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20/08/2008

Une professionnelle de santé

45-50 ans environ, aide-soignante probablement depuis 15-20 ans à l’hôpital public. Elle aura bientôt sa médaille d'argent du travail.

Son ancienneté pour tout viatique intellectuel. Un aplomb de sergent-major, notamment avec les patients. Je suis certain que vous pouvez l'imaginer: tour à tour jouant les imbéciles ou les onctueuses avec la hiérarchie, et systématiquement les despotes avec les patients.

Ce matin j’écoute d’une oreille distraite ce qui se passe dans le secteur d’à côté où elle officie (nous partageons en ce moment les mêmes locaux).

Ce matin, elle a bloqué le terminal de lecture de la carte vitale en tapant plus de troix fois un code erroné. Comme si taper et retaper le même code faux le rendait bon à partir d’un certain nombre de fois.

Elle joue la mauvaise foi comme une symphonie, et exige des patients leur attestation de carte de sécu pour couvrir son ânerie. Bien sûr, ils ne l’ont pas. Préalablement, elle a disputé sa correspondante à la « hotline » informatique qui ne pouvait rien pour elle.

Un esprit de synthèse  et une implication dans son travail énormes, aussi.

Elle répond à un ouvrier qui cherchait une infirmière (on est en pleins travaux) qu’elles n’étaient pas encore arrivées. En fait, elles étaient dans la pièce d’à côté, et c’est l’une d’entre elle qui a fait l’ouverture ce matin.

Une sacrée professionnelle de santé qui fait honneur au credo trinitaire de l’hôpital public :

 

« C’est pas mon malade.

J’étais pas là hier, ch’suis pas au courant.

Marchez pas dans le mouillé siouplait ! »

09:03 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)

Commentaires

C'est bien vrai!

Écrit par : Anne-Marie | 20/08/2008

rrrhooo... que c'est vrai tout ça ! et je sais de quoi je parle, je ne travaille pas dans le milieu médical et n'ai jamais été hospitalisée dans le public... j'adore !

Écrit par : nine | 20/08/2008

Bien vu!
Je pense que pour éviter de se scléroser l'esprit, la formation continue devrait être obligatoire à tous les échelons.

Écrit par : david vincent | 20/08/2008

Le siouplait du "marchez pas dans le mouillé" est bien souvent en option.

Et quelle idée de passer la serpillère dans le couloir d'un service à 9h00 du matin ?!

Écrit par : Moria | 20/08/2008

Ce que j'ai connu de mieux comme antienne (à répéter en boucle afin d'en être sûr) : "C'est pas à moi de le faire !" Et quand la générosité déborde, dans un grand élan : "C'est pas à toi (voire à elle) de le faire !"

Écrit par : rodrigue | 21/08/2008

Rodrigue, c'est très vrai: "ce n'est pas non plus à toi de le faire!"
Situation de blocage.
Parfois ça se "débloque" par un "c'est l'équipe de nuit/la contre équipe qui le fera"

Écrit par : lawrence | 22/08/2008

Hey !!!!
J'ai reconnu la collègue qui m'a pourri la vie de longs mois !
(eh eh... je compatis !)

Écrit par : Eo | 22/08/2008

Les commentaires sont fermés.