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07/05/2007

Discours du 6 mai 2007.

Discours de Mme Ségolène Royal

« Françaises, Français mes chers compatriotes et chers amis chaleureusement rassemblés,

Le suffrage universel a parlé.

Je souhaite au prochain président de la république d'accomplir sa mission au service de tous les Français. Je remercie du fond du cœur les près de 17 millions d'électeurs; de citoyens de citoyennes qui m'ont accordé leur confiance et je mesure leur déception et leur peine.

Mais je leur dis que quelque chose s'est levé qui ne s'arrêtera pas.

J'ai donné toutes mes forces et je continue avec vous et près de vous.

Je remercie tous les militants qui ont porté ce grand mouvement démocratique. Bien sûr, les militants socialistes mais aussi tous les autres militants de la gauche, de l'écologie, ceux de Désir d'avenir, mais au-delà tous ceux qui se sont mis en mouvement.

Gardons intactes l'énergie et la joie de l'immense rassemblement populaire vibrant de ferveur qui m'ont accompagnée tout au long de cette campagne, ici et dans les outre-mers.

J'ai engagé un renouvellement profond de la vie politique de ses méthodes et de al gauche. la forte participation traduit un renouveau de la démocratie, et notamment pour les jeunes partout dans le pays, qui se sont massivement inscrits pour voter

Bravo à tous les jeunes pour cet engagement civique.

Bravo à tous ces jeunes pour cet engagement civique qui rappelle à la République les devoirs de respect et d'égalité qu'elle a envers eux.

Ce que nous avons commencé ensemble, nous allons le continuer ensemble.

Vous pouvez compter sur moi pour approfondir la rénovation de la gauche et la recherche de nouvelles convergences au-delà de ses frontières actuelles. C'est la condition de nos victoires futures.

Je serai au rendez-vous de ce travail indispensable et j'assumerai la responsabilité qui m'incombe désormais.

Mon engagement et ma vigilance seront sans faille au service de l'idéal qui nous a rassemblé, qui nous rassemble et qui va, j'en suis sûre, nous rassembler demain pour d'autres victoires.

Gardez confiance, gardez intact votre enthousiasme, restez mobilisés, d'autres rendez-vous démocratiques nous attendent.

Ce que nous avons entrepris portera ses fruits

Ensemble nous ferons vivre l'espérance, c'est ma conviction de femme de la gauche et de progrès.

Vive la République, vive la France. »

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Discours de M. Nicolas Sarkozy

Mes chers compatriotes,

En m’adressant à vous ce soir, dans ce moment qui est, chacun le comprend, exceptionnel dans la vie d’un homme, je ressens une immense émotion.

J’éprouve depuis mon plus jeune âge la fierté indicible d’appartenir à une grande, vieille et belle nation, la France. Je l’aime comme on aime les êtres chers qui nous ont tout donné. Maintenant c’est à mon tour de tout lui donner.

Ce soir ma pensée va aux millions de Français qui aujourd’hui m’ont témoigné leur confiance. Je veux leur dire qu’ils m’ont fait le plus grand honneur qui soit à mes yeux en me jugeant. digne de présider aux destinées de la France.

Ma pensée va à tous ceux qui m’ont accompagné dans cette campagne. Je veux leur dire ma gratitude et mon affection.

Ma pensée va à Madame Royal. Je veux lui dire que j’ai du respect pour elle et pour ses idées dans lesquelles tant de Français se sont reconnus.

Ma pensée va à tous les Français qui n’ont pas voté pour moi. Je veux leur dire que par-delà le combat politique, par-delà les divergences d’opinions, il n’y a pour moi qu’une seule France.

Je veux leur dire que je serai le Président de tous les Français, que je parlerai pour chacun d’entre eux. Je veux leur dire que ce soir, ce n’est pas la victoire d’une France contre une autre. Il n’y a pour moi ce soir qu’une seule victoire, celle de la démocratie, celle des valeurs qui nous unissent, celle de l’idéal qui nous rassemble. Ma priorité sera de tout mettre en œuvre pour que les Français aient toujours envie de se parler, de se comprendre, de travailler ensemble.

Le peuple français s’est exprimé. Il a choisi de rompre avec les idées, les habitudes et les comportements du passé. Je veux réhabiliter le travail, l’autorité, la morale, le respect, le mérite. Je veux remettre à l’honneur la nation et l’identité nationale. Je veux rendre aux Français la fierté d’être Français. Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi, et la concurrence des mémoires qui nourrit la haine des autres.

Le peuple français a choisi le changement. Ce changement je le mettrai en œuvre parce que c’est le mandat que j’ai reçu du peuple et parce que la France en a besoin. Mais je le ferai avec tous les Français. Je le ferai dans un esprit d’union et de fraternité. Je le ferai sans que personne n’ait le sentiment d’être exclu, d’être laissé pour compte. Je le ferai avec la volonté que chacun puisse trouver sa place dans notre République, que chacun s’y sente reconnu et respecté dans sa dignité de citoyen et dans sa dignité d’homme. Tous ceux que la vie a brisés, ceux que la vie a usés doivent savoir qu’ils ne seront pas abandonnés, qu’ils seront aidés, qu’ils seront secourus. Ceux qui ont le sentiment que quoi qu’ils fassent ils ne pourront pas s’en sortir doivent être sûrs qu’ils ne seront pas laissés de côté et qu’ils auront les mêmes chances que les autres.

J’appelle tous les Français par-delà leurs partis, leurs croyances, leurs origines, à s’unir à moi pour que la France se remette en mouvement.

J’appelle chacun à ne pas se laisser enfermer dans l’intolérance et dans le sectarisme, mais à s’ouvrir aux autres, à ceux qui ont des idées différentes, à ceux qui ont d’autres convictions.

Je veux lancer un appel à nos partenaires européens, auxquels notre destin est lié, pour leur dire que toute ma vie j’ai été européen, que je crois en la construction européenne et que ce soir la France est de retour en Europe. Mais je les conjure d’entendre la voix des peuples qui veulent être protégés. Je les conjure de ne pas rester sourds à la colère des peuples qui perçoivent l’Union Européenne non comme une protection mais comme le cheval de Troie de toutes les menaces que portent en elles les transformations du monde.

Je veux lancer un appel à nos amis Américains pour leur dire qu’ils peuvent compter sur notre amitié qui s’est forgée dans les tragédies de l’Histoire que nous avons affrontées ensemble. Je veux leur dire que la France sera toujours à leurs côtés quand ils auront besoin d’elle. Mais je veux leur dire aussi que l’amitié c’est accepter que ses amis puissent penser différemment, et qu’une grande nation comme les Etats-Unis a le devoir de ne pas faire obstacle à la lutte contre le réchauffement climatique, mais au contraire d’en prendre la tête parce que ce qui est en jeu c’est le sort de l’humanité tout entière.

Je veux lancer un appel à tous les peuples de la Méditerranée pour leur dire que c’est en Méditerranée que tout se joue, et que nous devons surmonter toutes les haines pour laisser la place à un grand rêve de paix et de civilisation. Je veux leur dire que le temps est venu de bâtir ensemble une Union Méditerranéenne qui sera un trait d’union entre l’Europe et l’Afrique.

Je veux lancer à tous les Africains un appel fraternel pour leur dire que nous voulons les aider à vaincre la maladie, la famine et la pauvreté et à vivre en paix. Je veux leur dire que nous déciderons ensemble d’une politique d’immigration maîtrisée et d’une politique de développement ambitieuse.

Je veux lancer un appel à tous ceux qui dans le monde croient aux valeurs de tolérance, de liberté, de démocratie et d’humanisme, à tous ceux qui sont persécutés par les tyrannies et par les dictatures, à tous les enfants et à toutes les femmes martyrisés dans le monde pour leur dire que la France sera à leurs côtés, qu’ils peuvent compter sur elle.

Mes chers compatriotes, nous allons écrire ensemble une nouvelle page de notre histoire. Je suis sûr qu’elle sera grande et belle, et du fond du cœur ce soir je vous dis :

Vive la République !

Vive la France !

06/05/2007

75.11% de votants à 17h00.

A priori record de participation en vue (depuis 1965).

 

"J'invite les électeurs qui m'ont fait confiance à n'accorder leur suffrage ni à Mme Royal, ni à M. Sarkozy et à s'abstenir massivement".

 

"Massivement"!

Arrff, c’est si bon que si je l’avais en mp3, je me le repasserais volontiers en boucle.

05/05/2007

Un éléphant et les aveugles

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Tiré des Mangas d’Hokusai (1818)

 

 

Une fois, six aveugles vivaient dans un village. Un jour, ses habitants leur dirent "  Hé ! il y a un éléphant dans le village, aujourd’hui "

Ils n’avaient aucune idée de ce qu’était un éléphant. Ils décidèrent que, même s’ils n’étaient pas capables de le voir, ils allaient essayer de le sentir. Tous allèrent donc là où l’éléphant se trouvait et chacun le toucha.

 

  • "  Hé ! L'éléphant est un pilier " dit le premier, en touchant sa jambe.

  • "  Oh, non ! C’est comme une corde, dit le second, en touchant sa queue.

  • "  Oh, non ! C’est comme la branche épaisse d’un arbre " dit le troisième, en touchant sa trompe.

  • "  C’est comme un grand éventail " dit le quatrième, en touchant son oreille.

  • "  C’est comme un mur énorme " dit le cinquième, en touchant son ventre.

  • "  C’est comme une grosse pipe " dit le sixième, en touchant sa défense.

 

Ils commençaient à discuter, chacun d’eux insistait sur ce qu’il croyait exact. Ils semblaient ne pas s’entendre, lorsqu’un sage, qui passait par-là, les vit. Il s’arrêta et leur demanda " De quoi s’agit-il ? " Ils dirent "  Nous ne pouvons pas nous mettre d’accord pour dire à quoi ressemble l’éléphant" Chacun d’eux dit ce qu’il pensait à ce sujet. Le sage leur expliqua, calmement "  Vous avez tous dit vrai. La raison pour laquelle ce que chacun de vous affirme est différent, c’est parce que chacun a touché une partie différente de l’animal. Oui, l’éléphant à réellement les traits que vous avez tous décrits "

 

" Oh ! " dit chacun. Il n’y eut plus de discussion entre eux et ils furent tous heureux d’avoir dit la réalité.




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Vieux conte indien, dont j’ai trouvé une des nombreuses versions ici.