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« 2 décembre 2005 | Page d'accueil | Sueurs froides. »

05/12/2005

Rouge, bordeau

Ce matin, consultations et échographies cardiaques à l’Hôpital.

Marie-Jo, mon infirmière habituelle, 50-55 ans, mince, nerveuse, et râleuse m’accueille encore avec ses jérémiades.

 

« Qu’est-ce qui ne va pas encore, la noiraude…. », ai-je envie de lui dire.

On a fracturé son vestiaire, et dérobé sa carte de crédit.

Je compatis, tout en serrant mon portefeuille dans ma poche révolver.

 

Une élève infirmière est là, aussi.

20 ans, mignonne comme un cœur, elle s’est serrée contre moi dans la pénombre de la salle, tout au long de la matinée d’échographies.

Pour mieux voir l’écran, je présume.

Elle a un copain de 30 ans (« jamais je ne pourrais sortir avec un garçon de mon âge »), et me donnait bien plus que mes 33.

Elle me dit, sûre de son inexpérience, qu’elle ne touchera jamais un homme marié.

Ca tombe bien, je ne le suis pas.

Je sais, c’est un peu jésuite ; mais on peut toujours rêver.

Elle m’a laissé songeur, cette petite de 20 ans.

La fuite des années me parait vertigineuse; lui aurais-je tant appris si elle avait été vilaine ?

 

Une femme d'une trentaine d'années déboule dans la salle en tanguant des hanches, risquant dangereusement de heurter les montants de la porte.

« Vous êtes à quel terme ? »

Elle s’étouffe.

Je sais déjà que ma gaffe est irréparable.

« Vous me décevez, Docteur, j’ai pourtant perdu 10 kilos.

- pardon, je suis désolé

- ce n’est pas grave, au supermarché, tout le monde veut me laisser passer devant… ».

 

En quittant l’hôpital, je suis coincé dans un embouteillage.

Mon esprit vagabonde autour de son petit minois, et ce petit corps caché par une si peu sage blouse d’infirmière. En se penchant pour ramasser un coin de couverture, j’ai entraperçu une tache bordeau lovée au creux de son décolleté.

Ma file avance, je comprends pourquoi ce ralentissement.

Un jeune homme gît dans une coque, sur le terre-plein de la deux fois trois voies, entouré d’une équipe affairée du SAMU.

Commentaires

Ah, ces petites cochonnes d'élèves infirmières !
J'ai, pour ma part, séduit sauvagement un Urgentiste de vingt ans mon aîné, et dont je rêvais de voir de plus près la calvitie naissante. Il sentait bon l'aventure et les hommes, les vrais.

Deux soirs et hop, au troisième, Monsieur me voyait déjà chez lui.
"Mais Coco, j'ai 23 ans et toi 41, tu rêves !"

Oui, il rêvait.

Belle bête.

* souvenir ému *

Écrit par : ron | 06/12/2005

Les deux, je suis les deux, mon général.
Mais, chuuuuut, je suis amoureux, là.
Bon, c'est QUAND qu'on te voit en vrai alors euh ?

Écrit par : ron | 06/12/2005

moi je dois dire j'ai bien aimé l'assemblage d'idée la perte de la carte de credit, la petite jeune infirmiere et le jeune mort ... c'est relativement bizarre comme shéma lol personellement j'ai deux amies etudiante infirmiere bé je ne pense pas que ce soit de grosses cochonnes lol par contre pr les medecins et croyant en ma langue experience!! ( deux ans avec l'un d'entre eux) et quelques autres erreurs de parcours .. c'es des torturés ces gens la lol d'ailleurs mon meilleur pote est en 4eme année lui aussi c un fracassé .. alors je me tate a savoir .. ya t il des medecins normaux ( autant que l'on puisse?)

Écrit par : withoutabrain | 06/12/2005

>Ron: j'y pense, on en parle assez souvent avec Mélie sur MSN!

>Withoutabrain:je suis parfaitement normal; en tout cas, c'est ce que me répète mon ami invisible à longueur de journée!

Écrit par : Lawrence | 06/12/2005

j'aime cette journée "ordinaire" d'un médecin pas ordinaire.

Pourquoi les médecins et infirmier(eres) seraient-ils plus desinhibés que dans d'autres professions ? Y a t il un rapport avec le fait qu'ils cotoient "la mort"

Écrit par : rita | 06/12/2005

>Rita: en partie, et aussi car le corps humain, son contact sont en partie "désacralisés"

Écrit par : lawrence | 07/12/2005

ah là là... moi j'ai la manie de triper sur mes chefs ... que des femmes de pouvoir et de caractère... et si femmes en même temps... quoi qu'une des élèves infirmières est charmante! j'aime bien lui apprendre des choses, moi aussi...

Écrit par : shayalone | 08/12/2005

Les commentaires sont fermés.