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19/08/2006

Le légionnaire.

medium_opimes.2.jpgJe contrôle son pont en écho-döppler. Vingt-deux ans de Légion, un vrai-faux état-civil, deux enfants militaires.

Malheureusement pour lui, un tabagisme supérieur à 100 paquets/année, et des artères pourries.

Nous avons discuté des médailles, il a la bleue et la jaune : Ordre National du Mérite et Médaille Militaire.

 

Pas de Légion d’Honneur, mais il faut bien dire que les promotions civiles (1/3 des récipiendaires) n’augmentent pas forcément sa valeur honorifique, parfois bien au contraire. La divulgation annuelle de la liste des nommés doit faire se retourner Napoléon plusieurs fois dans sa tombe. Cela expliquerait les bruits sourds parfois entendus en début d’année sous le dôme des Invalides.

Une décoration, notamment à titre militaire devrait garder un caractère exceptionnel pour ne pas se galvauder au cours du temps. Enfin, elle  ne devrait pas être décernée à titre civil.

Ainsi la « Victoria Cross », est toujours fondue à partir du bronze des canons russes saisis durant la guerre de Crimée.

Mais il y a encore plus sélectif.

Les « dépouilles opimes » étaient les armes du commandant en chef d’une armée ennemie, vaincu en combat singulier par le commandant en chef d’une armée romaine.

Ce dernier avait alors le droit de les consacrer à Jupiter dans son temple.

De 753 avant JC (fondation légendaire de Rome par Romulus), jusqu’à la chute de l’Urbs en 476 après JC, cet honneur n’a été décerné que…

Trois fois.

Trois fois, ce n’est pas beaucoup pour un peuple quasiment toujours en guerre, sur une période de 1229 ans.

Les trois récipiendaires et leurs victimes sont :Romulus (Acron), Aulus Cornelius Cossus (Lar Tolumnius) et Marcus Claudius Marcellus (Viridomarus).

 

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« Au retour de son armée victorieuse, Romulus, qui, au génie des grandes choses alliait l'habileté qui les fait valoir, suspend à un trophée disposé à cet effet les dépouilles du roi mort et monte au Capitole. Là il les dépose au pied d'un chêne consacré par la vénération des pasteurs, en fait hommage à Jupiter, et trace l'enceinte d'un temple qu'il dédie à ce dieu sous un nouveau surnom : "Jupiter Férétrien, s'écrie-t-il, c'est à toi qu'un roi vainqueur offre ces armes d'un roi, et qu'il consacre le temple dont sa pensée vient de mesurer l'enceinte. Là seront déposées les dépouilles opimes que mes descendants, vainqueurs à mon exemple, arracheront avec la vie aux rois et aux chefs ennemis." Telle est l'origine de ce temple, le premier dont Rome ait vu la consécration. Dans la suite, les dieux ont voulu ratifier la prédiction des fondateurs du temple, en appelant ses descendants à l'imiter, sans permettre toutefois qu'elle s'étendît trop, de peur de s'avilir. Dans un si grand nombre d'années remplies par tant de guerres, on ne remporta que deux fois les dépouilles opimes, tant la fortune fut avare de cet honneur. »

 

Tite-Live

Histoire Romaine

I, 10

Commentaires

Impressionnant, je suis soufflé par le sujet.

Écrit par : Serillo | 20/08/2006

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