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25/10/2008
Maison familiale.
J’ai retrouvé cette photo de la maison familiale, probablement datée des années 20-30.
Il s’agit d’une ferme assez typique du Dauphiné. La partie habitation, celle qui est photographiée, jouxte l’étable qui commence au niveau de la porte de droite et continue encore un peu plus loin avec la soue.
Au dessus de l’étable, sous l’avancée du toit était entreposé le fourrage.
Mes ancêtres se sont endimanchés pour l’événement qu’a probablement représenté cette photo. Il s’agit du seul cliché que j’ai pu trouver qui ne soit pas une photo en studio, de mariés ou de premiers communiants.
En cette belle journée d’octobre 2008, l’aspect de la maison a finalement assez peu changé. Le soleil fait briller les pierres déjà dorées par les oxydes.
Il n’y a plus d’animaux, la famille ayant abandonné depuis bien longtemps l’agriculture (heureusement !).
L’étable est devenue une salle à manger, le grenier à foin une grande pièce, et la soue un petit débarras.
Bien sûr, les ancêtres photographiés sont retournés depuis longtemps à la pousière. C’est terrible à dire, mais je ne sais même pas qui ils étaient.
Sed fugit interea fugit irreparabile tempus
18:14 Publié dans Divers et variés | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Emouvant .Tres belle restauration du reste.Ce qui est interessant avec cette presentation, c est le symbolisme de la representation sociale, la maison de vos ancetres paysans ( proprietaires , pas metayers) est devenue ,restauree la maison de campagne , de " famille" du petit fils( arriere petit fils?) medecin ( ascension sociale professionelle) qui s est embourgeoise.Paysan puis bourgeois. D autant plus interessant que vous aviez deja parle de la famille de votre epouse qui elle, a fait la descente inverse...Comme quoi les ancetres de vos enfants auront connu des hauts et des bas.
Écrit par : therese Priest | 25/10/2008
En effet, le destin de nos deux familles est croisé. Ainsi, j'espère que nos enfants sauront, le temps venu, que jamais rien n'est acquis.
C'est d'ailleurs pour moi un signe de bonne santé lorsqu'une société permet de telles évolutions, quel qu'en soit le sens, d'ailleurs.
Écrit par : lawrence | 25/10/2008
Avec la lecture d autres billets, on apprend que derriere cette facade bien lisse, la mere traite la grand mere de " gouine", le fils se refugie le coeur gros avec ses deux enfants dans la malle des souvenirs d enfance et que le gratin dauphinois n a plus la saveur de la ptite madeleine de Marcel....Famille je vous haime....Scenettes d un film familial
Pour en revenir a mes moutons, j ai eu la chance de voir hier, hors salle, un documentaire de Raymond Depardon sur le monde paysan, des bergers dans Les Cevennes, c est le troisieme film, tryptique, de ce photographe de renommee, qui " avait honte de ses origines paysannes", titre de ce petit chef d oeuvre;" LA VIE MODERNE', si vous ne l avez jamais vu, courrez le voir.Il y filme a merveille et avec pudeur ces derniers paysans survivant dans le desert francais , les Cevennes.victimes de l exode rural , cela veut aussi dire une vie sans fenmme, donc sans enfants.donc la fin ...
De mon Manhattan adoptif et bien aime, j ai quand meme eu un serrement de coeur car je me suis reconnue quelques fibres de paysannerie, pas cevenoles, mais bourguignonnes, et j ai pense avec nostalgie a " mon" pays.Me sont aussi revenues des paroles de la chanson de Jean Ferrat, " la montagne "
Ils quittent un a un le pays
Pour s en aller gagner leur vie
Loin de la terre ou ils sont nes
Depuis longtemps ils en revaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du cine........
Pourtant que la montagne est belle........................
M est aussi revenue le souvenir d un livre que je vous conseille aussi
PAYS PERDU
Pierre Jourde
Lussaud, hameau du nord Cantal, 20 habitants, 5 familles, mais ces 5 familles se dressent contre Pierre jourde car ont appris qu il a nourri son roman de leurs vies, suite a un retour de Jourde a la maison de campagne ,scene d hysterie collective contre famille de Jourde, scene de violence , proche de la lipidation....Le roman est tres bien ecrit et je le recommande, par contre les reactions des indigenes sont comprehensibles.Pour ceux qui sont interesses, Pascale Robert -Diart qui a un blog dans Le monde" chroniques judiciaires" en fait un compte rendu dans son billet de juin 2007" Le village viole et l ecrivain"
M est aussi revenue la lecture lointaine du roman de Jean Giono ,REGAIN, et aussi le film REGAIN avec Fernandel.....
En conclusion: LA VIE MODERNE
De DEPARDON
Allez le voir sans crainte, c est BON comme du bon pain paysan
Écrit par : Therese Priest | 31/10/2008
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