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17/01/2006

Devoirs de blogsphère.

Je me retrouve impliqué dans 2 chaînes, grâce aux amicales sollicitations de Ron et Seb.

 

Je vais tacher de satisfaire les deux, en n’en faisant qu’une (oui je sais, je suis assez fainéant sur les bords).

 

 

On pourrait appeler cela «les 20 choses que vous ne savez pas sur mes dernières volontés ».

 

 

1. La plus importante : mourir vite.

 

Pas dans le sens de bientôt, le plus tard possible, bien sûr, mais le plus rapidement, et le moins douloureusement possible.

 

Une mort subite d’origine cardiaque me conviendrait le mieux.

 

 

2. La deuxième plus importante : si c’est possible, prélevez tout ce que vous voulez, incinérez le reste.

 

La vie prime sur tout.

 

 

3. J’aimerais mourir aimé.

 

Pas par égocentrisme, pas pour moi ; mais je ne veux pas faire partie de ceux qui meurent au milieu de soupirs de soulagement.

 

Pas de « enfin, le vieux con est passé ». Mourir aimé laisse aussi supposer que l’on a fait le bien autour de soi.

 

 

4. J’aimerais ne pas être regretté, que mes proches passent à autre chose rapidement.

 

La vie doit continuer.

 

 

5. J’aimerais connaître mes petits enfants, et mes arrières petits enfants si j’en ai le temps et la lucidité.

 

Mon immense regret est que mon père n’ai pas connu mes enfants.

 

 

6. J’aimerais être incinéré.

 

Si le néant succède à la vie ou en cas de métempsychose, cela ne change rien.

 

Si les égyptiens ont raison, je pourrais voyager plus rapidement, au gré du vent dans l’au-delà.

 

 

7. J’aimerais ne pas être dispersé totalement tout de même. Au moins que l’ont puisse venir me voir à la Toussaint (je ne me fais aucune illusion pour les autres 365 ou 364 jours).

 

 

8. Mes biens iront à mes héritiers directs, si il y en a (j’espère bien), sinon le Fisc et la branche tarée de la famille se les partageront.

 

 

9. Si un de mes fils est médecin (j’espère bien), voire cardiologue (ce serait le nirvana), j’aimerais bien qu’il prenne soin de mon stétho, et de celui de mon père.

 

 

10. Une seule consigne à mes proches survivants : aimez-vous.

 

 

11. Une autre consigne tout de même (je ne suis pas d’origine paysanne pour rien) : Faîtes tout pour que la somme de vos biens à votre décès soit supérieure à ce que je vous laisse.

 

 

12. Pour la cérémonie, faîtes simple, le plus simple possible. Pas de fleurs, tout pour la recherche médicale.

 

 

13. Je ne souhaite pas de cérémonie religieuse, sauf si mes proches estiment le contraire. Mes fils seront peut-être croyants, qui sait. Sally ne s’y opposera pas.

 

 

14. Si Sally me survit, je souhaite qu’elle refasse sa vie rapidement ; pour elle, et les enfants. Honni soit qui mal y pense.

 

 

15. J’espère que mes descendants ne donneront pas mon prénom à leur progéniture, sauf si il leur plait. Je ne vois pas l’intérêt de cette pratique : je porte le prénom d’un aïeul dont personne ne sait rien, sauf bien sûr qu’il s’appelait comme moi.

 

 

16., 17., 18., 19. et 20. : pas de volonté spécifique.

 

 

 

Que ceux qui lisent ce blog, et qui vont mourir poursuivent la/les chaînes si ils le désirent.

 

 

 

 

 

 

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Je vais faire un gâteau au chocolat pour la fête d’anniversaire de Guillaume demain, ce sera plus optimiste.

Il est né un 08/01, mais demain c’est sa première fête avec ses copains de maternelle…

Demain, ça va être "chaud" à la maison!!

 

 

 

 

 

 

17:44 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (3)

13/01/2006

30 minutes.

C’est le temps durant lequel j’ai côtoyé, Monsieur L. .

Je ne soupçonnais pas son existence avant, et après, c’était trop tard.

A 8 h, arrêt cardiaque, 8h30, fin de la réanimation.

Il avait 75 ans, et était malade du cœur.

Mais rien ne laissait prévoir cela.

Appel à une famille que je ne connais pas, et qui ne me connaît pas, en l’occurrence, sa fille.

Sonnerie

« Allo ?

-         Bonjour, vous êtes bien la fille de Monsieur L. ?

-         Oui ? (un peu inquiet)

-         Je m’appelle Lawrence Passmore, je suis cardiologue à la clinique XXX, je vous appelle parce que votre papa a fait un gros gros malaise ce matin à 8h. Pouvez-vous venir ?

-         Oui (elle a compris), j’arrive tout de suite ».

Elle arrive 20 minutes plus tard, avec ses deux frères.

Je leur annonce la nouvelle.

Ils sont effondrés, les frères un peu inquisiteurs et emportés.

Etait-ce prévisible ?

Hier il toussait, pourquoi n’avez-vous rien fait ?

Les infirmières sont-elles formées, le matériel est-il moderne ?

On ne  nous a pas dit que son cœur était fatigué, pourquoi ?

Pourquoi ne communiquez-vous pas entre médecins ?

 

Des questions en rafale, certaines n’ayant pas de réponses.

Surtout ne rien dire qui pourrait les choquer, ou les faire rechercher les fautes, là où il n’y en a pas. Y a-t-il eu des fautes ?

A vrai dire, j’ai toujours tendance à penser que oui.

La mort d’un patient est pour moi toujours un Mat, pour lequel il faut trouver le faux mouvement initial.

Alors que j’imagine ma propre mort comme faisant partie du cycle naturel, indissociable de ma vie.

Je compatis, et me retire, alors que commence pour la surveillante un dialogue éprouvant, mais qui déjà ne me concerne plus : levée du corps, inhumation avant ou après Shabbat….

12/01/2006

Le Che et le sexe.

J’ai trouvé cet extrait d’une lettre écrite en 1954 à son amie,Tita.

« Rappelle-toi que cette petite gêne qui s’appelle le sexe a besoin de ses distractions périodiques, sinon il envahit tous les moments de la vie et il en gâte les plus beaux aspects. Je sais ce que tu penses : ce ne sont là que des bêtises, mais dans le fond tu penses le contraire, je le sais bien ; ce ne sont pas des bêtises et c’est un peu la raison, et non des moindres, de ton désespoir. »

Cité dans « Ernesto Guevara connu aussi comme le Che » de Paco Ignacio Taibo II (Ed. Métailié/Payot).

11:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (3)