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06/07/2008

Les cent vues du Mont Fuji (2).

Aborder l’œuvre de Hokusai ne nécessite ni d’être sérieux, ni d’être une sorte d’esthète citadin japonisant en kimono, composant un tanka au pied de son futon, dans un intérieur sobre parsemé de bonzaïs, un Namiki à la main.

Hokusai me laisse plutôt l’impression d’être un vieillard facétieux, accessible à tous.

Il joue sans cesse avec son lecteur. Certes, ce dernier était japonais et vivait à la fin du XIXème…

Mais pour peu que l’on tombe sur un bouquin didactique, on se laisse facilement entraîner par ce vieux fou de Hokusai.

J’ai terminé aujourd’hui de lire les « Cents vues du mont Fuji » aux éditions Hazan (j’en avais déjà parlé ici), et cerise sur le gâteau, j’ai trouvé un site qui propose des reproductions de bonne qualité des cents vues !

Donc plus besoin de m’échiner sur mon scanner ou vous montrer des photos médiocres.

J’ai trouvé trois vues intéressantes (mais il y en a bien d’autres !).


 

Konya-cho no fuji (Le Fuji vu de chez les teinturiers)
 
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Comme le titre l’indique, nous sommes chez les teinturiers qui font sécher leurs étoffes au soleil sur des tiges de bambou.

Le Fuji apparaît en arrière plan.

La composition paraîtrait bien statique et tristounette si un bambou vertical ne supportait pas la seconde étoffe en partant de la gauche, cassant l’alignement des autres. En fait, Hokusai a représenté hors champ un teinturier en train de suspendre cette étoffe à l’aide d’une longue tige de bambou !

 

 

Fushiana no Fuji (le Fuji à travers le trou d’une porte)
 
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Nous sommes dans une maison traditionnelle japonaise.

Deux visiteurs s’étonnent (comme nous!) de voir l’ombre inversée du Fuji sur une porte coulissante en papier.

Un serviteur s’arrête de balayer et montre un trou dans une fenêtre.

Il s’agit tout simplement d’une grande chambre noire !

 

Shichikyo ichiran no Fuji (Sept ponts devant le Fuji)
 
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La vue est plus complexe, je vous conseille d’aller la voir en plus grand ici.

On y voit un beau pont en arche enjambant probablement un bras d’eau, et par l’effet de la perspective surplombant le mont Fuji. Des villageois vaquent à leurs occupations.

Où est le jeu ?

Relisez le titre « Sept ponts devant le Fuji », il vous en reste donc 6 à découvrir !

 

 

 

 

(J'ai réservé mes billets de TGV le 12/07 pour aller voir l'exposition au musée Guimet, y a t'il des amateurs ?)

21:13 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (4)

24 juin, 23 juillet.

Le 24 juin, c’était la Saint Jean, la fête nationale du Québec. Cette année 2008 étant particulière, puisqu’il s’agit de la quatre centième de la ville de Québec.

Le 23 juillet 1967, c’était le fameux discours de de Gaulle au balcon de l’hôtel de ville de Montréal, celui de « Vive le Québec libre ».

 

"C'est une immense émotion qui remplit mon cœur en voyant devant moi la ville de Montréal française. (ovation du public) Au nom du vieux pays, au nom de la France, je vous salue. Je vous salue de tout mon cœur ! Je vais vous confier un secret que vous ne répèterez pas. (rires) Ce soir ici, et tout le long de ma route, je me trouvais dans une atmosphère du même genre que celle de la Libération." (longue ovation)

Et tout le long de ma route, outre cela, j'ai constaté quel immense effort de progrès, de développement, et par conséquent d'affranchissement" (ovation) "vous accomplissez ici et c'est à Montréal qu'il faut que je le dise, (ovation) parce que, s'il y a au monde une ville exemplaire par ses réussites modernes, c'est la vôtre ! (ovation) Je dis c'est la vôtre et je me permets d'ajouter c'est la nôtre. (ovation)

Si vous saviez quelle confiance la France réveillée, après d'immenses épreuves, porte maintenant vers vous. Si vous saviez quelle affection, elle recommence à ressentir pour les Français du Canada." (ovation)

"Et si vous saviez à quel point, elle se sent obligée de concourir à votre marche en avant, à votre progrès ! C'est pourquoi elle a conclu avec le gouvernement du Québec, avec celui de mon ami Johnson (ovation) des accords, pour que les Français de part et d'autre de l'Atlantique travaillent ensemble à une même œuvre française. (ovation)

Et, d'ailleurs, le concours que la France va, tous les jours un peu plus, prêter ici, elle sait bien que vous le lui rendrez, parce que vous êtes en train de vous constituer des élites, des usines, des entreprises, des laboratoires, qui feront l'étonnement de tous et qui, un jour, j'en suis sûr, vous permettront d'aider la France. (ovation)

Voilà ce que je suis venu vous dire ce soir en ajoutant que j'emporte de cette réunion inouïe de Montréal un souvenir inoubliable. La France entière sait, voit, entend, ce qui se passe ici et je puis vous dire qu'elle en vaudra mieux.

Vive Montréal ! Vive le Québec ! (ovation)

Vive le Québec libre ! (très longue ovation)

Vive le Canada français ! Et vive la France ! »(ovation)

 

 

 

En 1997, j’étais à Montréal, et 30 ans après, il y a eu des échauffourées au pied de ce même Hôtel de Ville. A l’époque, cela m’avait étonné que ce discours fasse encore des vagues tant de temps après.

Mais en l’écoutant et en relisant, je comprends maintenant.

 

Je pense qu’il fera toujours beaucoup couler d’encre dans ce pays si merveilleux et si attachant.

 

Bonne fête (en retard) à tous les québécois !

Je vous parle d'un temps... (2)

15:14 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0)