Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« le coup de téléphone de Nine | Page d'accueil | Le Guépard (2). »

07/10/2008

Les lauriers de cendre.

C’est un roman (moyen) de Norbert Rouland, mais c’est aussi un phare dans ma vie. Un phare, car cette expression marque exactement l’emplacement de l’endroit que je veux éviter.

J’en ai aussi parlé avec l’agrégé de la note d’hier.

Il m’a dit qu’il avait sacrifié sa vie de famille à sa carrière universitaire et médicale. Il s’en rendu compte récemment de tout ce à côté de quoi il était passé en « découvrant » une vie de famille avec ses petits enfants. Sa voix s’est enrouée quand il m’a évoqué cela.

 

C’est exactement ce que je ne veux pas faire.

Tout en sachant que ce sera difficile, étant donné l’évolution de notre métier et la désertification médicale actuellement localisée, bientôt systémique.

Je n’ai pas envie de me retrouver à 50-55 ans, couronné de lauriers de cendre.

09:27 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (8)

Commentaires

Effectivement, c'est un piège que plusieurs d'entre nous sont tombés dedans.

Même jeune, je regarde de mes amis qui ont une famille et j'aimerais être à leur place.

Écrit par : Québomed | 07/10/2008

Je n'ai jamais entendu parler de ce roman dont tu parles, mais cela me donne envie de le lire.

C'est bien que l'agrégé dont tu parles ait découvert la joie de découvrir ses petits-enfants et qu'il puisse en profiter pleinement.

Dans mon métier qui n'a rien à voir avec la médecine, on est toujours en train de "courir". Mon ancien chef nous disait qu'il fallait être flexible. Je crois que nous sommes tous devenus (ses anciens employés) hyper flexibles. Et ce mot résonne encore dans ma tête. Hier, je me suis retrouvée en cours d'après-midi sans rien à faire. Et j'étais désorientée, car je ne suis plus habituée justement à ne rien faire. Et il n'était que 16 heures. Et j'étais un peu indécise si je devais encore attendre ou non.

Je suis finalement partie me promener dans la forêt. J'y suis restée 3 heures sans voir le temps passer, rien qu'à regarder les plantes et les canards sur le plan d'eau, comme quoi il ne faut pas toujours se sentir indispensable.

Écrit par : Elise | 07/10/2008

>Elise: attention, le roman n'a pas beaucoup de rapport avec la note, en particulier, ou même en général. Il raconte la vie d'un jeune patricien romain à l'époque de la République.
Par ailleurs, il est assez moyen dans mon souvenir.

Écrit par : lawrence | 07/10/2008

Un neurologue qui aspire a devenir" un pur esprit" c est interessant.Moi je dirais que cet homme fragilise souffre d une crise de mysticisme aigue ou pas, jeune loup ambitieux, il se retrouve a la retraite face a son destin , cogitant sur les choix ambitieux du passe et la fuite du temps irremplacable, mesurant aussi le temps qu il lui reste ...La marche salutaire vers des lieues saints devraient activer et dopamine et serotonine, la chimie du bonheur!
Je lui souhaite la paix de l ame.

Écrit par : therese Priest | 07/10/2008

Quelle sagesse ! Tu es bouddhiste aussi ?
Sinon, contrainte et forcée, je fus obligée de te tagguer, en espérant que celà ne te dérange pas !
http://ninoche.over-blog.com/article-23509985.html

Écrit par : Ninoche | 07/10/2008

Bah, tu sais moi, les chaînes...

Écrit par : lawrence | 07/10/2008

pour le moment en tout cas tu ne risques pas de passer à côté à cause de ton boulot :-P

Écrit par : nine | 08/10/2008

C'est un grand classique d'agrégé de dire à quel point il est triste d'être passé à coté de pleins de choses, les enfants, la femme, les activités diverses ou variées. Je trouve que bien souvent ceux sont des poses, le milieu professionnel et en particulier HU, peut être très valorisant. Il fait croire que l'on est indispensable, qu'on est important, quelque part que vous êtes le meilleur. Ces personnes s'y complaisent et les regrets apparaissent quand un meilleur, un plus fort, un plus beau prend la place de la star. Ils ne pleurent pas sur le fait d'être passé à coté de quelques choses, mais simplement de ne plus être au sommet.
Ces agrégés ont vécu le truc comme une médaille, une reconnaissance, pas comme un moyen pour aller plus loin. Alors à 50 ans après dix ans de parade pendant la visite et de consultations privés, la désillusion est là. Avoir un titre, ça ne permet pas d'être. Mais je ne suis pas sur qu'ils changeraient d'options.
Les lauriers de cendres me font rire...

Écrit par : stephane | 08/10/2008

Les commentaires sont fermés.