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16/10/2007

Vasculaire champagne.

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Le döppler vasculaire, c’est souvent le contrôle annuel normal du diabétique bien suivi.

Autrement dit, plutôt Champomy.

 

Mais aujourd'hui, c'était Champagne!

Trois patients se sont présentés. Les autres ont massivement annulé, peut-être pour cause de grève.

 

Premier patient : 36 ans, un pont entre l’artère cubitale et l’arcade palmaire. Il a occlus son artère cubitale en aval d'un anévrysme cubital sur des microtraumatismes répétés.

Vous allez me dire que c’est classique, que c’est un  Syndrome du marteau hypothénar (et ici).

C’est bien ça, mais le microtraumatisme est peu banal.

Le plus classique est le marteau piqueur ou le mécanicien qui utilise un engin vibrant (c’est même une maladie professionnelle, tableau 69).

Ici, ce jeune homme est propriétaire d’un bar et le microtraumatisme répété est le petit coup de paume qu’il donne sur la poignée du porte filtre de son percolateur pour la dégripper après chaque expresso.

 

Second patient : 14 ans, opérée pour un syndrome bilatéral de la poplitée piégée. J’ai fait le contrôle döppler au repos et en position dynamique, celle qui provoquait les symptômes avant l’intervention.

 

Troisième patient : un bilan d’œdème des deux mains. Je suis moins sur de moi, mais je pense qu’il a une sténose bilatérale des veines sous clavières (un syndrome du défilé ? Même diaporama que plus haut, mais un peu plus loin). J’ai demandé au chirurgien de me faire passer le résultat de l’angioscanner qu’il aura d’ici peu, pour confirmer ou infirmer mon diagnostic.

17:45 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)

O mort, où est ta victoire ? O mort, où est ton aiguillon ?

J’ai fait la semaine dernière une échographie cardiaque en réanimation polyvalente du CHU.

Une patiente diabétique de 50 ans, pesant près de 170 Kgs a fait un choc hémorragique massif en per-opératoire d’une chirurgie en décubitus ventral qui a duré près de 12 heures pour cette pathologie.

Le cœur n’avait rien, ce qui n’a pas empêché les réanimateurs d’arrêter tout traitement actif hier devant une défaillance hépatique majeure.

 

  • Fallait t-il la montrer à un chirurgien ?
  • Fallait-il l’endormir ?
  • Fallait-il l’opérer ?

 

Ce sont les questions qui agitent l’équipe médicale de la réanimation. Le patron m’a même parlé de « meurtre collectif» hier.

 

C’est toujours facile de juger a posteriori.

 

Ce qui est dommage dans cette histoire (mais dans la plupart des cas c’est pareil), c’est qu’en dehors du cadre d’une procédure judiciaire, personne ne va en tirer un enseignement profitable.

La procédure judiciaire, en décortiquant minutieusement ce qui a conduit au sinistre, va pointer des défaillances individuelles ou collectives, matérielles ou structurelles.

Ces informations vont toujours aboutir à une sentence (clémente ou non), mais assez rarement à une amélioration de la pratique médicale.

 

Il faudrait que le corps médical puisse le faire en interne (ce qui ne veut pas dire de façon opaque), de manière systématique et non partisane, sans avoir à attendre que la famille dépose une plainte pour connaître le pourquoi du comment, et surtout en tirer quelque chose de positif pour les patients futurs.

 

En effet, bien souvent, si aucune procédure judiciaire n’est ouverte, le praticien responsable, souvent unique accusé, mais très rarement seul est confronté à l’opprobre et/ou aux sarcasmes muets de ses confrères.

 

  • Que va-t-il en retirer ? Rien.
  • Que vont en retirer les co-responsables restés dans l'ombre ? Encore moins.
  • Que vont en retirer les autres médecins ? Pas grand-chose, hormis qu’ils ne vont peut-être plus lui adresser de patients.

 

Je trouve qu’une mort « inattendue » et dramatique au cours de l’exercice médical mérite au moins de déboucher sur une démarche positive pour éviter que cela ne se reproduise.

 

Quand j’étais interne en réanimation de chirurgie cardiaque, le service organisait des « staffs mortalité ». L’ensemble de l’équipe médicale se réunissait et discutait d’un dossier.

J’avoue ne pas trop me souvenir de ce qui en sortait, mais je trouve la démarche intéressante et on devrait pouvoir la développer et l’améliorer.

09:05 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)

"L'art actuel ne prête pas qu'aux riches"

Une initiative britannique intéressante pour élargir l’accès à l’art contemporain : des prêts à taux zéro pour faciliter l’achat d’une œuvre.

Montant moyen des prêts : 1 290 euros.

Le Monde en parle dans son édition du jour.