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19/09/2007

Délit de sale gueule.

C’est déjà dépassé dans le domaine toujours en mouvement qu’est l’obsession sécuritaire.

Dans certains aéroports des Etats-Unis, pays toujours en pointe, des agents de sécurité privés sont formés en 4 jours pour reconnaître les mimiques les plus infimes qui pourraient trahir un sentiment de culpabilité, une anxiété, une angoisse chez un passager, bref de repérer un terroriste.

 

David Matsumoto, research director for the Ekman Group, which conducts the TSA "micro-facial expression" training, said that micro-expressions are signs of concealed emotions and "are indications that the travelers have an emotional state that they don't want anyone else to know about."

The expressions often last less than 1/15 of a second, he said.

"When you're not trained to see them, when you blink, you'll miss them," Matsumoto said. "Even if you don't blink, they're so fast people don't realize what is happening."

 

Un indice qui dure moins de 1/15 de seconde et tellement rapide qu’on n’est pas sûr qu’il se soit réellement produit, voilà qui est ténu comme argument de suspicion.

Un représentant des défenseurs des libertés civiles s’inquiète, notamment du fait que certains critères raciaux attirent plus la suspicion que d’autres :

 

"The fact remains that Muslims and people of Middle Eastern descent are perceived to be of particular threat," he said. "So it is highly likely that those are the people whose behaviors will be more highly scrutinized. There is still the danger that [the technique] will be used in a racially discriminatory manner."

 

Les défenseurs de cette méthode se bornent à souligner qu’ils respectent la loi au pied de la lettre, sans avancer le moindre argument convainquant. Comme souvent dans des activités un peu limites.

 

"We spend a substantial portion of our training going over why everyone knows racial profiling is illegal," said Carl Maccario, a TSA program analyst who coordinates the detection effort. "As a security tool, it is also ineffective. If you are racially profiling, the real terrorist is going to slip past you. This is actually an antidote to racial profiling, because officers have to articulate exactly what made them suspicious."

 

Comme vous pouvez le remarquer, ils prennent en compte le fait qu’un terroriste puisse être autre chose que sa caricature. Brillant, ils ont du écouter le sketch d’Anne Roumanoff.

 

 
Mais ont-ils pensé que le terroriste ait pu faire de la sophrologie ou soit sous betabloquants ? Ont-ils pensé qu'à force d'être suspectés, les passagers appartenant à un groupe ethnique "à risque" finissent par montrer des signes d'anxiété, et donc devenir encore plus suspects?

 

Combien de dangereux terroristes ont été arrêtés à temps par cette méthode ?

A priori, pour l’instant aucun depuis 2003.

Article du WP, à lire ici.

Commentaires

4 jours de formation miracle, c'est de la connerie. Mais le flair basé sur l'expérience, c'est du vrai. Le gars qui voulait faire péter ses chaussures était parfaitement en règle, n'avait pas de métal sur lui, était parfaitement détendu mais quand l'agent de sécurité l'a interrogé, elle a flairé quelque chose d'anormal et plus elle insistait, plus il devenait mal à l'aise. Au final, ils ont évité un bel attentat.

Peu après cet épisode, un ami a vu un agent de sécurité demander à quelqu'un d'enlever ses chaussures et pour voir si elles étaient explosives, il les a frappées violemment contre la table... devant la foule en attente du contrôle... Pas con du tout l'agent...

Écrit par : Merlin | 19/09/2007

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