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16/04/2006

La chance du diable.

« Il est désormais temps de faire quelque chose.

Mais l’homme qui a le courage de faire quelque chose doit le faire en sachant qu’il restera dans l’histoire de l’Allemagne comme un traître. S’il ne le fait pas, cependant, c’est sa conscience qu’il trahira ».

 

 

Ces quelques mots terriblement lucides ont été écrits par le colonel Claus Schenk, comte von Stauffenberg, quelques jour avant de poser la bombe qui manqua, de peu, de tuer Hitler le 20 juillet 1944.

 

Né en 1907, dans un famille aristocratique et catholique de Souabe, il participa à la campagne de Pologne puis d’Afrique ou il perdit l’œil droit, la main droite et deux doigts de la gauche.

Nationaliste, conservateur, il réprouvait les massacres des juifs polonais, perpétrés par les SS de Himmler. A partir de cette expérience traumatisante, il n’eut de cesse d’abattre Hitler.

 

Hitler échappa, sans le savoir à 3 ou 4 tentatives d’assassinat, toutes avortées à cause d’une chance que l’on pourrait qualifier « d’insolente ».

 

Ce que je trouve remarquable chez cet homme, c’est d’abord le courage de fomenter une action dans un Etat policier, quadrillé par les sbires de Himmler, et qui plus est, au sein d’une population encore en grande partie derrière le Führer. En cas d’échec, absolument personne ne pourrait le soutenir. Sans compter, qu’en cas d’échec, il mettait toute sa famille en danger.

Enfin, il savait que cette action décidée en pleine guerre ne pourrait être perçue que comme une trahison vis-à-vis de son pays. Et ce, quelque soit la barbarie de Hitler.

 

Dans les années 50, près de 30% des allemands considéraient encore cet acte comme une trahison.

 

Imaginons le débat que ce choix a pu entraîner dans l’esprit de ce militaire, éduqué dans le respect de la hiérarchie, patriote, mais aussi bien conscient que Hitler conduisait son pays à la ruine…

 

Il mourru, fusillé le lendemain de l'attentat.

Toute sa famille fut internée par les SS, mais échappa à la mort grâce à la victoire des alliés.

21:20 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0)

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