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07/12/2008

Dernier billet.

L’idée qui me trottait dans l’esprit depuis pas mal de temps (au moins un an) s’est incarnée très rapidement ces dernières 48 heures.

 

Malgré le service irréprochable de Hautetfort depuis 2005, j’avais envie d’un peu plus de liberté et de voler par moi-même.

Mais comme je n’avais pas non plus envie de gérer une base de données, et tout le toutim, j’ai choisi une solution intermédiaire, faire héberger le nouveau « Grange Blanche » par wordpress.com.

 

A moins d’une mauvaise surprise, je vais donc quitter définitivement le blog douillet qu’était http://grangeblanche.hautetfort.com/, pour rejoindre l’adresse suivante : http://grangeblanche.com/. Bien entendu, je continuerai à maintenir l’ancien « Grange Blanche » et à lire les commentaires.

 

Merci donc de modifier vos agrégateurs afin d’intégrer la nouvelle adresse.

Ma messagerie électronique ne change pas.

Merci de votre fidélité.

Lawrence.

18:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (13)

Liens externes.

Afin de simplifier et raccourcir un peu la colonne de gauche, j’ai délocalisé mes liens externes sur mon compte Delicious.

Pas besoin d’avoir un compte chez eux pour y avoir accès.

Je pense que ce que l’on perd en accès immédiat (il faut ouvrir une nouvelle page pour pouvoir trouver les liens), on le gagne avec le système de partage de liens que permet Delicious (découverte d'autres utilisateurs, possibilité de suivi par flux RSS...).

 

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08:26 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

04/12/2008

ALLHAT (2).

J’avais parlé dans cette note de cette grande étude sur l’hypertension, restée pourtant largement muette et sans conséquence, étouffée sous l’action des entreprises du médicament. En effet, cette essai, financé par des fonds publics étasuniens avait déclaré vainqueur un diurétique sur trois autres molécules plus récentes et bien plus coûteuses. Parmi ces molécules figuraient notamment un IEC et un anticalcique.

Dans un éditorial, comme toujours parfaitement écrit et documenté, Philippe Foucras, le président du FORMINDEP propose un point de vue nettement plus développé, notamment en ce qui concerne les (non) conséquences de ALLHAT dans notre pays. Cerise sur le gâteau, Philippe fournit aussi aux non-anglophones une traduction de l’article du NYT qui a révélé cette incongruité médicale dans son éditions du 28 novembre.

08:42 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (5)

03/12/2008

Iconographie.

En ce moment, champagne pour l’iconographie vasculaire sur Grange Blanche !

Le service de chirurgie vasculaire a fait l’acquisition d’un nouvel appareil d’échographie, j’ai eu la chance de pouvoir l’utiliser en premier.

Comme l’appareil est livré avec une sonde doppler 3D, je n’ai pas pu résister de m’amuser un peu avec. Et comme cette sonde n'est commercialisée que depuis 3 mois, les images suivantes sont probablement parmi les premières à être disponibles sur la toile, hors site du constructeur.

Et après quelques réglages personnels (l’ingénieur application n’est pas encore venu nous expliquer comment utiliser le 3D), j’obtiens ceci :

 

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Les images 1, 2 et 3 représentent les trois plans de l’espace, et l’image 4 la reconstruction 3D.

En conclusion, totalement parnassien, beau, mais ne sert à rien.

Quel est l’intérêt d’avoir une reconstruction 3D d’une sténose vasculaire ? D’autant plus, que d’après ce que j’ai compris, cette sonde ne permet que la visualisation de structures superficielles, c'est-à-dire en pratique les carotides. De plus, comme le montre la photo suivante, tirée du site du constructeur, la sonde est grosse, très grosse, ce qui interdit la visualisation de toute bifurcation un peu haute. Or, la visualisation 3D de la bifurcation carotidienne serait peut-être le seul point potentiellement intéressant d’un point de vue pratique.

 

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Je vais essayer de trouver une bifurcation (très) basse pour vous la faire voir, la mienne étant déjà trop haute pour être analysée correctement. Je vais aussi essayer de faire une bifurcation fémorale sur un patient pas trop gros…

Dans tout les cas, ce sera uniquement pour flatter l’œil.

12:06 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (9)

02/12/2008

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas.

JD Flaysakier m’a fait découvrir deux articles publiés à exactement onze jours d’intervalle sur le même sujet, les médicaments génériques.

 

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. Un texte qui recueille des opinions personnelles, des observations éparses non documentées et faites par des tiers. Un autre repose sur une méthodologie scientifique rigoureuse, discutable certes, mais validée.

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. D’un côté la croyance, de l’autre la science.

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. D’un côté la foi, de l’autre, la connaissance.

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. D’un côté, le chamanisme, de l’autre la médecine.

Ceux qui croyaient au ciel ceux qui n'y croyaient pas. D’un côté, «La Croix» du 21 novembre, « De très nombreux cardiologues ont des soucis avec des génériques. Certains osent en parler, d’autres non », « Il y a quelques mois, j’ai évoqué, au cours d’un congrès les problèmes liés aux génériques. Et aussitôt, dans la salle, plus d’une vingtaine de confrères ont évoqué des difficultés plus ou moins identiques »

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Source.

 

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, de l’autre, le JAMA du 3 décembre, « Whereas evidence does not support the notion that brand-name drugs used in cardiovascular disease are superior to generic drugs, a substantial number of editorials counsel against the interchangeability of generic drugs. ».

 

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Merci, Jean-Daniel pour ce moment de franche rigolade, et encore bravo aux très éminents médecins, notamment cardiologues, qui ont démontré encore une fois leur prescience.

Toutefois, pour être juste, je leur concède bien volontiers l'immense mérite, presque miraculeux, d’avoir trouvé une autre tribune, le quotidien « La Croix », qui leur convienne tout aussi bien que les revues médicales de publicités rédactionnelles dans lesquelles ils dispensent habituellement leurs opinions d’experts.

 

Pour nos leaders d'opinion, c'est vraiment la croix et la bannière (publicitaire) !

21:45 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)

La transition épidémiologique.

Cette expression un peu barbare, traduite mot à mot de l’anglais nomme l’évolution des maladies humaines dans les pays en voie de développement, au fil de ce dernier.

 

Une série d’articles et d’éditoriaux publiés par la même équipe, et sur la même série de patients en mars dans le Lancet, et très récemment dans Circulation a mis en évidence cette transition dans une banlieue noire et pauvre de Johannesburg, SOuth WEstern TOwnship, bien plus connue sous son acronyme, SOWETO.

Le spectre des maladies de la population de Soweto est entrain de s’occidentaliser, avec une augmentation de la prévalence de l’hypertension artérielle, de l’obésité et du diabète, un peu comme les pauvres indiens Pima, et une diminution des maladies épidémiques (hors HIV).

Si l’on se focalise sur l’étiologie des nouveaux cas d’insuffisance cardiaque, on retrouve encore un éventail très différent de celui observé chez nous, mais qui n’est déjà plus celui observé il y à quelques dizaines d’années.

Ainsi, les insuffisances cardiaques liées au rhumatisme articulaire aigu ne sont qu’en cinquième position (8%), largement derrière les cardiopathies hypertensives (33%), les cardiopathies idiopathiques (28%), les insuffisances cardiaques droites (27%) les cardiopathies ischémiques (9%). Les auteurs ont très surpris par la fréquence des insuffisances cardiaques droites, qui sont rares chez nous (autour de 3% en Europe). Ils suspectent une origine environnementale comme la pollution. Mais on retrouve aussi d’autres causes, comme des connectivites, ou des tuberculoses évoluées.

L’insuffisance cardiaque touche une majorité de gens jeunes, puisque l’âge moyen de cette population est de 55 ans. Et pour être plus précis, une majorité de femmes (57%). Ces femmes sont dans, leur immense majorité, obèses avec un BMI supérieur à 30 (87%) et hypertendues (88%)

 

Vingt pour cent de cette population a un débit de filtration glomérulaire inférieur à 60 mL/min / 1.73 m². Tu vas avoir du boulot, là-bas, Stéphane.

Le nouveau tueur qui émerge doucement mais sûrement en Afrique, l’hypertension artérielle touche principalement des femmes jeunes, dont l’âge tourne autour de 54 ans.

Comme vous le savez, cette maladie longtemps asymptomatique nécessite une prise en charge diététique et médicamenteuse longue, quotidienne, souvent ingrate. Autrement dit, le premier pas vers la prise en charge de cette épidémie d'un nouveau genre passe par une amélioration radicale de l'éducation de cette population hautement défavorisée.

 

 

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Simon Stewart, David Wilkinson, Craig Hansen, Vinesh Vaghela, Robert Mvungi, John McMurray, and Karen Sliwa. Predominance of Heart Failure in the Heart of Soweto Study Cohort: Emerging Challenges for Urban African Communities. Circulation. 2008;118:2360-2367; published online before print November 24 2008, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.108.786244

 

Michelle Asha Albert. Heart Failure in the Urban African Enclave of Soweto: A Case Study of Contemporary Epidemiological Transition in the Developing World. Circulation. 2008;118:2323-2325, doi:10.1161/CIRCULATIONAHA.108.819821

 

Harvey D White, Anthony J Dalby. Heart disease in Soweto: facing a triple threat. The Lancet, Volume 371, Issue 9616, 15 March 2008-21 March 2008, Pages 876-877

 

Karen Sliwa, David Wilkinson, Craig Hansen, Lucas Ntyintyane, Kemi Tibazarwa, Anthony Becker, Simon Stewart. Spectrum of heart disease and risk factors in a black urban population in South Africa (the Heart of Soweto Study): a cohort study. The Lancet, Volume 371, Issue 9616, 15 March 2008-21 March 2008, Pages 915-922

20:38 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)

Circulation.

Une conférence de consensus et une recommandation dans le numéro du jour de Circulation.

La conférence de consensus concerne la gestion du syndrome post arrêt cardiaque. Les auteurs constatent dès les premières lignes que le pronostic ne s’est pas amélioré depuis 50 ans. La mortalité est toujours aussi effroyable malgré tous les progrès, toutes les campagnes d’information : environ 70% de mortalité intra-hospitalière.

La recommandation s’intéresse au sujet passionnant mais obscur (en tout cas pour moi) de la gestion des adultes porteurs d’une cardiopathie congénitale.

Je les ai ajoutées à la page « Cardiologie et médecine vasculaire » du "wiki des recommandations médicales" dans le paragraphe "divers". Je vous conseille de télécharger ces textes, s’ils vous intéressent, car ils sont en accès libre pour une période limitée.

Enfin, je parlerai dans une prochaine note d’un sujet qui me tient à cœur  et qui a fait l'objet d'un article et d'un édito dans ce même numéro: les pathologies cardiovasculaires en Afrique.

07:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)

01/12/2008

Moi aussi, moi aussi !

Je vais copier Stéphane et diffuser de l'iconographie pour illustrer un cas clinique.

Bon, le cas clinique est très succinct.

Une brave dame adressée pour une échographie cardiaque avant une chimiothérapie pour cancer du rein.

Le courrier précise que le scanner a mis en évidence une thrombose extensive de la veine rénale, de la cave, jusqu’à l’oreillette droite.

Et en effet, en sous-xiphoïdien, j’ai eu la relative surprise de tomber sur cela :

 

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Coupe plus ou moins longitudinale de la veine cave inférieure (VCI). On se situe juste à l'abouchement de la VCI dans l'oreillette droite (OD). On devine une veine sus hépatique (VSH).

 

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Sonde inclinée un peu plus vers le bas, coupe transverse de la VCI.

 

Le mouvement du thrombus, qui rentre et qui sort de l’oreillette droite en alternance avec les mouvements du cœur est particulièrement impressionnant.

Pas encore de film, malheureusement, car je ne suis pas très doué pour jongler avec le format DICOM. J’ai déjà eu du mal à tirer les images sus-jacentes.

La patiente m’a demandé à la fin de l’examen si ses œdèmes aux jambes étaient graves.

Je lui ai dit que non, avoir de grosses jambes n’était pas forcément grave.

Que dire d’autre au cours d’une simple échographie pré-thérapeutique ?

Pour le reste, une fois seul, je me suis abîmé dans la contemplation de la fantastique boucle d’images que j’ai faite en fin d’examen, pour m’extasier, de peur d’avoir à en pleurer.

18:14 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (1)