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28/04/2007

Le médecin-patient (mise en pratique)

J’ai un peu mis en pratique les quelques conseils donnés par un article dont j’ai parlé il y a peu.

Un médecin de 77 ans, diabétique, pontage aorto-coronarien en 2001, angioplastie et stent en 2005,  pace maker, fibrillation auriculaire chronique.

C’est un patient habituel de la clinique.

Il gère entièrement son traitement diabétique et met au pas tout infirmier ou infirmière qui voudrait s’y opposer.

Il prend parfois un air un peu hautain qui agace, mais globalement ce n’est pas un mauvais bougre.

La semaine dernière, l’infirmière me dit qu’il a fait un petit malaise au repos et qu’il a pis de la trinitrine sans en référer à quiconque. Je l’interroge : une petite douleur précordiale fugace puis une sensation de malaise avec sueurs profuse. Un début de malaise vagal en somme.

Je me méfie toujours de ce type de symptômes associés à une douleur parfois très atypique ou peu intense. Pour moi, c’est un signe d’alarme.

Je le revois 48 heures plus tard.

Il a refait ce type de malaise encore deux fois.

Je lui demande la date de sa dernière réévaluation coronaire : jamais depuis 2 ans !

Il est pourtant suivi par un cardio qui est très bien, mais j’imagine qu’il a du interférer avec la surveillance.

Finalement, tout médecin qu’il soit, il est moins suivi que le dernier diabétique ponté venu.

Je lui dit que je vais le transférer pour un bilan coronarographique, qu’il ne faut pas tergiverser, car pour moi, c’est un angor instable jusqu’à preuve du contraire.

Il discute.

Je coupe court à la conversation, du genre : « car tel est mon bon plaisir ». Le temps de l’argumentation est terminé.

Il a eu sa coronarographie, il avait un pontage sub-occlus.

Il a été dilaté et je l’ai récupéré hier au soir.

Il m’a remercié.

Il faut savoir être directif, parfois.

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