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11/04/2008

Aider (5).

Ce matin, j’ai blanchi de l’argent grâce à Kiva (dont j’ai déjà abondamment parlé ici).

 

 

Le prêt de 25US$ que j’avais consenti le 11 décembre 2007, via Kiva, à Madame Uguloy Kholbekova, , vendeuse de chaussures à Zafarabad au Tajikistan est donc arrivé à terme aujourd’hui. Et comme elle a remboursé toutes ses échéances mensuelles, j’ai pu disposer de nouveau de ma mise comme les 40 autres prêteurs qui lui ont fait confiance.

  J’espère qu’elle a pu développer son commerce comme elle le voulait.

 

J’avais donc trois possibilités : récupérer mes 25US$, les donner à Kiva (pour leurs frais de fonctionnement) ou les prêter de nouveau.

 

J’ai opté pour la troisième solution en choisissant Madame Astou Diop, qui tient un petit commerce de denrées alimentaires sur un petit marché de Guediawaye au Sénégal. Cette dame n’est pas une novice puisqu’il d’agit de son troisième emprunt à un organisme de microcrédit.

 

Je vous rappelle brièvement le principe.

Vous virez une somme, généralement faible, via le service Paypal à Kiva qui la transmet intégralement à un organisme local de microcrédit. Kiva et Paypal ne prélèvent rien sur ces transferts d’argent.

L’organisme local de microcrédit le prête à des entrepreneurs locaux sélectionnés, et les accompagne dans leur développement. Ce prêt a des intérêts très élevés en comparaison des nôtres, mais l’organisme local est obligé de répercuter ses coûts de fonctionnement et l’accompagnement des entrepreneurs. Par ailleurs, ces intérêts sont toujours moindres que ceux pratiqués habituellement sur place, pour des gens, rappelons le, qui n’ont par définition pas accès au système bancaire conventionnel.

 

Ainsi, par exemple, les intérêts du prêt consentit à Madame Uguloy Kholbekova tournent autour de 10%. Ils se seraient montés à 86% si elle avait utilisé les services de prêteurs locaux.

 

Ce système est à la fois simple et efficace :

- tout se gère très rapidement sur Internet, via le site de Kiva qui est limpide et un compte Paypal (qui n’est même pas obligatoire).

- vous choisissez la personne à qui vous voulez prêter.

- à l’échéance du prêt (en général 4-18 mois), vous disposez de nouveau exactement de la somme que vous avez avancé. Libre à vous d’en faire ce que vous voulez.

- le principe est de mutualiser le risque de non remboursement (qui est inférieur à 4%) en ne prêtant à chaque fois que des petites sommes.

 

Globalement, je pense que ce principe d’aide au développement est plutôt bon car il ne pousse pas à l’assistanat, développe l’économie locale et participe à l’émancipation des femmes qui représentent environ les ¾ des emprunteurs.

 

Je reste néanmoins prudent et curieux, car les risques de dérapage me semblent nombreux.

C’est aussi pour cela que j’essaye de « diversifier » mon aide.

Hormis Kiva, nous donnons régulièrement un peu d’argent à Plan Internationalj’en ai aussi beaucoup parlé), et notre filleule se porte à merveille), beaucoup ponctuellement à l’UNICEF et un chèque est parti ce matin pour l’association Interplast-France dont j’ai aussi pas mal discuté ici.

 

 

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20:05 Publié dans Kiva | Lien permanent | Commentaires (0)

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