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20/02/2008
La consultation.
Consultation particulièrement intéressante aujourd’hui, j’ai même eu à réfléchir.
Quand je dis « réfléchir », j’entends que j’ai dû aller au-delà des habituels arcs réflexes qui me permettent de répondre à la plupart des problèmes posés à ma consultation.
Ce n’est pas tant que ces problèmes n’en soient pas de vrais, ni que je me crois supérieurement intelligent. L’intelligence, comme la réflexion n’a strictement rien à voir là dedans. C’est que par nature, par mimétisme avec son organe de prédilection, le cardiologue est en fait un immense arc réflexe.
Je généralise mon cas sans aucune hésitation. Je suis à l’unisson avec mes pairs.
Une stimulation, une réponse, directe sans passer par le cerveau. Tel est notre mode de fonctionnement.
Le cœur a notamment le réflexe de Bezold-Jarisch, nous nous en avons quelques-uns : le réflexe oculo-sténotique, le réflexe oedemato-diurétique…
Je ne le considère pas de façon péjorative. Ce système nous permet de réagir vite et fort, exactement comme le cœur. Bien sûr, ce n’est pas toujours adapté, et certains de nos confrères s’étonnent de notre manque de finesse et de discernement, de notre absence de prise en compte des autres facteurs « extra-cardiologiques ».
Mais réfléchir, prendre en compte, pondérer, c’est déjà perdre du temps.
Par ailleurs, ne dit-on pas que le cœur a ses raisons que la raison ignore ?
Donc pourquoi raisonner ?
17:35 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)
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