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19/10/2007

Lunettes rouges.

Depuis des années, j’aime énormément ce blog qui parle exclusivement d’art contemporain.

Il n’emploie jamais le jargon pseudo artistico intellectuel que je déteste tant.

Il aime l’art contemporain comme j’aimerais l’aimer, avec simplicité mais avec une culture artistique qui lui permet d’analyser une œuvre et d’en exprimer la quintessence. En bien, ou en mal.

J’avoue que je l’envie. J’aimerais bien musarder à travers l’Europe pour découvrir de nouveaux horizons. Très modestement, j'aimerais tellement avoir le temps de "monter" sur Paris et visiter la FIAC (je ne parle même pas de l’exposition Giacometti ou Arcimboldo).

Cette note concise sur les galeristes m’a marqué car elle synthétise une des grandes problématiques de l’art contemporain, son rapport avec l’argent, en ce, en quelques lignes seulement.

J’ai énormément de chance, j’ai une galeriste qui est fabuleuse.

Elle est gentille, accessible, cultivée et sait guider le néophyte à travers les oeuvres qu'elle présente.

Je l’ai rencontrée il y a longtemps par l’intermédiaire d’un peintre qui m’avait dit "qu’elle aimait les artistes". A l’époque, j’étais tétanisé à l’idée de pénétrer dans une galerie d’art, pensant que c’était réservé à une élite.

Elle m’a prouvé le contraire, que l’art pouvait être accessible à tous et que l'achat d'une oeuvre d'un artiste vivant permet à ce dernier de poursuivre son travail de création. Tout cela est très loin de la spéculation sur les tombes d'artistes qui n'enrichit que des intermédiaires qui n'ont jamais créé et ne créeront jamais rien.

Tout cela est très loin aussi de la « financiarisation » de l’art ou l’achat d’une œuvre devient un investissement, et ou l’acheteur (d’ailleurs, les acheteurs sont de plus en plus souvent des groupements d’investisseurs, comme dans ce cas là) pense à son porte-monnaie et oublie son cœur et son âme.

Elle ne m’a jamais déçu depuis des années que je la connais.

Elle consulte parfois ce blog, et je sais qu’une de mes notes l’a blessée.

Ce n’était absolument pas le but recherché.

 

Si vous me lisez encore, veuillez accepter mes plus plates excuses, cette note était irréfléchie et elle ne rendait pas du tout l’hommage que mérite votre travail.

 

 

 

 

 

 
Pour en savoir plus : Rapport sénatorial du 29 avril 1999, intitulé « Marché de l'Art : les chances de la France »

 

Commentaires

Merci de ce commentaire et de vos encouragements. Désolé que vos visites ne soient que par blog interposé. Et ne regrettez pas trop Giacometti, c'est une exposition trop aseptisée. Par contre, si vous venez à Paris, tentez de venir voir Courbet, c'est une expo remarquablement bien faite.

Écrit par : Lunettes Rouges | 21/10/2007

je lis et lie aussi lunettes rouges... merci pour l'idée tiens je monte à Paris bientot... Courbet à nous deux.

Écrit par : Trub | 21/10/2007

J'ai fait la Fiac "off" cette année (le show off en fait), et cet art contemporain, surtout agencé comme ça, c'est très violent. Je suis sortie de l'espace Cardin toute chamboulée, mal au ventre et autres somatisations désagréables.

Je me serais bien fait l'expo Giacometti pour les derniers jours de grève, mais il paraît qu'on a obtenu ce qu'on voulait...

Écrit par : Melie | 24/10/2007

L'article sur Lee Miller, dans Lunettes Rouges, est vraiment trés intéressant. Je connaissait sa vie, mais je ne me souvenais pas qu'elle avait inventé la solarisation avec Man Ray.

Écrit par : Dr Ventouse | 26/10/2007

Les commentaires sont fermés.