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25/10/2006

La deuxième pierre dans le jardin

Je ne vais pas vous en faire un tas, mais je suis tombé sur cet article du Monde qui relate les mésaventures d’Acomplia en Allemagne.

Le comité fédéral allemand de la santé a recommandé au ministre de la santé de placer l’Acomplia dans la peu enviable catégorie des « médicaments de confort », autrement dits non remboursés. Le ministre de la santé allemand a deux mois pour faire connaître sa décision.

A 80.23 euros la boite de 28 comprimés, en cas de non remboursement la pilule risque d’être amère pour les patients, qui outre Rhin, voudraient envers et contre tout suivre ce traitement.

Sans compter, comme il est dit dans l’article, l’effet dévastateur sur la crédibilité de cette molécule, qui n’en avait vraiment pas besoin.

Le chiffre d’affaire annuel escompté par Sanofi-Aventis, avant que la baudruche se dégonfle était tout de même de 2,4 milliards d'euros.

24/10/2006

Le papillon et la coloscopie.

medium_papillon.jpgVous connaissez la théorie du chaos : « Prédictibilité : le battement d'ailes d'un papillon au Brésil peut-il provoquer une tempête au Texas ? ».

Dans mon histoire, ce n’est plus un papillon, mais un crabe, mais ça ne change pas beaucoup l’histoire.

 

Voilà donc ce que cela donne chez un patient de 50 ans, vu lundi matin pour son bilan cardiaque annuel.

 

Cancer colique opéré à l’âge de 22 ans en 1978, il échappe à la poche de colostomie, mais il en sort totalement impuissant.

 

Suivi par transits barytés, puis coloscopie.

Au cours d’une coloscopie, rupture du colon, septicémie, chirurgie en urgence puis des semaines de réanimation.

Primo, il se retrouve avec une poche définitive.

Secundo, il perd ses reins dans l’histoire.

 

Dialyse pendant 10 mois.

Puis greffe rénale.

 

Il y a vraiment des gens accablés sur Terre…

12:55 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)

Le staff.

medium_Stats.jpgHier au soir, j’ai participé activement à un staff de chirurgie vasculaire.

Le plus souvent, je me contente d’écouter les présentations d’articles, mais lors de la dernière réunion, j’avais promis au patron de parler de la revue « Prescrire ».

 

Le déroulement est assez stéréotypé : le laboratoire qui finance le petit buffet fait sa publicité pendant 10 minutes, puis les deux PH/CCA présentent chacun un article, puis on termine en apothéose par la présentation de Jean-Paul.

Jean-Paul est mon idole.

Ce cardiologue, un peu dilettante il est vrai, a profité d’un petit accident de tennis l’an dernier pour apprendre le russe, le piano et surtout pour passer un diplôme de statistiques.

Les présentations sont un peu rêches (comme le sujet), mais il nous apprend à disséquer un article scientifique pour en estimer la valeur.

La non-infériorité, la supériorité, les écart-types, les risques relatifs et absolus virevoltent dans la pièce pendant environ 20 minutes.

C’est lui qui m’a fait découvrir l’envers du miroir, c'est-à-dire que de nombreuses études scientifiques sont déficientes méthodologiquement, voire carrément pipeautées.

Jean-Paul, c’est un peu ma pilule rouge.

Quand on sait que l’on s’appuie sur ces papiers scientifiques pour prescrire le traitement optimal à un patient donné, on se rend compte de l’importance d’avoir quelques notions de statistiques.

 

J’ai donc parlé avant Jean-Paul. Après, en général, tout le monde est dans le coma.

Je me suis trouvé très mauvais, par manque évident d’entraînement, mais passons.

Ce petit travail m’a permis de réfléchir sur ma revue médicale favorite.

Je ne peux pas mettre en ligne le fichier power-point, qui fait 5 Mega, mais voici le texte des trois dernières diapos :

 

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Discussion 1/2: points négatifs

 

 

         Fond (revue et site web) parfois ingrat

 

        Site web peu ergonomique

        Illustrations et charte graphique de la revue parfois peu attrayantes

 

         Certaine tendance à l’autosatisfaction et à l’auto congratulation.

 

         Dénigrement systématique de toute molécule « me too », même si sa classe thérapeutique est connue et reconnue.

 

         Pas vraiment d’apprentissage à la lecture d’articles scientifiques (Jean-Paul, qu’attends-tu pour postuler au comité de rédaction??)

 

 

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Discussion 2/2: points positifs

 

         Une quinzaine de procès en 25 ans, tous gagnés.

 

         La revue est citée pour son indépendance dans un rapport sénatorial «sur les conditions de mise sur le marché et de suivi des médicaments» déposé le 8 juin 2006.

 

         Très nombreuses sources bibliographiques (essais pré commercialisation, essais négatifs…).

 

         Focalisation sur les « critères durs » et le « principe de précaution ».

 

         Articles clairs nets et précis.

 

         INDEPENDANCE + CONTRE POUVOIR (contre mesures des labos)

 

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CONCLUSIONS

 

         Fond un peu rebutant.

         Forme indiscutable mais parfois sans nuance.

         Seul contre-pouvoir par rapport aux firmes pharmaceutiques.

         12 numéros par an

        Normal: 225/243/450 € (tranquillité/1 an/2 ans)

        Réduit: 165/183/330 €

        Etudiant: 115/133/230 €

 

 

 

09:05 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (3)