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30/05/2008

De l'art (5)

Mais l’on va m’objecter que beaucoup de malades ont été guéris sans avoir recours au médecin : je ne nie pas cela, je crois même qu’il est très possible de se rencontrer avec la médecine sans se servir de médecin ; non pas qu’on puisse discerner dans cet art ce qui est convenable de ce qui ne l’est pas, mais il peut arriver qu’on emploie les mêmes remèdes qui auraient été prescrits si on avait fait venir un médecin. Ceci est déjà une grande preuve de la réalité de l’art ; si réel et si grand que ceux mêmes qui ne croient pas à son existence lui sont redevables de leur salut. De toute nécessité, les personnes malades et guéries sans avoir eu recours au médecin, savent qu’elles ont été guéries en faisant ou en évitant telle ou telle chose, car c’est l’abstinence ou l’abondance des boissons et de la nourriture, l’usage ou le non usage des bains, la fatigue ou le repos, le sommeil ou la veille, ou le concours de toutes ces choses qui les a guéries. De plus, quand ils étaient soulagés, il leur a fallu de toute nécessité pouvoir discerner ce qui les soulageait, comme aussi ce qui leur nuisait quand ils étaient incommodés. Il n’est pas à la vérité donné à tout le monde de déterminer parfaitement ce qui nuit ou ce qui soulage ; mais le malade qui sera capable de louer ou de blâmer [avec discernement], quelque chose du régime qui l’a guéri, trouvera que tout cela est de la médecine. Les fautes mêmes n’attestent pas moins que, les succès toute la réalité de l’art : telle chose a soulagé, c’est qu’elle a été administrée à propos ; telle autre a nui, c’est qu’elle n’a pas été administrée à propos. Quand le bien et le mal ont chacun leurs limites tracées, comment cela ne constitue-t-il pas un art ? Je dis qu’il n’y a pas d’art là où il n’y a rien de bien ni rien de mal ; mais quand ces deux choses se rencontrent à la fois, il n’est pas possible que ce soit le produit de l’absence de l’art.

 

De l’Art

Hippocrate

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29/05/2008

Communication (2).

J’avais déjà remarqué dans cette note l’effort de communication du Conseil Fédéral helvétique et ses photos officielles très dynamiques et originales.

Le cliché officiel 2008 me semble lui aussi très réussi :

 

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« Primus inter pares »

De l'art (4)

Or, mon raisonnement s’appuie sur un principe que tout le monde m’accordera ; on ne disconviendra pas, en effet, que des malades ont été radicalement guéris après avoir été traités par la médecine ; mais par cela même que tous ne l’ont pas été, on accuse l’art, et ceux qui en disent le plus de mal prétendent, en se fondant sur ceux qui out succombé à la maladie, que la guérison des malades est l’ouvrage de la fortune et non celui de l’art ; quant à moi, je ne refuse pas à la fortune toute espèce d’influence, et je suis persuadé que ceux qui sont mal soignés dans leurs maladies sont le plus souvent sous le coup de l’infortune, et que ceux qui sont bien soignés jouissent de la bonne fortune ; mais d’un autre côté, comment se peut-il que ceux qui ont été guéris attribuent leur guérison à toute autre chose qu’à l’art, si c’est en ayant recours à lui qu’ils ont échappé à la mort ? Une preuve qu’ils ne voulaient pas avoir en perspective la forme nue de la fortune, c’est qu’ils se sont confiés à la médecine ; de telle sorte qu’ils sont quittes de reconnaissance envers la fortune, mais qu’ils ne le sont pas envers l’art ; car, du moment qu’ils ont tourné les yeux avec confiance vers la médecine, c’est qu’ils en ont vu la réalité et qu’ils en ont reconnu la puissance par l’heureux résultat de son intervention.

 

De l’Art

Hippocrate

08:00 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

28/05/2008

Entre 2.

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Chenonceau 

La semaine en Touraine s’est écoulée bien trop vite.

Je garde une impression un peu mitigée des châteaux de la Loire qui sont certes fabuleux, mais qui, comme une bonne mousse au chocolat, écoeurent un peu à la longue. Il faudrait avoir la possibilité et la volonté de n’en voir qu’un seul par séjour.

Il n’empêche que la rencontre avec l’Histoire de France reste impressionnante : le cabinet de travail de Catherine de Médicis, la chambre où s’est effondré le Duc de Guise, le château de Langeais où Anne de Bretagne a épousé Charles VIII, liant ainsi le Duché de Bretagne au Royaume de France, Clos Lucé où a résidé Léonard de Vinci…

 

 

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  Blois. La chambre de Henri III, où s'est effondré le Duc de Guise, Henri le balafré. Ne vous extasiez pas sur le décor, tout est XIXème!

 

J’en retire toujours l’impression vertigineuse que la destinée de nations entières s’est jouée sur la volonté implacable, ou au contraire sur les lubies passagères d’une poignée d’individus.

Je sais bien que c’est un truisme, mais le toucher du doigt sur les lieux mêmes où l’Histoire s’est déroulée est encore une fois très impressionnant.

 

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  Cheverny.

 

 

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Une digitale dans les jardins de Cheverny...

 

 

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  mais on y trouve aussi du pavot (fin de la séquence médicale).

 


Il faut donc savoir agrémenter son séjour par d’autres petits plaisirs.

 

Deux coups de cœur :

L’association Millière Raboton qui fait découvrir la Loire en toute intimité sur des toues (bateaux de 12 places). La balade de 1h30, toujours improvisée est délicieuse et les petits ont adoré la chasse aux traces de castors sur les îlots. Notre seul regret est de ne pas avoir pu faire cette balade à l’aube ou en soirée, moments ou la faune est particulièrement active.

 

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  L'embarquement à Chaumont sur Loire

 

La Vallée Troglodytique des Goupillières à Azay-le-Rideau qui permet de se faire une idée de la vie quotidienne des paysans Touraine. Vie très différente de celle, idéalisée, dépeinte par les tapisseries de Bruxelles et d’Aubusson qui décorent souvent les pièces des châteaux environnants.

Le propriétaire des lieux fait une visite guidée passionnée et passionnante.

 

 

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  Une des 9 fermes que compte la vallée

 

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  La chambre troglodyte dans laquelle Henri III et le Duc de Guise ne sont jamais allés.

 

Sinon nous avons fait comme d’habitude en ne prévoyant aucun hébergement à l’avance. La Touraine est heureusement riche en chambres d’hôtes, et la période entre les viaducs de mai et début juillet est plutôt calme.

Nous avons rencontré des gens adorables, disponibles et avons enfourné des petits-déjeuners pantagruéliques avec confitures, jus de pomme, gâteaux et parfois pain maison.

Parmi toutes, je retiens cette adresse qui est non loin de Langeais, et où après 48 heures, nous avons eu l’impression de quitter des proches. D’ailleurs, la maîtresse de maison est la sœur du propriétaire des Goupillières, détails que nous ignorions à notre arrivée à la chambre d’hôtes. Alors que j’écris cette note, je déguste son fabuleux jus de pomme maison à sa santé.

 

Demain en route pour Malte…

 

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Un encadrement de fenêtre du Château de Blois très rabelaisien!

Double hélice

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 Le puits de lumière de l’escalier à double hélice du Château de Chambord.

 

De l'art (3)

Si l’on n’a pas suffisamment compris ce qui précède, on le trouvera plus clairement exposé dans d’autres traités. Quant à la médecine (car c’est d’elle qu’il s’agit ici), j’en donnerai la démonstration, et je vais d’abord définir ce que j’entends par la médecine : c’est délivrer complètement les malades de leurs souffrances, mitiger les maladies très intenses, et ne rien entreprendre pour ceux que l’excès du mal a vaincus ; sachant bien que la médecine ne peut pas tout. Établir donc qu’elle arrive à ces résultats, et qu’elle peut y arriver dans toutes les circonstances, c’est ce que je vais faire dans le reste de mon discours. En même temps que je démontrerai l’existence de cet art, je ruinerai les arguments de ceux qui s’imaginent l’avilir, et je les prendrai en défaut sur les points où ils se croient le plus forts.

 

De l’Art

Hippocrate

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27/05/2008

De l'art (2)

En principe général, il me semble qu’il n’y a aucun art qui ne réponde à une réalité ; car il est déraisonnable de considérer comme n’étant pas, quelqu’une des choses qui sont. Et en effet, pour les choses qui ne sont pas, quelle réalité substantielle pourrait-on y observer pour affirmer qu’elles sont ? Car s’il est possible de voir les choses qui sont, de même qu’il est impossible de voir celles qui ne sont pas, comment pourrait-on croire que ces choses-là n’existent pas, dont on peut voir par les yeux et comprendre par l’esprit l’existence réelle ? Mais bien loin de là, il n’en est pas ainsi. Ce qui existe est toujours vu, toujours connu ; ce qui n’existe pas ne peut être ni vu ni connu. C’est pourquoi les formes des arts qui ont été démontrés comme tels sont connues, et il n’en est aucun qui ne repose sur quelque forme observable ; je pense même que les noms d’un art se tirent des formes ; il est absurde, en effet, de croire que les formes soient le produit des noms : cela est impossible ; car les noms sont réglés par la coutume, tandis que les formes ne sont pas réglées par la coutume, mais sont des productions spontanées de la nature.

De l’Art

Hippocrate

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26/05/2008

De l'art (1)

Il est des hommes qui se font un art de vilipender les arts. Qu’ils arrivent au résultat qu’ils s’imaginent : ce n’est pas ce que je dis ; mais ils font étalage de leur propre savoir. Pour moi, découvrir quelqu’une des choses qui n’ont pas été découvertes, et qui, découverte, vaut mieux que si elle ne l’était pas, comme aussi porter à son dernier terme une découverte qui n’est qu’ébauchée, me semble un but et une œuvre d’intelligence. Au contraire, s’attacher par un honteux artifice de paroles à flétrir les découvertes d’autrui, non pour y corriger quelque chose, mais bien pour dénigrer les travaux des savants auprès des ignorants, cela ne me paraît être ni un but, ni une œuvre d’intelligence ; mais bien plutôt une preuve de mauvaise nature, ou d’impéritie, car c’est aux ignorants seuls que convient une semblable occupation ; ce sont eux qui s’efforcent (mais leur puissance ne répond pas à leur méchanceté) de calomnier les ouvrages des autres s’ils sont bons, et de s’en moquer s’ils sont mauvais. Que ceux qui en ont le pouvoir, que ce soin peut toucher et qui y ont quelque intérêt, repoussent les individus qui attaquent de cette manière les autres arts ; mon discours est dirigé seulement contre ceux qui attaquent la médecine ; il sera violent à cause de ceux qui veulent ainsi censurer, étendu à cause de l’art qu’il défend, puissant à cause de la sagesse qui a présidé à la formation de cet art.

 

De l’Art

Hippocrate

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