Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Un cadeau empoisonné : un patient CMU. | Page d'accueil | Le vieil homme et la machine à laver. »

23/02/2008

Humour noir.

C’est bête (si j’ose dire), mais depuis avant-hier je rigole tout seul de mes âneries.

 

Nous avons reçu avant-hier donc une pauvre patiente d’environ 75-80 ans, adressée par son médecin généraliste car « la prise en charge est impossible à domicile ».

 

Cette dame a d’abord bénéficié d’un pontage vasculaire en urgence pour une ischémie aiguë il y a environ 1 mois. Nous l’avons alors récupérée en post-opératoire, retapée un peu et renvoyée au chirurgien vasculaire pour un geste complémentaire, de l’autre côté.

Ce geste s’est bien déroulé mais la dame a absolument refusé de revenir en convalescence afin de rentrer à son domicile.

Elle est absolument seule dans la vie, mis à part son chien.

 

Au bout de 5 jours, le médecin généraliste est venu la voir et n’a pu que constater les dégâts : la dame s'est complètement laisser allée, traitement pas pris (notamment le Kardégic !), pansements non faits, suintants, et orteils bleus.

Je l’examine, même si les plaies sont pourries, elle n’est pas en ischémie aiguë.

 

« Mais pourquoi vous n’avez pas voulu revenir chez nous ?

- Je voulais absolument rentrer à la maison pour faire euthanasier mon pauvre chien… »

 

Je suis sorti de la chambre, accablé, et un sketch à la manière des « Monty Pythons » m’est venu à l’esprit.

 

Eric Idle avec sa voix de crécelle dans le rôle de la vieille dame avec ses pansements sales et ses orteils violets, arrivant avec son chien à la SPA, pour le faire euthanasier.

John Cleese ou Graham Chapman en vétérinaire avec une seringue dans la main.

Il vient d’essayer de piquer la fesse de la vieille dame qui sursaute.

« Ehhhh ! Ça va pas non, c’est pas moi qu’il faut piquer, c’est lui ! », en se tenant la fesse de la main gauche, et en montrant un tas de poils à ses pieds de l’index droit.

« Uhmm, pardon Madame, regrettable erreur… », très sérieux.

Et il recommence…

 

Plus tard, devant le juge : « Mais Monsieur le juge, on m’a dit d’abréger les souffrances d’une pauvre bête… »

 

 

 

 

« Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. »

 

Les commentaires sont fermés.