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30/01/2007

Déjeuner avec P. dimanche midi.

"Suddenly I See"

 

“Her face is a map of the world

Is a map of the world

You can see she's a beautiful girl

She's a beautiful girl

And everything around her is a silver pool of light

The people who surround her feel the benefit of it

It makes you calm

She holds you captivated in her palm

...”

 

Le beau temps permet de manger en terrasse au bord de l’eau. L’absence de vent rend les drisses silencieuses.

 

Alors que les terrasses sont pleines, un couple quitte sa table devant nos pas. Nous nous asseyons. J’ai pris la place face au soleil. Triple erreur : je la vois mal, elle me vois bien faire constamment la grimace et le lendemain j’aurai un mini coup de soleil.

 

Comme à chaque fois elle est enchanteresse.

 

Je ne suis pas encore habitué, malgré nos 12 années d'amitié.

 

Pas de tajine aux figues, tant mieux, le repas sera une déclinaison de poissons.

 

Le repas se passe un peu comme le précédent.

 

Magie du blog, je sais ce que je lui ai raconté, j’avais relu ma note dans la semaine.

 

Ma femme m’appelle. Ils viennent de quitter la station de ski. Je lui dis que je déjeune avec P.

 

Son copain l’appelle. Elle ne lui dit rien de particulier.

 

 « Avec lui, j’ai l’impression que c’est différent… »

 

« Tu lui a dit qu’il lui restait environ un mois ? » (la durée moyenne de « survie » de ses copains : 2-3 mois).

 

Elle sourit.

 

Nous parlons de la certaine incommunicabilité qui se glisse systématiquement entre hommes et femmes.

 

Le repas se passe bien trop rapidement à mon goût.

 

 Il est 15h30-16h00.

 

Je vois apparaître sur le quai le kiné de la clinique (celui du « mariage sépharade ») avec sa petite famille. Première réaction, je suis très content de les voir, quel hasard ! Et ce d’autant plus que je n’avais jamais vu leur superbe petit premier né. Deuxième réaction : je suis mort.

 

A la clinique, il va me faire passer le carcan de m’avoir vu avec une belle blonde à la terrasse d’un restaurant.

 

Bon, il faut dire qu’à la clinique, entre lui, le généraliste, un autre cardio et moi, on transforme les repas, notamment du vendredi, en joyeuse foire d’empoigne, ou chacun à son tour on subit les plaisanteries des autres. En général, comme je suis dans la vraie vie assez inodore et incolore, j’étais relativement épargné. Je pensais « Maintenant, ma tranquillité est finie » quand apparurent le généraliste, sa femme et leurs deux enfants au même endroit que le kiné 5 minutes plus tôt. Gros sourires. Le généraliste me fait comprendre que je suis en effet mort et que je vais devoir payer à vie le repas « KFC » rituel du vendredi midi. Monsieur et Madame généraliste ont assisté à mon mariage en juin. Je suis un peu gêné de ce que pense Madame généraliste.

 

On forme maintenant une petite troupe au milieu du quai, les petits piaillent, les deux compères me regardent rigolards du coin de l’œil, P. discute avec Mme généraliste, et moi je me dis que vendredi prochain, ça va être ma fête…

 

Résumé de ma femme quand je lui raconte l’histoire : « Si tu trompes vraiment, tache d’être plus discret ! ».

 

 

 

Edition 11h46: corrections minimes 

Commentaires

Hé Hé, il vaut mieux faire envie que pitié non ????
"Avec lui j'ai l'impression que c'est différent"... on dirait moi ta copine... Pourvou que ça doure :-)))

Écrit par : Trub Callas | 30/01/2007

:)
C'est vrai que tant de candeur...en même temps, c'est une technique à creuser : être tellement indiscret que les soupçons ne tiennent pas !
Ah Ah !
Ton stratagème est découvert.
LA, tu es fait !

Écrit par : Jacques | 31/01/2007

Les commentaires sont fermés.