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11/09/2007

Cas clinique (précisions).

Premier petit préambule à la suite de la consultation de cette brave dame de 68 ans.

 

  • Doudou demande un holter ECG : j’ai oublié de le préciser, mais j’en avais un à ma disposition, récent et parfaitement normal.
  • Le Docteur Mailler demande un ECG : j’en ai fait un qui ne montre aucune anomalie, notamment aucun trouble rythmique ou conductif. Ensuite, il pose l’excellente question des facteurs favorisants et de la présentation clinique. Les 3 derniers malaises n’avaient aucune cause évidente, quand ils sont arrivés, elle était calme et détendue, ne mangeait pas ou ne venait pas de manger, et ne s’était pas levée récemment. Par contre, tous les autres (elle en fait depuis l’âge de 12 ans) étaient clairement liés à des situations stressantes. Le autre traitement qu'elle prend est un anxiolytique léger  (je ne sais plus lequel). Par contre, je n'avais pas à ma disposition de bilan biologique récent.La présentation clinique est double : le plus souvent une véritable syncope avec un début et une fin brusques et une fois (la dernière) avec des prodromes (sueurs, sensation de chaleur, tête vide) qui lui ont permis de s’asseoir. Par ailleurs, dans ce dernier cas, elle n’a pas syncopé.

09:00 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Il me semble que je m'armerais d'un copain psy qui viendrait faire la consultation avec moi en "stagiaire", et que je demanderais à voir la fille en consultation. Seule. Puis la mère, seule.

Parce que 68 ans ça n'est quand même pas le 5ème âge, et tomber dans les pommes à chaque grosse émotion depuis toujours me semble surtout relever d'un grand problème de confiance en soi, s'il n'y a pas de problème clinique (vous me direz, justement, c'est toute la question...).

Hypothèse: elle voit la vieillesse arriver, peut-être s'y ajoute-t-il nouvellement des problèmes d'argent de logement de veuvage que sais-je, et elle panique un peu.
Sa solution habituelle: s'assurer que son entourage a bien compris qu'elle avait absolument besoin de lui, qu'elle ne s'en sortirait jamais sinon.

EVIDEMMENT qu'il faut voir si tout fonctionne correctement et s'il n'y a pas un problème cardiologique, mais si la véritable cause est dans la tête et du coup dans le fonctionnement familial, l'inciter à s'en rendre compte et à prendre en main une activité, des responsabilités extérieures etc serait sans doute un soin très efficace.

Vous l'aurez compris, je ne connais strictement rien à la médecine !
Mais je l'ai bcp bcp fréquentée, et c'est de prendre du recul sur les causes de mes maux qui m'a sauvée ! Et a tellement simplifié le travail de mes médecins.... que je remercie de tout coeur pour leur compétence technique et leur implication, telle qu'on peut en voir des signes ici.

Écrit par : hoplàlavoilà | 11/09/2007

AH !!finalement on se prend au jeu avec cette patiente de 68 ans.

Pour résumer la question est de savoir si cette syncope est d’origine cardiaque ou non.

Si les examens cardios réalisés (ECG, holter ECG , echo dopler, echographie, echographie à la dobu) sont normaux, je pense qu’on peut eliminer une syncope d’origine cardiaque.

Devant les syncopes répétés depuis l’enfance, je pense aussi que sa biologie sera normale, on peut éliminer un trouble ionique aigue, une thyroidite…Je pense aussi qu’en 56 ans, un médecin aura recherché ce genre de pathologie.

On est donc face à une syncope non cardiogénique.

Elle prend du lodoz depuis ?? pour une HTA, je ne pense pas qu’elle prenne ce genre de médicament depuis l’âge de 12 ans, donc je pense que le lodoz n’est pour rien dans ses malaises de l’enfance et que cette personne est tres nerveuse avec un seuil syncopal tres bas, et un système sympathique perturbé.

Le Lodoz peut favoriser la baisse de la résistance vasculaire péripherique et provoquer alors un reflexe de Bezold-Jarish, un déréglement du systeme sympatique/parasympatique.

Je pense qu’il faut remplacer le lodoz par un autre antuihypertenseur, rassurer la patiente, et revoir tout cela à tête reposée. Bon rien d’urgent dans tout cela….

Bon exemple de cas cliniique ou on voit la complexité de la fonction de médecin et la complexité du diagnostic de syncope...



a bientot

Écrit par : docteur mailler | 11/09/2007

Les commentaires sont fermés.