Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Les certificats. | Page d'accueil | DESC »

27/10/2005

Petit tabagisme, mais…

grandes conséquences.

Un matin, en écoutant la rubrique santé de Télématin (c’est quasiment du « easy listening »), j’apprends qu’une étude a enfin permis de répondre à une question fondamentale : que risque t-on en fumant entre 1-4 cigarettes par jour.

Jusqu’à présent, je stigmatisais les petits fumeurs, mais sans vraiment avoir de preuves.

En fait, la plupart de mes patients ont déjà fait un accident cardiovasculaire, situation ou la tolérance zéro est de règle.

 

Cette histoire me taraude pendant la matinée, d’autant plus que je n’arrive pas à mettre la main sur la publication originale.

A midi, en pleine discussion sur MSN, Mélie me pose LA question, que risque le petit fumeur ?

Réponse embarrassée, résumé de la rubrique santé…

 

Et bien, ça y est, j’ai trouvé ce soir.

 

Petit résumé en français trouvé sur le site d’Aventis.

 

« PARIS, 26 septembre (APM Santé) - Fumer une à quatre cigarettes par jour suffit pour tripler, voire quintupler pour les femmes, le risque de décès par maladie cardiovasculaire ou cancer du poumon, selon une étude norvégienne présentée sur le site Internet de la revue "Tobacco Control".

De nombreuses études épidémiologiques ont suggéré que la sévérité des maladies provoquées par le tabagisme est associée au nombre de cigarettes, mais, dans la plupart d'entre elles, la consommation minimale évaluée variait de une à neuf ou quinze cigarettes par jour, expliquent les auteurs.

Etant donné que seules de rares études prospectives ont évalué les conséquences sanitaires d'une consommation inférieure à cinq cigarettes quotidiennes, les Drs Kjell Bjartveit, du Service national de dépistage à Oslo, et Aage Tverdal et de l'Institut norvégien de santé publique à Oslo, ont conduit une étude dans quatre villes norvégiennes (dont la capitale) pour déterminer le risque de décès associé à une consommation d'une à quatre cigarettes par jour.

Au total, leur enquête a porté sur 23.524 hommes et 19.201 femmes. Agés de 35 à 49 ans entre 1972 et 1978, ces personnes ont alors participé à un programme de dépistage de risques cardiovasculaires organisé dans les quatre villes retenues, avant d'être suivis jusqu'en 2002. Au cours de cette étude, ont notamment été enregistrés les décès par maladie cardiaque ischémique, cancer du poumon, tous cancers confondus et toutes causes confondues.

L'analyse de ces données a permis aux auteurs de constater que les personnes qui fument une à quatre cigarettes par jour présentent un risque de mourir par maladie cardiaque ischémique presque triplé par rapport aux personnes qui n'ont jamais fumé (multiplié par 2,74 pour les hommes et par 2,94 pour les femmes).

Le risque de décès par cancer du poumon se montre lui aussi nettement influencé par une faible consommation tabagique : il est triplé chez les petits fumeurs, mais surtout quintuplé chez les petites fumeuses.

Quant au risque de décès toutes causes confondues, il est multiplié par 1,57 pour les hommes et par 1,47 pour les femmes, alors que les résultats obtenus pour le décès par cancer tous types confondus ne s'avèrent pas significatifs.

Les auteurs notent que pour toutes les maladies et les niveaux de tabagisme évalués, le risque de décès s'avère plus faible pour les femmes que pour les hommes, excepté pour les maladies cardiovasculaires (quel que soit le nombre de cigarettes fumées chaque jour) et pour le cancer du poumon (en particulier pour une faible consommation).

Si quelques résultats similaires ont déjà été rapportés dans de rares précédentes études, les chercheurs reconnaissent que leur analyse a pu être biaisée par les changements des habitudes tabagiques au cours du temps. En effet, certains petits fumeurs peuvent être d'anciens gros fumeurs et des non fumeurs à l'inclusion peuvent devenir des fumeurs.

Jusqu'à présent, une consommation de cinq cigarettes par jour était considérée comme un seuil au-delà duquel apparaissent de sérieux problèmes de santé, mais il est désormais indispensable que les autorités sanitaires et les professionnels de santé insistent plus fortement sur les risques qu'encourent les petits fumeurs./ld/mr »

Pour les puristes,

La référence : Tob Control Bjartveit and Tverdal 14 (5): 315-320

Et même le texte entier en anglais, ici.

 

Moralité,

Mélie, et les autres,

PLUS AUCUNE EXCUSE! (j'espère que personne ne relèvera le biais de suivi pointé fort justement par les auteurs pour se défiler!)

 

22:32 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

Moi ce qui m'interpelle, ce sont les différences (vraiment significatives ? Non biaisées ?) entre homme et femme en ce qui concerne les différents risques liés au tabac.
Notamment à propos du risque de cancer du poumon, risque augmenté par trois pour les petits fumeurs, par cinq pour les petitEs fumeuSEs... il y a des explications à cette énorme différence ? Bon je sais bien que tu n'es pas pneumologue... je demanderai à mes amis qui commencent en pneumo.

Écrit par : Melie | 28/10/2005

euh... vu que cette petite dose suffie à augmenter de façon significatives le risques d'apparition de gros problèmes de santé, qu'ne est il alors du tabagisme passif ????

Nous sommes tous ammenés à rester/traverser des endroits enfumés !!
C'est quasiment inévitable!

c'était la question du jour :-)

Écrit par : Jayce | 20/07/2006

euh... vu que cette petite dose suffie à augmenter de façon significatives le risques d'apparition de gros problèmes de santé, qu'ne est il alors du tabagisme passif ????

Nous sommes tous ammenés à rester/traverser des endroits enfumés !!
C'est quasiment inévitable!

c'était la question du jour :-)

Écrit par : Jayce | 20/07/2006

D'ou le problème du tabagisme passif...

Écrit par : lawrence | 20/07/2006

Les commentaires sont fermés.