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29/04/2008

La thérapie génique.

Ou pour être plus exact dans ce cas précis, la thérapie adaptée au génome. C'est une voie qui va à mon avis énormément se développer à l'avenir.

Un article du NYT relate la découverte intéressante d’une équipe américaine qui a mis en évidence un polymorphisme génétique qui modifie l’effet des bêta-bloquants chez près de 40% des noirs américains (et 2% des sujets blancs).

 

Les courbes de survie données par le NYT sont à ce titre assez impressionnantes:

 

Photobucket
 

Les bêta-bloquants, thérapeutique majeure dans le traitement de l’insuffisance cardiaque, n’apportent strictement rien aux sujets porteurs de la mutation GRK5-Leu41. Ces derniers sont bêta-bloqués naturellement en quelque sorte, d'ailleurs leur survie en cas d'insuffisance cardiaque est meilleure.

 

Je pense que cela explique aussi l’échec très fréquent des bêta-bloquants donnés dans le traitement de l’hypertension artérielle chez les sujets noirs, et aussi l’échec de l’étude BEST avec le bucindolol ou 23% de la population étudiée était noire.

 

L’article est sorti dans Nature Medicine, revue à laquelle je n’ai pas accès. Si un généreux donateur pouvait me le faire parvenir, je lui serais, comme d’habitude très reconnaissant.

 

 

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Genes Explain Race Disparity in Response to a Heart Drug

By Gina Kolata

The New York Times

Published: April 29, 2008

 

Liggett SB, Cresci S, Kelly RJ, Syed FM, Matkovich SJ, Hahn HS, Diwan A, Martini JS, Sparks L, Parekh RR, Spertus JA, Koch WJ, Kardia SL, Dorn Ii GW. A GRK5 polymorphism that inhibits beta-adrenergic receptor signaling is protective in heart failure.

Nat Med. 2008 Apr 20; [Epub ahead of print]

PMID: 18425130 [PubMed - as supplied by publisher]

 

Beta-Blocker Evaluation of Survival Trial Investigators. A trial of the beta-blocker bucindolol in patients with advanced chronic heart failure. N Engl J Med. 2001 May 31;344(22):1659-67.

 

21:30 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (9)

Commentaires

Quand on pourra enfin se livrer à des études médicales sans être obligé de lire en anglais, un grand pas aura été fait, et les surexpositions des irradiés d'Epinal ne pourront plus avoir lieu.

Écrit par : singe vert | 29/04/2008

quand tout le monde se mettra à l'anglais, un grand pas aura été fait, mais ça n'empêchera jamais les accidents

Écrit par : hellminou | 29/04/2008

Je t'ai envoyé l'article.

Je n'y connais rien en cardio, mais en génétique c'est du beau boulot, de montrer que le polymorphisme est fonctionnel sur un modèle animal de cardiomyopathie puis chez l'homme sur des données prospectives.. et sur des données aussi cruciales que "vie versus mort"... la classe!

Écrit par : yann | 30/04/2008

PS: sur la discussion "le niveau en anglais scientifique des médecins français et leur capacité à lire la littérature internationale comparé à leurs collègues du monde entier", je crois que ce sujet mérite plusieurs notes à lui seul!

Écrit par : yann | 30/04/2008

Il y a un très joli papier dans Nature genetics du mois de mai, sur la TA et les mutations rares dans trois gènes controlant le niveau d'excrétion sodée.

Écrit par : stephane | 30/04/2008

C'est celui que tu m'as fait passer (et que je n'ai pas encore eu le temps de lire) ?

Écrit par : lawrence | 30/04/2008

La science actuelle est en anglais. C'est un fait. On peut choisir d'écrire dans une sombre revue en patois local. On a le droit. Tout comme on a le droit de ne pas être lu ;)

Il faut se rapeller que Albert Einstein a trauit des articles de jeunes physiciens en *allemand* pour qu'ils soient plus largement difusés chez les spécialistes du sujet.

Aujourd'hui, la langue de la science n'est plus le latin ni l'allemand mais une sorte d'anglais simplifié.
"Tout le mode le comprend/parle" et c'est le but.

J'en suis meme à penser que tous les paritels des facs de science, à partir de la maitrise, devraient être en anglais (du moins les sujets).

On peut préférer passer son temps à apprendre une langue régionale au lycée...on peut... (le faire en fac de Lettres ne me pose pas de pb. Que ce soit une matière possible au bac si)


Sinon oui, les courbes sont impressionnantes!

Écrit par : xavier | 30/04/2008

une voie magnifique si elle ne sert qu'à la thérapeutique,nous pourrons très certainement aussi démembrer progressivement l'hta essentielle avec adaptation des medocs
pour l'anglais les archives des maladies du coeur semblent devoir passer en anglais cela ne changera vraisemblablement rien à leur diffusion internationale ...,le basic anglais scientifique est lisible par tout lycéen de terminale ayant acquis ultérieurement le vocabulaire de sa spécialité la fac de médecine actuelle de ma fille est clairement exigeante sur le niveau de sortie avec quasiment la prérédaction d' un article
deux anecdotes sur les langues l'article princeps de mon sujet de thèse était en allemand que je lisais alors taux de citation ultérieur inférieur à 10 %,m'étant marbré avec le patron d' un diplome accessoire il m'avait donné un sujet de mémoire avec 90 % de la biblio en russe à 50 francs la page de traduction je n'ai bien sur jamais fini !

Écrit par : doudou | 30/04/2008

Bonjour Lawrence,

Si jamais il n'y a pas encore eu de "donateurs" pour cet article de "Nature Medicine", je peux te l'envoyer. Je l'ai vu passer mais n'ai rien capté...
Cordialement.

Écrit par : Pharmacritique | 03/06/2008

Les commentaires sont fermés.