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29/08/2006

Auguste.

medium_Auguste.jpgJ’ai terminé hier au soir la biographie d’Auguste (Pierre Cosme. Eds Perrin), premier « princeps » romain d’une longue lignée d’empereurs.

Pour l’instant, je m’étais cantonné aux dernières années de la République Romaine décadente. J’ai décidé il y à quelques jours de « franchir le Rubicon » pour m’attaquer au premier empereur (même si ce titre n’est jamais cité dans la biographie).

Cet homme, très fin politique mais piètre général a réussi l’exploit d’instaurer un régime autocratique à Rome, alors que les romains exécraient littéralement la royauté depuis la fuite du dernier Tarquin (Tarquin le superbe, en -509).

Tout le système politique de la République visait à ne plus passer sous le joug d’un seul homme, notamment le système de collégialité du consulat.

Auguste y est arrivé, et il a aussi tout fait pour créer une dynastie capable de poursuivre son œuvre à sa mort.

Son œuvre est immense, et survit encore de nos jours dans un domaine aussi fondamental que le langage, 1992 ans après sa mort : le huitième mois est Août, le mois d’Auguste ("August" en anglais et en allemand), Aoste en Italie, l’adjectif « auguste » dont se paraient encore les rois Bourbons.

Comme je l’ai dit, il a tout fait pour créer une dynastie, les « Julio-Claudiens ».

Et c’est là que le bât blesse.

Tout d‘abord, il n’a pas eu de chance, notamment en perdant son neveu, le brillant Marcus Claudius Marcellus, héritier chéri mais mort prématurément (d’où le fameux vers d’Ovide : « Hélas ! Malheureux enfant, ah, si tu pouvais rompre ton cruel destin ! Tu seras Marcellus. », qui illustre toute les potentialités prometteuses qui n'auront jamais lieu).

Ensuite, pour fonder sa dynastie, il a imaginé des alliances matrimoniales effarantes (cet arbre généalogique est fabuleux de ce point de vue) Les cousins germains se marient et se remarient entre eux pour garder le pouvoir « dans la famille ».

Et c’est là que la médecine intervient, encore une fois, comme ici.

La génétique notamment, qui va faire naitre toute une série de tarés congénitaux monstrueux comme Agrippa le posthume (petit fils d’Auguste que ce dernier aurait fait trucider pour qu’il n'accède pas au pouvoir), Caligula et enfin Néron, le dernier empereur Julio-Claudien.

 

Encore une fois, c’est la diversité et la différence qui font la force.

11:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

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