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08/09/2008

30 ans de lutte contre le cancer.

J’ai trouvé dans une note du WSJ Health Blog un lien vers un article de Newsweek qui balaye 30 années de recherche contre le cancer.

Je ne sais pas si des oncologues passent par là, mais j’aimerais bien avoir leur opinion sur cet article.

Un passage m’a particulièrement marqué :

 

But progress has been wildly uneven. The death rate from lung cancer rose from 43 to 53 per 100,000 people from 1975 to 2005. The death rate from melanoma rose nearly 30 percent. Liver and bile-duct cancer? The death rate has almost doubled, from 2.8 to 5.3 per 100,000. Pancreatic cancer? Up from 10.7 to 10.8. Perhaps the most sobering statistic has nothing to do with cancer, but with the nation's leading killer, cardiovascular disease. Thanks to a decline in smoking, better ways to control hypertension and cholesterol and better acute care, its age-adjusted mortality has fallen 70 percent in the same period when the overall mortality rate from cancer has fallen 7.5 percent. No wonder cancer "is commonly viewed as, at best, minimally controlled by modern medicine, especially when compared with other major diseases," wrote Harold Varmus, former director of NCI and now president of Memorial Sloan-Kettering Cancer Center in New York, in 2006.”

 

Evidemment, je ne veux pas dire que les cardiologues soient "meilleurs" que les oncologues, cela n'aurait absolument aucun sens.

Cette comparaison est simplement le reflet qu'en cardiologie, nous avons eu la chance de vivre 30 années magnifiques. Durant cet "Age d'or", la conjonction d'une politique active de prévention et l'arrivée de médicaments/de techniques efficaces a permis cette diminution presque incroyable de la mortalité cardio-vasculaire.

Toutefois, si je regarde sur les 4-5 dernières années, j'ai quand même un peu l'impression qu'en terme de thérapeutique, nous avons mangé notre pain blanc... 

 

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We fought cancer…and cancer won.

 

Sharon Begley

Newsweek

Published Sep 6, 2008

From the magazine issue dated Sep 15, 2008

21:26 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (6)

Commentaires

Comme quoi, la preuve par les chiffres qu'arrêter de fumer ça change tout pour les artères (disparition du risque cardio-vasculaire) mais pas grand chose pour les bronches (le risque de cancer broncho-pulmonaire demeure le même pendant très longtemps même après arrêt).

Écrit par : Hérisson | 08/09/2008

D'accord avec ce qui est écrit par Herisson. Reduire le mecanisme immunologique généré par l'inflammation des vaisseaux a une sanction bénéfique à court terme.
La cancérogénèse est une course de fond.
D'autre part, on gagne sur certaines formes tumorales, mais la flambée des mélanomes liée à notre folie du bronzage n'arrange pas les chiffres, vu la pauvreté de l'arsenal thérapeutique.

Ce qui est intéressant également c'est de se poser la question des dépistages. Si certains ont montré leur validité, la notion "dogmatique" qui veut que dépistage aille avec progrès a besoin d'être revue.

On est hélas loin des promesses de feu Crozemarie qui annonçait un cancer sur deux guério en 2000.

Le marketing est définitivement une science bien peu soluble dans la médecine, bien que la télévision semble démontrer le contraire.

Écrit par : JD Flaysakier | 09/09/2008

L'âge d'or de l'oncologie n'est pas encore pour demain... Dans la citation de l'article, il faut reconnaître qu'ils sont vaches : cancer bronchique, pancréas, mélanomes... Ils citent des cancers de pronostic effroyable hélas. Le premier pourrait être évité dans la plupart des cas par le sevrage tabagique, les deux autres sont vraiment désespérants pour les collègues oncologues (service voisin du nôtre), tout comme les cardiologues sont assez désarmés pour traiter une HTAP primitive par exemple...
Pour l'hématologie (les maladies du sang avec les leucémies, lymphomes, myélomes), "l'âge d'or" débute, les premières réelles avancées ont débuté dans la fin des années 90, avec les molécules ciblées (imatinib dans la LMC, anticorps monoclonaux comme le rituximab dans les lymphomes B, nouvelles molécules dans le myélome où aucun progrès n'avait été fait depuis plus de 40 ans...). Les molécules ciblées sortent en oncologie, mais les difficultés sont plus importantes pour atteindre la cible tumorale, probablement de nombreuses voies cellulaires sont déréglées lors du processus de cancérogénèse.
Il y a eu la radiothérapie, puis la chimiothérapie, ça progresse lentement, mais on peut quand même reconnaître des améliorations dans la prise en charge de certains cancers (sein avec la technique du ganglion sentinelle qui évite la mastectomie inutile, herceptine...) et de francs succès (cancer du testicule, thyroïde)...
C'est effectivement une course de fond qui vient débuter...
La cardiologie a fait des progrès extraordinaires, mon arrière grand-père est mort d'un infarctus du myocarde, mon grand père est triple ponté et mon père stenté... Aucun fumeur ni dyslipidémique dans la famille... J'espère donc profiter également de ces progrès... :) La cardiologie et la chirurgie cardiaque a permis de remplacer les tuyaux bouchés, puis de les déboucher et maintenant, ils passent à la vitesse supérieure : empêcher que le tuyau s'encrasse... :)

Écrit par : Pico | 09/09/2008

>Pico: dans l'article, ils parlent aussi des formidables avancées de l'onco pédiatrique.

Écrit par : lawrence | 09/09/2008

la cardiologie est simple ,la cancérologie complexe avec pour chaque type cellulaire une réflexion protocolaire en plusieurs étapes,j'ai depuis quelques années pour des patients communs le sentiment de grands progrès non pas dans les cas communs là ou les statistiques parlent mais quand les cancéros passent au pifomètre sans l' avouer en troisième ou quatrième ligne avec pour des maladies métastatiques mammaires ou digestives des survies largement supérieures à 10 ans,le poumon est toujours horrible surtout pour le cardiologue qui voit disparaitre ses malades "guéris" de longue date 10 ou 15 ans après la désintox tabagique

Écrit par : doudou | 09/09/2008

Pfff, lawrence, y'en toujours que pour les gosses... :p

Écrit par : Pico | 12/09/2008

Les commentaires sont fermés.