Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« La couleur de la tolérance. | Page d'accueil | Le staff de néphro. »

12/03/2007

Il ne va pas s'user, ton stétho!

medium_master_cardiology.jpg11h30, le téléphone sonne.

Un interne des soins intensifs néphrologiques me demande une échographie cardiaque.

Je bougonne, je n’aime pas trop ces échographies urgentes que l’on découvre subitement en fin de matinée.

Le patient a une image douteuse sur la mitrale avec une petite fuite sur une échographie précédente, peut-être une endocardite.

Le patient s’est dégradé dans la nuit et l’interne suspecte une aggravation de la fuite mitrale.

Il me demande donc un contrôle en urgence.

 

- Et il y a un gros souffle à l’examen ?

- Euuuh, je ne l’ai pas écouté…

- Excellent, je te félicite !

 

En arrivant aux soins avec mon appareil, il m’accueille avec le sourire et un superbe stéthoscope « Littman Master Cardiology » (le même que le mien) passé autour du cou.

 

- Il n’y a pas de souffle.

 

Je n’ai pas pu m’empêcher, je me suis moqué.

 

J’ai fait l’échographie, la fuite ne s’est pas aggravée, mais il faudra tout de même faire une ETO (échographie trans oesophagienne).

14:45 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (8)

Commentaires

T'as enfin troqué ton vieux stétho contre un Littman!! Je croyais que tu te trainais toujours ton ... (merde j'ai un trou de mémoire, c'est quoi la marque déjà? Pinard?)

Écrit par : LL | 12/03/2007

>LL: petit con! c'est un G. Pillingdes années 70. Bosse plutôt ton ENC ;-)

Écrit par : lawrence | 12/03/2007

Au fait, qui est l'auteur de ces articles ? Un homme ou une femme ?

Écrit par : Coco | 12/03/2007

>Coco: quels articles ?
Tu parles de l'auteur de ce blog ? Si oui, c'est un homme.
Si tu parles de LL, je serais moins catégorique...

Écrit par : Lawrence | 12/03/2007

situation tellement usuelle (demande de paraclinique pour un malade non examiné) que ma colère se transforme parfois en un compte rendu d observation avec un examen non fait
s il n est pas pertinent

Écrit par : doudou | 12/03/2007

Mouais, facile de se moquer, personnellement, j'attends le jour où je trouverai un cardiologue ou un chirurgien (ou un anesthésiste) qui sache interpréter correctement une NFS :))

petite anecdote : découverte d'une leucémie aiguë myéloblastique "per opératoire" sur une chirurgie cardiaque... Bien joué... (faire la sternotomie pour faire le myélogramme, c'est diablement invasif ! en plus une leucémie aiguë promyélocytaire sous CEC... en aplasie... heureusement, tout finira bien)

ok, je me moque, mais personne n'est à l'abris d'une connerie alors le petit oubli d'ausculter le patient vaut bien l'oubli de regarder la NFS pré-op,
aurais-tu seulement cru ton interne de rognologie s'il t'avait donné le résultat de son auscultation... :)

Écrit par : Jean Balaya | 12/03/2007

>Jean Balaya: ici, c'est un peu différent.

Il se demandait si le patient avait une grosse fuite, mais sans même penser à l'examiner. Mais tu as raison, peut-être que je ne l'aurais pas cru, mais au moins, il aurait fait la démarche.

Certes, l'auscultation ne va pas déterminer la conduite à tenir, je suis bien d'accord, mais ça ne coûte pas cher, c'est pas dangereux et c'est gratifiant de reconnaître et d'entendre un beau souffle. En plus, dans pas mal de cas ça peut rendre service.

Et puis, comme le dit doudou, c'est tellement fréquent comme travers de ne plus examiner son patient que je ne me prive pas de m'en moquer.

Tu es hémato ou interniste ?
D'ailleurs, ça me donne une idée....

Écrit par : lawrence | 13/03/2007

Suis hémato, mais contrairement à de nombreux collègues (très snobs), j'apprécie beaucoup de travailler avec mes amis internistes qui sont très savants et bien meilleurs cliniciens que nous... (oups, faut pas que mon chef de sévice lise ça...)

mais tout à fait d'accord, toujours examiner le patient, on a parfois de grosses surprises, me suis fait avoir tellement de fois... Et quel plaisir d'entendre et de décrire le souffle cardiaque au cardiologue en faisant comme si on y comprenait quelque chose... ;) Quand on appelle quelqu'un pour un avis, on connaît le dossier et surtout on connaît le patient, y'a rien de pire que d'entendre " j'en sais rien, c'est pas mon patient"... Toujours très difficile de dépanner un collègue et de présenter un patient d'un autre sur dossier...

Écrit par : Jean Balaya | 18/03/2007

Les commentaires sont fermés.