pensait le mieux dompter la lumière. Par ailleurs, quand on sait qu’il utilisait une « camera obscura », ou chambre noire pour reproduire ces scènes d’intérieur, on comprend mieux le flou provoqué par un rayon lumineux sur l’écran de cet instrument d’optique.

C’est pour cela que je me suis demandé si Kinsey n’avait pas utilisé un tel système pour représenter Audrey.

Je n’ai absolument aucun doute sur le fait qu’il connaisse l’œuvre de Vermeer ou même le nombre d’or.

Etre artiste ne signifie pas créer à partir du néant, cela suppose un minimum de connaissances sur l’histoire de l’art, et sur les artifices qu’ont utilisés les anciens pour représenter la nature ou l’abstrait.

Même les génies ne créent pas « ex nihilo ».

Mais cela est un autre débat, lui aussi sans fin.

 

J’espère que cela  vous a plu.

Comme d’habitude, j’ai pris beaucoup de plaisir à vous en parler et à faire quelques recherches sur un tel micro-sujet.

 

Il n’y a pas que la Médecine dans la vie.



14:45 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

La non, ce n'est pas de la sur interprétation. C'est la description de la technique qui permet de rendre la lumière en noir et blanc. En y réfléchissant, c'est bien le modèle qui me touche, que se soit en photo ou sur la toile. L'oeuvre en elle même ne me touche pas. Question de goût, pas d'analyse et encore moins de légende statistique du nombre d'or.

Écrit par : xavier | 25/02/2007

>xavier: ce sont les deux qui m'ont touché, le modèle et l'oeuvre. Mais pour l'oeuvre, ce fut surtout un coup de coeur. L'analyse est venue après et m'a conforté.

Écrit par : lawrence | 25/02/2007

Merci pour ces interludes artistiques, ça m'a bien plu. Et ta toile est superbe, je suis jaloux !

Écrit par : Zeclarr | 25/02/2007

Article sympa... la conclusion l'est tout autant ^^

Écrit par : Mllegazou | 26/02/2007

Les commentaires sont fermés.