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07/12/2005
Mariage moins six mois.
Nous nous sommes enfin décidés à nous marier, après 7 ans et demi de vie commune et deux enfants.
Enfin, c’est la version officielle. En fait, c’est surtout moi qui me suis décidé à enclencher ce processus.
En effet, nous parlions mariage depuis une dizaine de mois. Mais ma mère, défavorable au mariage en général, et à Sally en particulier, utilisait jusqu'à présent des périphrases contournées, délicieusement odieuses : « Une des amies de mon fils », « l’amie de mon fils », « la mère de mes petits enfants », puis après la sixième année : « la compagne de mon fils » puis, consécration il y a peu : « ma belle-fille ».
Malgré ce palier ultime, elle s’opposait à toute idée de mariage, pour des raisons que ne renieraient pas ses générations d’ancêtres dauphinois.
Des raisons bassement pécuniaires.
Il y a dix mois, j’ai cédé, écoeuré de ma faiblesse, à 32 ans, devant la volonté maternelle.
Sally m’en a voulu, puis elle s’est résignée.
Hier, à 33 ans révolus, je me suis émancipé.
« Nous allons nous marier en juin ! », ai-je dit, pas peu fier, à travers le petit écran de MSN messenger (moyen moderne qui permet, si on y prend garde, d’avoir sa mère au milieu du salon tous les soirs de la semaine, et midi et soir le samedi et le dimanche).
Le silence valant acceptation, c’est parti…
Quelles sont les raisons de notre revirement ?
Pas religieuses, car nous sommes athées tous les deux, de plus, Sally a déjà été mariée dans une vie antérieure.
Pas un mariage d’amour non plus, car nous nous aimons sans mariage, depuis le début.
Bourgeois (ou conformiste), un peu car j’en ai assez de dire « ma compagne ».
Il faut dire aussi que le fait que nos enfants soient nés « illégitimes» au regard d’une Loi quelque peu poussiéreuse m’a meurtri en 2003, à la naissance du dernier (il me semble que le code civil a été modifié depuis).
Fiscal, beaucoup, depuis que je travaille en libéral. Mon expert-comptable appelle cela « optimiser sa déclaration fiscale ». Jolie périphrase.
Patrimoniale aussi. Les conjoints n’ont droit à rien, en cas de décès. Certes, il existe des moyens pour assurer une transmission patrimoniale, mais ils sont imparfaits et limités.
Je compatis avec tous ceux qui ne peuvent se marier pour telle ou telle raison. Vivement que les choses changent.
Enfin, j’ai été assez surpris du dépit éprouvé par Sally lors de notre tentative de mariage.
Elle s’était attachée à une idée qui lui faisait horreur au début de notre relation (après une expérience malheureuse, il est vrai).
J’ai encore un peu de mal à savoir ce qui lui plait dans cette idée : le côté festif, avoir l’impression de faire partie d’une famille au sens traditionnel du terme….
Les femmes sont décidemment bien mystérieuses…
20:17 Publié dans ma vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Bravo! Ca c'est de la décision! ;)
Félicit... cher doc! (le reste du mot une fois la bague au doigt =) ).
Écrit par : LL | 07/12/2005
Sally se marie en juin "à cause de sa belle-mère"
Ma soeur divorce (prononcé certainement aux alentours de juin) "à cause de sa belle-mère"
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme...
Écrit par : yapa | 08/12/2005
>Yapa: Lavoisier avait déjà tout compris!
Écrit par : Lawrence | 08/12/2005
:-)
tous mes voeux!
Écrit par : shayalone | 08/12/2005
>Merci à vous, LL et Shayalone!
Écrit par : Lawrence | 08/12/2005
je profite de mon retours sur le net (et de mon retours de poste de secours) pour te feliciter!!!
Écrit par : seb | 09/12/2005
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