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21/02/2006

Che: suite et fin.

J’ai terminé en garde cette nuit la biographie de Che écrite par Paco Ignacio Taibo II (lointain cousin mexicain du défunt pape du même nom ?).

Le Che est mort exécuté par des rangers boliviens dans une petite école de La Higuera, petite localité de la précordillère andine le 9 octobre 1967 à l’âge de 39 ans.

    

Malgré une tendance hagiographique certaine, cette biographie est très plaisante à lire. Une grande partie du texte est composé de paragraphes entiers des carnets de route, et des écrits plus politique du « Che ».

   

Sa pensée et ses écrits sont clairs, précis et emprunts d’une bonne dose d’humour et d’autodérision. Bref, à cent lieux de ce que j’aurais pu imaginer de la part d’un guérillero « marxiste-léniniste ». D’un autre côté, il faut bien dire que la majorité de mes notions sur la pensée marxiste-léniniste provient des œuvres de Giovanni Guareschi, et notamment d’un film de 1965 : « Il Compagno Don Camillo » (Don Camillo à Moscou).

Bref, j’ai de la marge !

Ce qui marque surtout, c’est son engagement total et désintéressé pour une cause à laquelle il croit sans douter. Mais à un moment je me suis demandé si la guérilla n’était pas devenu un but en soit même, et non plus un moyen de propager ses idées. Là est probablement le plus grand reproche que l’on puisse lui faire (indépendamment de ses idéaux que l’on peut ou non soutenir).

 

En effet, il agissait plus en destructeur qu’en constructeur. Comme un enfant qui détruit une ville faite avec des pièces de bois d’un jeu de construction, puis qui est lassé rapidement par la reconstruction.

Il a, certes, fait construire des hôpitaux, ouvert des écoles, et « forcé » ses compagnons à suivre des cours (quechua et…français avant la campagne bolivienne) ; mais j’ai le sentiment que c’était pour mieux « affuter » ses guérilleros.

  

Par contre, on ne peut lui enlever une éthique irréprochable au combat : soin aux blessés ennemis, interdiction des brimades et tortures, et enfin libération systématique des prisonniers non coupables de crimes envers la population.

  

Donc un personnage attachant, mais présentant de larges parts d’ombre, que cette bonne biographie a tendance à laisser dans l’ombre, justement.

 

Photo trouvée ici.

 

J'ai aussi trouvé dans ce site très riche en photos, celle-çi: le"Che", prisonnier, quelques heures avant son éxécution.

 

 

 

 

17:40 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

Bravo pour votre article sur le Che.
Des hommes comme lui se font rares malheureusement.

Écrit par : audrey | 13/04/2010

Les commentaires sont fermés.