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03/09/2006

Les hommes qui n’aimaient pas les femmes.

medium_larsson1.jpgJe l’ai terminé hier, 574 pages en 5 jours.

C’est un roman policier suédois noir, à déconseiller formellement aux femmes seules vivant isolées, ou un peu anxieuses; et aux anti-gauchistes primaires (vous allez voir pourquoi). Anxiété  incontrôlable pour les premières, urticaire géant pour les seconds.

Car les hommes qui n’aiment pas les femmes ne les aiment pas, vraiment pas.

Le roman est de bonne facture, avec une action qui démarre doucement puis va crescendo jusqu’à un paroxysme, 100 pages avant la fin.

Que ce passe-t-il durant ces 100 dernières pages ?

Il faut bien dire ce qui est, l’auteur « déroule » un peu, comme on dit en athlétisme.

Il en profite pour délivrer son message : les riches sont tous pourris.

Si si, puisqu’on vous le dit.

Je vais vous donner une clé pour lire ce roman, sans le déparer.

Tout personnage dont le capital est supérieur à 300.000 couronnes suédoises (environ 30.000 euros) est un méchant ! Vous vous demandez, comment le savoir, dans un roman policier ? Pas de problème, Larsson épluche les comptes en banque de quasiment tous ses personnages. Une seule exception,  dans ce monde de pourris, le héros, qui possède une cabane dans un endroit très huppé, et qui vaut des millions de couronnes. Heureusement, l’honneur est sauf : il l’a acheté une bouchée de pain il y a 30 ans, et ses parents étaient ouvriers. Il est donc absout de facto.

 

Bon, Stieg Larsson est un ancien du Parti Socialiste suédois, et a toujours milité contre le fascisme (je trouve ce second fait tout à fait louable et raisonnable), avant sa fin tragique (un infarctus du myocarde) en 2004.

A part le côté militant un tout petit peu pénible, le roman est très bon, et j’ai hâte que la suite sorte en France. Mention particulière pour les multiples liaisons du héros, qui couche avec presque toute la distribution féminine sans avoir l’air de faire le moindre effort, et surtout sans l’air d’en avoir vraiment envie (sauf pour une femme, maitresse de longue date). Mention aussi pour la fenètre que le texte ouvre sur la Suède, pays que j’ai maintenant bien envie de connaître.

 

Bon, demain je réattaque mon activité de cardiologue capitaliste, dont le capital est supérieur à 300.000 couronnes.

Mais sans aucune honte (« Vous n’avez pas le monopole du cœur ! »). Non, mais!

17:46 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Ouf, je ne suis pas encore un méchant !
Bien que suédophile, je ne connais pas la littérature scandinave à part les contes.
Tu m'as donné envie de lire ce bouquin, au titre acrrocheur faut bien l'avouer !

Écrit par : Esculape | 06/09/2006

>Esculape: ne te fie pas au titre, le bouquin ne parle pas du tout (mais alors pas du tout) de ce que tu dois imaginer.
;-)

Écrit par : Lawrence | 06/09/2006

Les commentaires sont fermés.