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23/04/2008
Le double maçon.
Enfin, je ne sais plus si il était maçon, mais en tout cas, il travaillait dans le bâtiment.
Mon interne lui faisait un doppler des troncs supra aortiques, quand j’entrai dans la salle d’examen.
Sur son torse nu, je remarque une épaisse chaîne en or autour du cou, avec au bout de sa courbe un tellement gros énorme symbole maçonnique émergeant d’une moquette de poils noirs, qu’il en devenait ostentatoire.
Je me suis dit, tiens, curieux, en général les francs-maçons préfèrent en général la discrétion.
Plusieurs mois après, c'est-à-dire hier cette histoire m’est revenu à l’esprit en lisant un livre titré « Tout Homme est une merveille » de Denis Lafay aux éditions RH (une maison d’édition lyonnaise, cocorico !).
Ce livre est un recueil de textes qui tentent de comprendre la place de l’homme au sein de la société, l’entreprise. Les auteurs sont très divers, il y a des ultralibéralistes, des universitaires, des syndicalistes, des économistes, des gens de droite comme de gauche, des chrétiens et un patron franc-maçon.
Dans son texte, ce dernier explique son engagement au quotidien, et dans son entreprise, et la nécessaire rigueur pour ne pas être tenté par le copinage entre « frangins ».
Il concède que certains soient tentés de devenir francs-maçons pour profiter d’un réseau, et notamment remporter des appels d’offre. Il cite l’exemple des « fraternelles » qui regroupent des membres d’un même secteur d’activité et des BTP ou la concentration de frères semble être particulièrement dense. D'un autre côté, il remarque que la suspicion de copinage peut aussi s'appliquer à toute association humaine, avec un but philosophique, religieux, caritatif ou autre, en citant le cas des rotariens.
J’ai repensé à mon maçon maçon.
Son engagement était il maçonnique ou maçonnant ?
Et d’une certaine façon dire « G eu le marché »…
13:35 Publié dans Des patients... | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
il remarque que la suspicion de copinage peut aussi s'appliquer à toute association humaine, avec un but philosophique, religieux, caritatif ou autre, en citant le cas des rotariens.
Ah très juste. Et aux amis, à la famille, à tous les ordres.
Paraît même que certains salariés cantinent, ensemble. Les ramifications n'ont plus de limites !
J'ai connu un franc maçon, je vois un peu de loin. ça ne me rebute pas. Mais le rite de passage et l'ambiance club malgré tout, si.
Écrit par : Brg | 23/04/2008
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