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24/03/2008

L’étude ADVANCE (2).

Comme vous avez pu le constater dans la note "L'étude ADVANCE", les résultats de ADVANCE sont au mieux mitigés et de toute façon à prendre avec des précautions : objectif primaire aux composantes pléthoriques rajouté en cours de route, objectif secondaire mis en avant de la scène, questions éthiques, difficultés pour connaître quelle molécule apporte le petit bénéfice observé…

Maintenant, considérons la communication qui a été faite autour de ce travail.

  • Je ne reçois pas les visiteurs médicaux, donc je ne peux pas savoir ce qu’on leur a demandé d’ânonner. Si vous avez des expériences personnelles, n’hésitez pas à en faire part.

  • Par contre, j’ai trouvé un site tout à fait instructif qui assure la propagation de la bonne parole apportée par ADVANCE. Je vous conseille notamment la lecture de ce communiqué de presse dithyrambique.

  • Je vous conseille aussi cette page destinée à l’information éclairée du grand public américain.

« How is this relevant for UK clinicians?

According to the doctors we have spoken to, the study is so relevant for clinical practice that every GP, specialist and nurse with an interest in diabetes and CVD should be aware of the implications of the results.  CVD is the major cause of death in people with type 2 diabetes, accounting for between 50% and 80% of all diabetes fatalities. »

Autrement dit, si vous ne prescrivez pas l’association périndopril/indapamide à vos diabétiques non insulino dépendants concernés, vous êtes un dangereux psychopathe. Parlez en même à vos infirmières!

J’aime notamment beaucoup la question réponse suivante (colonne déroulante de droite) :

Question : « Faut-il rappeler tous les diabétiques suivis pour débuter un traitement par perindopril/indapamide ?

Réponse : « Les consultations sont suffisamment fréquentes chez les diabétiques pour raisonnablement attendre la prochaine consultation prévue. ».

Mais on sent bien avec ce « raisonnablement » que le praticien est gêné, inquiet. C'est que l'attitude qui consiste à attendre la prochaine consultation est à la limite de la dangerosité...

Ne prend-on pas un trop grand risque en laissant un diabétique sans ce traitement ?

Peut-on vraiment attendre la nuit sans risque, si la consultation a lieu le lendemain matin ?

Peut-être devrait-on inclure le perindopril/indapamide dans les trousses de première urgence du SAMU/SMUR/SP ?

Ne devrait-on pas exiger devant les risques qui pèsent sur la santé publique la commercialisation sans délai d'une forme intra-veineuse, à la biodisponibilité plus rapide que la forme per os?

"Arrgh, mon Dieu, un diabétique ! Vite vite, une injection de périndopril/indapamide !".

 

On devrait même intégrer cette association dans les sucrettes, comme on le fait déjà pour l’iode dans le sel alimentaire.

Commentaires

le groupe servier est bien connu pour l'aplomb de son message donc de ses visiteurs:comment docteur vous n'avez pas honte de ne pas donner mon médicament si salvateur à tous vos malades ? pour les experts on avait déjà vu le meme cirque avec Europa....je ne cite personne...

Écrit par : doudou | 24/03/2008

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