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17/04/2005

Ouuaarrrfffff (bis).

Un ami m'avait envoyé deux vignettes que j'avais postées dans Ouuaarrrfffff.
Par le plus grand des hasards, un autre m'a prêté l'album hier.
Je vous le conseille, c'est rapide à lire et c'est à se tordre de rire.
Rendons donc à César ce qui est à César:

Les Blondes Tome1
Gaby et Dzack
Ed. Soleil


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08:50 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0)

13/04/2005

Mémoire.

medium_luther-bible-frontispiece-1541.jpgEst-ce que l’ADN a de la mémoire ?
L’eau en aurait bien une.
Donc pourquoi pas ?

Je suis athée depuis tout petit.
Le seul cours dont je me sois fait virer était un cours de catéchisme.
J’ai toujours détesté Louis XIX.
J’ai toujours pensé qu’avoir un lien direct avec la Divinité était mieux que passer par des intermédiaires.
Je me suis toujours senti proche des juifs, et de leur amour des Textes.
Je préfère nettement la sobriété à la profusion, le noir et le blanc au doré.
Je n’arrive pas à me défaire d’une certaine rigidité d’esprit, qui peut survenir sans crier gare, à tout moment, et d’un certain rigorisme quand aux règlements.
J’ai été très ému en visitant le Musée du Désert dans les Cévennes.

Bref, si j’avais dû croire, j’aurais été protestant.
Je l’ai toujours dit.

Très récemment, j’ai découvert que deux petits hameaux du canton de Vaud en Suisse portaient mon patronyme (qui est assez rare : XX naissances entre 1966 et 1990 en France, seulement XX entre 1891 et 1915, uniquement dans l’Ain)
Sur son site, un passionné de toponymie des localités de Suisse Romande (si si, cette passion existe aussi…) note que le nom de ces hameaux provient d’un patronyme.
Le mien.
Ma famille paternelle est originaire de l’Ain, non loin de la frontière suisse.
Je présume qu’il ne s’agit pas d’un hasard, je pense m’être découvert des lointains ancêtres suisses.
Donc, assez probablement protestants à l’origine.
Pourquoi ont-ils émigré en France ? Pourquoi sont-ils devenus catholiques romains ?
Mystère.
Ca fait beaucoup de syllogismes tout çà, mais bon, j’ai trouvé ces hasards assez troublants.

J’aime imaginer avoir gardé cet atavisme protestant en moi.
Bon, si ma famille a émigré de Suisse pour fuir les persécutions desdits protestants, je n’aurais pas trop l’air fin…

Je vais faire un petit voyage en Suisse cet été, je passerai voir « mes » hameaux.
J’espère en apprendre plus.

Un site pour les généalogistes en herbe.

 

Note éditée le 19/08/2006 

22:20 Publié dans Mon passé | Lien permanent | Commentaires (2)

Clara et la pénombre.

medium_clara_y_la_penumbra.jpg
Ce roman publié en France en 2003, se déroule en juin 2006.

C’est un roman d’anticipation, mais sa proximité nous permet rapidement de retrouver ses repères (ce n’est pas du Philip K. Dick…).

L’Art a connu une révolution majeure ("l'hyperdramatisme"), le support inerte, jugé dépassé, a été remplacé par des êtres humains. Une sorte de « Body Art », mais nettement plus évolué.

Les supports humains, ou « toiles » sont « apprêtées » par le peintre, c'est-à-dire que l’artiste va leur donner une humeur, des sentiments qu’il veut représenter. Ce n’est ni plus ni moins qu’une préparation psychologique, mais qui peut aller assez loin.
Ensuite, l’artiste peint sur son sujet, et éventuellement crée un décor autour.
La « toile » doit rester parfaitement immobile durant un nombre d’heures fixé à l’avance (l’auteur décrit les artifices qui permettent cet exploit).
La « toile » est alors louée à prix d’or à de riches collectionneurs. L’artiste reste toutefois propriétaire de l’œuvre. En gros, on ne demande pas son avis au support.

Le Leonard de Vinci de ce nouvel Art est un Maître inaccessible, Bruno Van Tysch.
La fondation qui porte son nom fait donc du commerce d’oeuvres d’art vivantes; immensément prospère, elle a sa propre police, et fait plier les gouvernements devant elle.
Ca, c’est de l’Art, de la haute couture
Mais, il existe un prêt à porter !
En effet, se décline aussi tout un mobilier fait d’êtres humains, que tout un chacun peut avoir à la maison ou au bureau.

Le roman est un thriller, ou des « toiles » sont sauvagement assassinées.
Deux enquêteurs travaillant pour la fondation « Van Tysch » et un policier vont partir à la recherche du psychopathe.
Le policier cherche un assassin, les deux enquêteurs, un vandale.

Globalement, ce roman n’aurait pu être qu’une banale histoire de « serial killer ».
Mais l’auteur, José Carlos Somoza, né en 1959 à La Havane, et psychiatre de formation apporte de nombreux éléments qui rendent ce livre envoûtant.

D’abord, une réflexion sur l’Art : qu’est-ce que l’Art ? Peut-il tout se permettre ? A-t-il des limites ?
Et surtout, que serait l’Art sans argent ?
Comme vous le savez, j’essaye de sortir de mon quotidien par la lecture, et aussi en collectionnant des toiles qui me plaisent. Petite collection, très modeste en taille et en valeur, mais qui m’a permis de m’ouvrir un monde que j’ignorais totalement, celui de l’Art, et des Artistes.
J’ai découvert cet ouvrage au début de ma passion.

Ensuite, la déshumanisation des « toiles » pose la question de la place de l’être humains dans notre société ou l’argent est Roi.
Est-ce que ce vraiment si aberrant ?
Quand je vois la multiplication exponentielle des « Hôtesses d’Accueil » dans les congrès, ou dans n’importe quel magasin, je me pose la question.
Elles sont calibrées, sélectionnées, suivent une formation spécifique.
Elles ne sont là que pour faire joli.
Essayez de leur demander un renseignement, quel qu’il soit…
Certes, cela a toujours existé, mais jamais à cette échelle. Même l’Administration s’y met.
De plus, les médias actuels véhiculent aussi l’idée que l’argent peut tout acheter.
Vous allez rouler une pelle à tout un troupeau de vaches normandes, pour le plaisir de nos téléspectateurs.
Non ?
500.000 ?
Le champ est là-bas, n’oubliez pas le dentifrice à la chlorophylle…

Le message est clair, ceux qui ont de l’argent peuvent tout se permettre, même déshumaniser les autres.
Actuellement, pour peu que vous payez un peu plus quoique ce soit, vous devenez "exclusif", "VIP", "privilégié", membre d'un"club".
Client ED, certes, mais client "VIP gold".
Ceci me fait sourire, mais qu'est-ce que ce message véhicule pluri quotidiennement?
Encore une fois, que l'argent rend "privilégié", vous rend supérieur au pauvre pékin à côté de vous.
Ce retour des privilèges, basés sur l'argent, me fait froid dans le dos.
Car il réintroduit, et rend présentable la notion de classe sociale, de stratification de la société, d'êtres supérieurs, et d'autres, un peu moins.
Voire inférieurs.

Ma famille est plutôt aisée, certes.
Mais on m'a toujours inculqué deux notions, que j'ai fais miennes:
- Avoir de l'argent ne se montre pas (vieux précepte dauphinois)
- Avoir de l'argent ne rend pas meilleur ou supérieur aux autres.

Bref, après cette digression, revenons au livre.
Ne soyez pas rebutés, l’auteur écrit très bien, clairement, il n’y a aucun passage obscur.
Je me suis laissé prendre par l’intrigue, et cet univers un peu glacé, qui me semble devoir être notre futur.


L'écrivain se dévoile, en partie, ici.

15:40 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

12/04/2005

Solutions.

medium_medium_boy-books.3.gif« Le propriétaire de la ferme du manoir, Mr. Jones, avait poussé le verrou des poulaillers, mais il était bien trop saoul pour s’être rappelé de rabattre les trappes. »
La Ferme des Animaux, George Orwell

« Le 16 août 1968 on me mit dans les mains un livre dû à la plume d’un certain abbé Vallet, Le manuscrit de Dom Adson de Melk, traduit en français d’après l’édition de dom J. Mabillon (aux Presses de l’Abbaye de la source, Paris 1842). »
Le Nom de la Rose, Umberto Eco

« 3 janvier 1938. »
Le Roi Des Aulnes, Michel Tournier

« Bon, c’est parti. »
Thérapie, David Lodge

« L’adolescente est nue sur un podium. »
Clara et la Pénombre, José Carlos Somoza

« J’ai rêvé l’autre nuit que je retournais à Manderley. »
Rebecca, Daphnée du Maurier

19:09 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)

11/04/2005

Premières phrases (bis).

medium_medium_boy-books.jpgJe suis un peu déçu.
Personne n’a trouvé ?
Personne n'a essayé, même ?

Trois auteurs anglais, un français, un espagnol, un italien.
Un seul livre n'est pas un classique: « L’adolescente est nue sur un podium. ».
Mais tous sont du XXième.
Solution demain soir (au moins pour Mélie).

23:05 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2)

Waterloo, morne plaine (bis).

medium_theatreouest.jpgLundi, journée difficile.

Pas tant le matin, ou ma vacation hospitalière se déroule habituellement sans encombre.
Par un nouveau miracle sémantique récent, l’antique (souvent au propre) « vacataire » s’est mué en « Praticien Attaché », ça en jette bien plus.
Je suis donc « Praticien tiers temps » (3 vacations par semaine).

L’après-midi, cabinet.

Une patiente ce jour.
J’envisage de sous louer ma salle d’attente à l’Orchestre Symphonique de Région.
L’acoustique y est très bonne.
Deux mètres sous plafond, rien pour arrêter la propagation des ondes, une tapisserie seventies imperméable aux sons (et au bon goût).
J’ai fait la même expérience qu’à Epidaure : je distingue parfaitement à l’autre bout du cabinet l’impact d’une agrafe chinoise, que ma secrétaire fait choir au milieu de la salle d’attente.

Un patient passe apporter des résultats de spirométrie.
Venu me voir il y à 3 semaines (il était seul, aussi, ce lundi là), il est tout droit sorti du grand livre de séméiologie des BPCO alcooliques. Tel Raminagrobis, « Un saint homme de chat, bien fourré, gros et gras », rougeaud, respirant à lèvres pincées à l’effort, et se raclant la carcasse « au moins trois mois par an, depuis deux années consécutives ».
Après l’avoir interrogé, examiné et exploré, je le rassure du point de vue cardiaque.
Je lui conseille de consulter un pneumologue, pour sa bronchite chronique.
Il passe me voir, en voisin, la semaine d’après.
Son médecin traitant lui a dit « un pneumologue ?! Quelle curieuse idée ? Vous êtes bien comme ça, pas besoin… ».
Je le gronde un peu, et lui fourre dans les pattes une lettre de consultation pour un pneumologue, que je connais de réputation.
Donc, je regarde aujourd’hui la spirométrie : Tiffeneau à 54%, DEMM 25/75 à 20%, réversible sous bêtamimétiques, saturation en air ambiant à 92% (pour les non « initiés », une bronchite chronique sévère).
Uhmmm, pas très reluisant pour l’enseignement médical français…
Maladie 1- Médecins 0
Je lui somme d’arrêter ses deux paquets par jour (avec substituts nicotiniques), et de bien prendre son traitement.

A propos, puisque j’en suis à explorer le fond de mon petit trou personnel, vous souvenez vous de la patiente de la sténose iliaque droite asymptomatique ?
Eh bien, c’était une dissection aortique de type B (pied de la sous-clavière gauche, jusqu’à l’iliaque droite).
Je ne l’avais pas vu en écho döppler.
Certes, l’appareil de la clinique n’est pas très bon, mais avec le recul, j’ai manqué un peu de lucidité sur le coup.
Aux dernières nouvelles elle ne va pas trop mal (le corps humain est, heureusement pour nous, très résistant).
Maladie 2- Médecins 0

J’ai vissé ma jolie plaque en laiton cet après midi, au milieu de celles de mes associés.
Je n’ai même pas ressenti quoique ce soit.
J’étais nettement plus heureux début février, en recevant des feuilles de soins et des ordonnances 100% à mon nom.
A cette époque bénie, j’avais un peu plus l’occasion de m’en servir (3-4 patients par lundi).
Maintenant, j’en fais de petits bateaux, et des avions que je lance à travers le couloir, vers la salle d’attente, sans craindre de ne blesser personne.

Fin d’après midi.
Sylvie (celle des quatre mains) m’appelle sur le portable.
Petite précision, elle est redevenue célibataire depuis peu, après dix ans de vie commune.
Evidemment, elle n’a pas le moral.
Depuis plusieurs semaines, je joue l’entremetteur au sein de la clinique (ou nous travaillons tous les deux).
Depuis l’arrivée très récente d’un jeune kiné, j’essaye de les brancher ensemble (il a toutes les qualités : souriant, gentil, kiné, a priori pas trop mal physiquement et, cerise sur le gâteau, juif).
Bref, tout pour plaire.
Ils badinent un peu, se racontent les derniers rebondissements du « Bachelor », sous mes yeux pétillants (parfait, elle semble aller mieux..).
Mais Sylvie fait un peu la fine bouche, pas encore prête, trop jeune…
Elle voudrait connaître son âge (24 ? 25 ?)
De mon côté, je mène directement et indirectement une enquête discrète sur lui.
Samedi matin dernier, le kiné et moi discutons boulot dans le gymnase de la clinique, nous parlons aussi des commérages, et de Sylvie, incidemment.

Elle m’appelle donc aujourd’hui, hilare.

« Vous avez parlé de QUOI samedi matin? »
Je lui raconte.
« Il m’a dit que tu lui avais TOUT dit
- TOUT quoi ?
- J’ai pensé que tu lui avais parlé de tes manœuvres…
- Non
- En tout cas, tu as du lui taper dans l’œil, il m’a demandé si tu étais marié !
- Noooon !!?? Je ne te crois pas…
- Je t’assure
- Gloups, tu lui as dit quoi ?
- Que tu étais célibataire, que je pensais que tu étais probablement gay
- NOOON, tu n’as pas osé !!!
- Maiiiiis non, je lui ai dit que tu avais une petite femme, et deux enfants. La prochaine fois que tu iras le voir, tu lui demanderas son âge ?
- HORS DE QUESTION, demande à Stéphane (le troisième cardiologue de la bande des quatre) »

Le petit kiné va nous prendre tous pour des fous, qu’il soit gay ou non.
Sylvie et moi, probablement morts de rire, à chacune de ses futures apparitions.
Peut-être a-t-il cru que nous le draguions chacun de notre côté ?
Et le troisième larron, ne sachant rien, qui va lui demander benoîtement son âge, demain ou après demain.
Tous morts de faim, dans cette clinique…


Superbe journée en effet, vivement demain.

22:50 Publié dans Caliméro | Lien permanent | Commentaires (0)