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19/02/2008
Le côté obscur de la force.
Je vous raconté cette histoire, plein de colère.
Le temps a passé, ma patiente marche toujours aussi bien qu'avant son angioplastie.
Puis avec le fil du temps, insidieusement, j’en suis venu à me demander si j’en avais pas trop fait.
Si finalement, leur attitude n’avait pas été la bonne.
Puis hier j’ai reçu le compte rendu d’hospitalisation, et cela m'a rassuré.
Je n’étais pas rentré dans les détails, mais mon cher collègue vasculaire voulait aussi dilater une sténose de l’artère rénale, et une artère du membre inférieur droit. J’avais bien sûr tout fait arrêter en annulant par courrier la procédure déjà fixée.
D’abord l’artère rénale : je l’avais trouvée non serrée, celui qui lui a refait le döppler à la clinique non plus, et l’artériographie encore moins (carrément pas de sténose).
Ensuite au membre inférieur droit: à l’artériographie, la fémorale superficielle est occluse à son origine mais collatéralisée (je l'avais vu, de même que le second döppleriste) ainsi que la tibiale postérieure qui est reprise par la rétro-malléolaire (Celle là, je ne l'avais pas vue). Le reste est correct. Donc rien à faire de plus.
Petit rappel clinique, cette patiente diabétique de 78 ans marche sans aucun problème et sa tension est équilibrée par un Esidrex 25 et un Aprovel 75.
Question du médecin généraliste à qui j’ai raconté cette histoire pendant la visite : « Mais quand on dilate une sténose qui n’existe pas, quel geste fait l’opérateur ?? ».
Bonne question, ma foi.
Il dilate ses revenus, je présume.
Puissant est le côté obscur de la Force…
09:20 Publié dans Prescrire en conscience | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Plus facile, plus rapide, plus... séduisant.
Écrit par : Trubli0n | 20/02/2008
J'ai fait trois mois de chirurgie vasculaire.
En public.
Et souvent, on récupérait (de façon cavalière) les "amput'" que certains privés ne voulaient pas faire (le dossier ruisselait d'affaire aussi semblable que celle de Lawrence ci dessus)
Ca mettait mon chef dans une colère noire. Je l'ai entendu insulter un confrère. Certains refusaient de lui parler au téléphone.
Tout réside dans la rentabilité de l'acte. Certains n'ont peur de rien ni de personne même pas d'eux-mêmes.
J'ai honte d'apprendre un métier qui comptent ce genre de types.
Écrit par : serillo | 20/02/2008
Je ne sais pas, mais un malade asymptomatique n'est plus malade, non? Ah oui, la prévention....Vive les Dr Knock à tout va : tout être bien portant est un malade qui s'ignore! C'est toujours d'actualité, bien vu Jules!
Écrit par : docteur mailler | 20/02/2008
Encore plus fort ! Un angiologue m'a raconté qu'il ne retrouve pas les stents "posés" par certain chirurgien. Facturés, non posés.
Dans toutes les professions nous avons nos 5% d'escrocs.
Écrit par : Docteur V. | 20/02/2008
>Dr. V: Pure mauvaise foi! Ce sont les nouveaux stents résorbables que le chirurgien a eu en avant-première
;-)
>Dr Mailler: en effet, ce bon vieux Jules avait compris beaucoup de choses...
Écrit par : lawrence | 20/02/2008
Question naïve (de psychiatre);: Ça ne peut pas du tout migrer, un stent ?
Écrit par : yann | 20/02/2008
>yann: si, au cours de l'implantation le plus souvent. Mais une fois impacté dans l'artère, les chances pour qu'il "bouge" sont assez faibles.
Écrit par : lawrence | 20/02/2008
Surtout qu'il ne peut pas aller bien loin.
L'interprétation était un modèle de langue de bois. Comment écrire que l'on a pas vu un stent qui devrait y être ?
Écrit par : Docteur V. | 20/02/2008
Les commentaires sont fermés.