Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Golliwogg's cake-walk | Page d'accueil | Cadeau de Noel. »

13/11/2008

La phrase du jour.

“You don't ask the barber whether you need a haircut.”

 

 

On ne demande pas à son coiffeur si on a besoin de se faire couper les cheveux.

C’est pareil pour la coronaropathie.

L'étude COURAGE, publiée le 26 mars 2007 dans le NEJM a démontré que l’implantation d’endoprothèses, coronaires, dans le cadre d’une prise en charge initiale par des procédures réglées (c’est à dire dans le cadre d’angors stables) n’améliore pas la survie, ni ne diminue le risque d’infarctus du myocarde par rapport au traitement médical.

Des chercheurs du Mid America Heart Institute de Kansas City ont cherché à savoir comment les patients qui ont bénéficié de ces procédures les ont perçues.

Ils ont envoyé 500 questionnaires entre janvier 2006 et octobre 2007. Trois cent cinquante ont répondu.

Voici les résultats :

 

Photobucket

 

Soixante huit pourcent des patients n’ont pas eu le choix avec une autre prise en charge. Le praticien n’a proposé une alternative médicamenteuse, qui est pourtant le traitement de référence, que dans 18% des cas.

Ce pourcentage est le même avant et après la publication de l’étude COURAGE.

Autrement dit, il y a encore des progrès à faire dans l’information délivrée au patient.

Mais veut-on réellement faire des progrès dans ce domaine ?

J’avais déjà évoqué ce problème dans une note de février 2006.

 

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

Shelley Wood. Patients believe elective PCI prevents MI and saves lives, but who's to blame ? theheart.org. [Clinical Conditions > Interventional/Surgery > Interventional/Surgery]; Nov 12, 2008. Accessed at http://www.theheart.org/article/920657.do on Nov 13, 2008

Commentaires

Ce qui m'impressionne le plus, néophyte obliqe, c'est... le taux de réponse à ce questionnaire!

70% des patients ont renvoyé un questionnaire, alors que rien ne les y obligeait, seulement le sentiment, justifié, de faire avancer la compréhension qu'on a de leur prise en charge.

On ne peut qu'espérer en France arriver un jour à cette amélioration des pratiques et des mentalités, c'est à dire une vraie participation, active, des patients aux projets de recherche de tous poils !

Écrit par : yanns | 13/11/2008

la seule solution évidente est de ne pas indiquer de coronarographies chez les patients stables ou sans critère de gravité au moment du diagnostic mais la pression de conformité est très forte avec des ennuis assurés en cas de pépin ultérieur,le meme défaut d'information existe pour le choix de la procèdure de revascularisation chez les pluritronculaires :on est passé du "bien sur vous n'avez pas envie d'ètre opéré" à l'absence de la chirurgie dans les choix,je préviens mes patients du choix possible mais en dehors de la xième resténose c'est difficile de lutter contre son coronarographiste...
le gout du lucre des coronarographistes privés n'est pas seul en cause,le public par chez moi peut etre pire ! les stents actifs et la baisse progressive du risque font baisser le nombre de procédures avec des effets négatifs sur les structures, de toute façon avec la T2A et la gestion des poles le public compte ses recettes sou par sou aussi

Écrit par : doudou | 14/11/2008

Et si 70 % on renvoyé le questionnaire, c'est peut être aussi parce que seulement 31% ont vu leurs symptomes d'angor diminuer. Et quand on est pas content, on le dit plus. Non ?

Écrit par : zeclarr | 14/11/2008

Les commentaires sont fermés.