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08/06/2008

De retour

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La Valette

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 La Valette (The saluting battery)
 
 
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  La co-cathédrale de La Valette et ses superbes tombeaux des chevaliers de l'Ordre de Malte en marqueterie de marbre. Très memento mori, n'est ce pas?
 
 
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Golden Bay (une des rares plages de l'île)
 
 
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  Le maltais est une langue tout à fait étonnante et unique, mais on se débrouille très bien avec un peu d'anglais et d'italien.
 
 
 
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  Les transports en commun, superbe collection de vieux Leyland, d'antiques Bedford.
Miracles roulants, certaines personnes agées se signent en s'asseyant dedans !
 
 
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 L'usine Playmobil (avec la reconstitution de 9/11 par un petit anglais)
 
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Une proue
 
 
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Une divine crème brulée à la fleur d'oranger dans les jardins du Palazzo Parisio
 
 
 
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 Un hibiscus (?)
 
  
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Le retour sur Air Malta 

06/06/2008

De l'art (10)

Ainsi, pour les maladies externes, l’art doit être riche en ressources ; cependant dans celles qui sont moins évidentes il ne doit pas en manquer complètement ; ces dernières maladies sont celles qui ont rapport aux os et aux cavités, et le corps n’en a pas seulement une, mais plusieurs. Deux de ces cavités reçoivent et rendent les aliments. Un plus grand nombre d’autres ne sont connues que de ceux qui en ont fait un objet d’études spéciales. Tout membre entouré de chair arrondie, appelée muscle, renferme une cavité. Toute partie qui n’est pas d’adhérence naturelle, qu’elle soit recouverte de chair ou de peau, est creuse et remplie de pneuma dans l’état de santé, d’ichor dans l’état de maladie. Les bras ont une chair semblable, les jambes en ont également, et les cuisses aussi. On démontre l’existence de ces interstices aussi bien sur les parties dépourvues de chair que sur les parties charnues. Tels sont le thorax, qui recouvre le foie ; le globe de la tête, où réside l’encéphale ; le dos, qui répond au poumon. Il n’est pas une seule de ces parties qui n’ait un vide, divisé par une multitude de cloisons presque semblables à des vaisseaux et contenant des matières utiles ou nuisibles. Il y a d’ailleurs une infinité de vaisseaux et de nerfs qui n’étant point au milieu des chairs, mais étendus le long des os, forment les ligaments des articulations. Or les articulations [sont des espaces] dans lesquels se meuvent des têtes d’os jointes ensemble ; il n’en est aucune qui n’offre une apparence écumeuse, qui ne présente dans son intérieur des anfractuosités que l’ichor (synovie) rend évidentes ; lorsque ces articulations sont ouvertes, l’ichor s’échappe avec abondance et en causant de vives douleurs.

 

De l’Art

Hippocrate

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05/06/2008

De l'art (9)

Pour ce qui est des autres arts, j’en parlerai dans un autre temps et dans un autre discours. Quant aux choses qui regardent la médecine, ce qu’elles sont, comment il faut les juger, on l’a déjà appris par ce qui précède, ou on l’apprendra par ce qui suit. Pour les médecins versés dans la connaissance de l’art, il y a des maladies qui ont un siége apparent, et elles sont peu nombreuses ; il y en a qui ont un siége caché, et c’est le plus grand nombre. Les maladies concentrées dans l’intérieur du corps sont cachées ; celles qui se manifestent par des efflorescences ou par des changements de couleur à la peau, ou par des tumeurs, sont évidentes ; en effet, par la vue et par le toucher, on peut reconnaître la dureté ou la souplesse qu’elles présentent ; on peut aussi discerner les maladies qui sont froides de celles qui sont chaudes ; car les maladies sont rendues évidentes par l’absence ou par la présence de chacune de ces choses [du froid et du chaud, de la dureté ou de la souplesse]. Le traitement de toutes ces maladies doit donc toujours être exempt de fautes, non qu’il soit facile, mais parce qu’on en a déterminé les moyens ; or ne les a pas déterminés qui a voulu, mais seulement ceux qui en ont été capables, et cette capacité appartient à ceux qui ne trouvent point obstacle dans leur éducation, et qui n’ont pas à se plaindre de la nature.

 

De l’Art

Hippocrate

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04/06/2008

De l'art (8)

Quelques-uns, sous prétexte que les médecins ne veulent rien entreprendre pour ceux que l’excès du mal surmonte, attaquent la médecine. Ils disent qu’elle n’entreprend que les maladies qui se guériraient d’elles-mêmes, tandis qu’elle ne touche pas à celles qui réclament de grands secours. Or, dit-on, si l’art existait, il guérirait tout également ; mais si ceux qui tiennent ce langage blâmaient les médecins de ne pas les traiter pour la folie quand ils raisonnent ainsi, leur blâme serait bien plus légitime que celui qu’ils élèvent ; car prétendre que l’art a de la puissance dans les choses où il n’y a plus d’art possible, ou que la nature peut agir sur les choses qu’elle n’a pas engendrées, c’est ne pas s’apercevoir qu’on joint la démence à la stupidité bien plus encore qu’à l’impéritie ; ce qu’il nous est donné d’obtenir à l’aide des instruments mis à notre portée par la nature ou par l’art, nous pouvons le mettre en œuvre ; pour tout le reste nous ne le pouvons pas. Lors donc qu’un homme est attaqué d’un mal plus fort que tous les instruments de la médecine, il ne faut point compter que la médecine puisse jamais triompher de ce mal. Sans aller plus loin, de tout ce qui sert à brûler en médecine, le feu est ce qui brûle avec le plus d’intensité ; beaucoup d’autres moyens lui sont inférieurs. Or, il n’est pas encore constant que parmi les plus petits maux, les plus graves soient incurables ; mais comment n’est-il pas évident que parmi les grands maux les plus graves ne sauraient être guéris ? Ce que le feu ne peut pas opérer, n’est-il pas manifeste que ce qu’il n’a pas détruit réclame un autre art et n’a rien à attendre de celui qui n’a que le feu pour instrument ? J’applique le même raisonnement aux autres moyens dont se sert la médecine. S’ils ne répondent pas aux espérances du médecin, il faut en accuser la violence du mal, mais non pas l’art. Ceux donc qui blâment les médecins qui n’entreprennent rien pour les malades vaincus par l’excès du mal, les poussent à soigner aussi bien les maux incurables que ceux qui peuvent guérir. En donnant de pareils conseils, ils font l’admiration des médecins de nom, mais ils sont la risée des médecins de fait. Ceux qui sont expérimentés dans la pratique de l’art ne se soucient pas du blâme de tels insensés, ou des éloges qu’ils en reçoivent, mais ils se règlent sur les hommes qui se rendent compte et de ce qui fait le succès des praticiens quand leurs cures arrivent à bonne fin, et de ce qui est cause de leurs revers lorsqu’elles échouent ; et qui savent aussi, parmi les imperfections, distinguer celles qui sont imputables à l’ouvrier, de celles qui le sont à la matière mise en œuvre.

 

De l’Art

Hippocrate

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03/06/2008

De l'art (7)

Quant à ceux qui prétextent la mort des malades pour anéantir l’art, je me demande avec surprise sur quels arguments plausibles ils se sont appuyés pour rejeter la cause de la mort des malades, non sur leur infortune, mais sur la science de ceux qui exercent la médecine ; comme s’il était plus ordinaire aux médecins de prescrire de mauvais traitements, qu’aux malades de violer les ordonnances. Cependant il est beaucoup plus naturel aux malades de ne pouvoir remplir exactement les ordonnances qu’au médecin de prescrire ce qui ne convient pas. En effet, le médecin est sain de corps et d’esprit lorsqu’il entreprend un traitement ; il se guide sur le présent et sur le passé qui a de l’analogie avec ce qu’il a sous les yeux, de telle sorte que les malades sont quelquefois contraints d’avouer que c’est grâce à lui qu’ils sont sauvés ; tandis que les malades, ne connaissant ni la nature ni les causes de leur mal, ignorant quelles en seront les suites, et ce qui arrive dans des cas analogues, placés sous la dépendance des médecins, souffrant dans le présent, effrayés de l’avenir, remplis de leurs maux, vides de nourriture, désirent ce qui est plus propre à entretenir la maladie qu’à la guérir, et redoutent la mort, sans rien faire pour supporter courageusement leur mal. Eh bien, lequel, est le plus probable, ou que les malades, dans de semblables dispositions, feront ce qui leur est prescrit par le médecin, ou qu’ils feront d’autres choses que celles qui auront été ordonnées, ou bien que le médecin (se trouvant dans les conditions dont j’ai parlé plus haut) ordonnera ce qui ne convient pas ? n’est-il donc pas beaucoup plus vraisemblable que celui-ci prescrira un traitement convenable, et que celui-là ne pourra le suivre exactement, et qu’en le négligeant il court à la mort ; et la cause de cette mort, les mauvais raisonneurs la font retomber sur ceux qui en sont innocents pour en décharger les véritables auteurs.

 

De l’Art

Hippocrate

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02/06/2008

De l'art (6)

Toutefois, s’il n’y avait dans la médecine et entre les mains des médecins d’autre mode de traitement que l’usage des remèdes purgatifs et resserrants, mes paroles auraient très peu de poids ; mais on voit les médecins les plus renommés guérir, soit par le régime, soit par d’autres moyens tels, qu’il n’est, je ne dis pas un médecin, mais pas même un individu quelconque, si ignorant qu’il soit de la médecine, qui ose soutenir que là il n’y ait point d’art. Si donc il n’est rien d’inutile entre les mains des médecins habiles et dans la médecine elle-même, si dans la plupart des plantes et des préparations artificielles on rencontre des espèces de remèdes et des moyens de traitement, il n’est plus possible aux malades guéris sans médecins de croire raisonnablement leur guérison spontanée : car alléguer la spontanéité, c’est ne rien dire ; en effet, dans tout ce qui arrive on trouvera qu’il y a un pourquoi cela arrive, et que c’est dans son pourquoi qu’existe la chose elle-même. Ce qu’on appelle spontané n’a aucune réalité substantielle, mais seulement un nom. La médecine, au contraire, consiste réellement dans le pourquoi et dans la prévoyance des effets : aussi apparaît-elle et apparaîtra-t-elle toujours comme ayant une réalité. Voilà ce qu’on pourrait répondre à ceux qui disputent les guérisons à l’art pour les attribuer à la fortune.

 

De l’Art

Hippocrate

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