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26/04/2008

Le microcrédit.

Aujourd’hui dans le journal « Le Monde 2», je vous conseille la lecture de Muhammad Yunus, prix Nobel de la Paix 2006 qui a fait connaître au monde le microcrédit, dont s’inspire Kiva.

 

 

 

12:38 Publié dans Kiva | Lien permanent | Commentaires (2)

25/04/2008

Ad augusta per angusta.

La FDA a proposé à la réflexion de tous, une proposition de texte qui permettrait à l’industrie pharmaceutique de diffuser aux médecins, sous certaines conditions, des informations médicales sur des indications thérapeutiques hors AMM.

Un paragraphe (le  FDAMA sec. 401) permettait déjà de le faire dans des conditions bien moins définies jusqu’au 30 septembre 2006. Le texte proposé par la FDA est plus restrictif. Il exige notamment que les revues d’ou sont issus les tirés-à-part comportent un comité de relecture, que les conflits d’intérêts entre auteurs, journaux et firmes pharmaceutiques soient scrupuleusement notés, et enfin que la publication des articles suive une procédure spécifique.

Quels sont les arguments en faveur de ce texte ?

D’abord, l’accès plus rapide des médecins à certaines informations scientifiques, qui pourraient être bloquées par l’embargo de la FDA sur les informations concernant les indications thérapeutiques hors AMM. Ensuite, certaines firmes avaient déjà largement écorné le fameux paragraphe 401, sans pour autant en subir la moindre conséquence judiciaire. Un nouveau texte, un peu moins flou et directif permettrait ainsi de recadrer un peu ces pratiques.

Quels sont les arguments contre ce texte ?

L’argument principal est que les deux conditions principales exigées par le projet de texte de la FDA, c’est à dire le comité de lecture et la déclaration des conflits d’intérêts sont parées de « pouvoirs spéciaux » qu’elles n’ont pas. Autrement dit, que ces deux conditions sont dérisoires contre la tentation que pourraient avoir les firmes de désinformer les médecins.

Je vous laisse lire les deux textes (un pour et un contre) ainsi que la proposition de la FDA, afin de vous faire votre opinion.

La question centrale que pose ce débat est finalement l’inféodation de notre droit de prescription à la tutelle. Faut-il accepter de prescrire systématiquement « dans les clous », et suivre à la lettre les recommandations de l’HAS dont nous sommes inondés ?

D’un point de vue médico-légal, certainement, mais d’un point de vue purement médical ? Vous savez tout aussi bien que moi qu’un patient ne se laisse pas facilement classer, ordonner.

Le débat est vaste et ouvert, mais il me semble que ce serait aller de Charybde en Scylla que de passer de la tutelle étatique, au tutorat « bienveillant et convivial » des firmes pharmaceutiques.

Par ailleurs, derrière cette histoire de tirés-à-part, se profile une bien triste réalité : très peu de médecins lisent des articles scientifiques. Je ne parle pas bien sûr des articles de Cardiologie  Pratique supplément TV, mais d’articles publiés dans des revues ayant une indépendance minimum, et un comité de lecture digne de ce nom.

Tout est bon pour justifier cet analphabétisme médical : manque de temps, articles le plus souvent en anglais, le coût de l'abonnement, le ras le bol d’apprendre encore après 10-15 ans d’études…

Mais malheureusement, s’abreuver à la source me semble encore le meilleur moyen d’éliminer tout dévoiement, et de pondérer la tutelle par définition aveugle, afin de prescrire le meilleur traitement pour le patient assis en face de soi, à un instant t.

Striadyne®

Hier, j’ai aperçu un visiteur médical venu me présenter la Striadyne®.

J’ai poliment refusé de le recevoir, mais j’ai été quand même bien étonné que la visite médicale présente un tel produit d’urgence, assez ancien (première AMM 1995) et aux indications aussi pointues.


En fait, le laboratoire de ce visiteur du soir a acheté ce produit à un géant pharmaceutique et le commercialise maintenant sous son enseigne.

L’argumentaire développé sur le site web me semble un peu curieux, ce labo serait donc une sorte de WWF du médicament ?

 

Photobucket

 Source: site web Genopharm

  

En règle plus générale, que se passe-t-il lorsqu’un produit ne devient plus rentable, tout en restant nécessaire dans la pharmacopée ? Quel peut-être son devenir ?

Quelqu’un parmi vous connaît le sujet ?

07:20 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (7)