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22/02/2005

Elsamere

medium_elsamere_naivasha.jpgElsamere est un Paradis sur terre.
Mais, est-ce vraiment sur Terre ?

La propriété est lovée au sein d’une forêt d’acacias, sur les berges du lac Naivasha. Nous y arrivons après plusieurs heures harassantes de 4x4, lors de notre premier safari au Kenya, en 2000. Les épineux, et le lac diffusent une fraîcheur inespérée dans la vallée du Rift, ou semblent se concentrer tous les rayons du soleil.
Cette ancienne résidence du couple Adamson, qui a dédié sa vie à la préservation de la faune sauvage africaine est encore imprégnée de leur présence. Sally et moi sommes accueillis par notre hôte, un anglais rondouillard, jovial, en chemise et bermuda colonial.
Sur les bords du lac, vivent des hippopotames, et de grands colobes noirs et blancs semi sauvages.
Il n’y a qu’une poignée de chambres dans ce domaine, et nous nous retrouvons tous, le soir autour d’une table d’hôtes, à savourer un velouté de cressons, en plein milieu de l’Afrique.
Notre hôte nous prévient : même si nous entendons des bruits étranges dans la nuit, nous ne devons sortir, ni allumer la chambre, sous aucun prétexte.
Arrivée dans la chambre, nous, je devrais dire je, chassons les quelques araignées qui s’étaient installées avant nous. Ces bestioles, bien qu’africaines, ne sont pas de grande taille, mais suffisamment pour crisser lorsque je les écrase avec une basket de Sally.
Sally est pré syncopale, elle a une peur phobique des araignées, et a quasiment sauté en marche de sa voiture en trouvant une araignée millimétrique, accrochée au rétroviseur interne.
Après 45 minutes de chasse et d’exploration, nous nous couchons. Aux environs de minuit, nous entendons un mâchonnement continu, et nous découvrons, derrière la baie vitrée, à 3-4 mètres, une maman hippopotame, et ses petits en train de brouter l’herbe devant la chambre.
Le lendemain, nous repartons le cœur serré.

18:50 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1)

Le buffle

medium_bufflesgd.jpgNous faisions un safari photo au Kenya début 2001 (ça commence bien, ça en jette plus que de dire : « Nous faisions un safari photo à Touari », mais Sally, puis moi avons été atteints par le virus de l’Afrique).
Donc, nous faisions un safari photo au Kenya (vous pouvez prendre un accent parisien arrogant, quand vous lisez ces lignes, l’auteur assume).
Nous avions un guide français, installé à Nairobi depuis 7 ans, et un cuistot kenyan. En Land-Rover, nous avons parcouru et campé tous les quatre dans 3 ou 4 parcs nationaux sur une durée de 10-15 jours.
Ahhh, le camping parmi les bêtes sauvages….
Les « spots » de camping ne sont absolument pas séparés des animaux, ils sont simplement situés dans des zones, ou ils ne vont pas (ou moins souvent….).
Tous les matins, à 6h00-6h30, John, le cuistot nous préparait une petite collation, avant de prendre le 4x4 pour observer les animaux « à la fraîche » : thé ou café, cookies.
Une nuit, comme toutes les nuits, Sally me réveille. D’habitude, elle sort de la tente pour pisser, et me réveille pour que je l’éclaire avec une lampe torche (jusque ou nous conduit l’amour..).
Mais cette fois elle a l’air inquiète.
« Tu entends ?
- Uhhhhm, quoi ?

Un gros bruit dehors, genre ruminement et masticage surgit non loin de nous.

- Va voir dehors…

Je pointe le nez dehors avec ma lampe Varta, à cinquante mètres à gauche et en arrière de l’entrée de notre tente, broute un énorme buffle plus sombre que la nuit africaine.

- C’est quoi ?

Pour ceux qui n’ont de la faune africaine, qu’une vague idée, la pire des rencontres que l’on puisse faire dans la Savane, si l’on est à pied (c’est bien évidemment strictement déconseillé par les « rangers ») n’est pas un fauve, mais un buffle. Leur charge, aussi imprévisible que soudaine laisse rarement la vie sauve.

- Un gros buffle solitaire
- Il nous a vu ?
- Uhmmm, je ne lui ai pas demandé, mais restons dans la tente, et tout ira bien.

Sally a du sauter son pipi nocturne, et nous avons eu une nuit au sommeil agité et entrecoupé par les ruminements de notre visiteur.
Après un temps incertain :
- Quelle heure est-il ?
- Uhmmm, 6h30, je crois (ma montre était alors une swatch, un peu « mode », c'est-à-dire sans graduation, et quasi incapable de donner une heure certaine).
- Le buffle est toujours là ?
- Non, parti, il y a longtemps
- Je suis affamée
- Moi aussi
- John a peut-être oublié de se réveiller ?
- C’est curieux….
- Va le réveiller
- Ca va pas !?, vas-y toi-même
- Non, toi...

Je ne me voyais pas du tout réveiller ce pauvre cuistot, et ainsi lui montrer qu’il a failli dans son travail. J’imaginais trop les petits blancs agir ainsi, et finalement, Sally aussi.

- J’ai toujours faim, je vais aller préparer le thé moi-même
- Tu es folle, il fait encore nuit, et tu vas réveiller tout le monde en fouillant dans les malles
- C’est quelle heure ?
- Uhmm, tu vas rire, je crois que je me suis trompé, il est 3h30…. »

Nous avons terminé la nuit affamés, mais avons beaucoup ri en nous imaginant, Sally et moi secouer le cuistot à 3h30 du matin « Wake up, John, it’s tea time !!!! ».
Il nous aurait pris pour des blancs complètement fous.

17:55 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1)

16/02/2005

Vanitas vanitatum, et omnia vanitas

medium_vanite.jpgTout n’est que vanité.
Pourtant j’aime les montres Rolex.
Cette marque, crée en 1904 a presque tout inventé dans le domaine du bracelet montre mécanique.
C’était avant que la montre à quartz arrive du Japon : incomparablement plus précise, plus solide, moins chère, et donc quasiment « jetable ».
L’industrie suisse de la montre a failli périr corps et bien dans les années 70-80, avant d’être sauvée par…..Swatch !
Rolex fabrique environ 800.000 montres par an, c’est énorme, plus que tous ses concurrents réunis (Seiko en fabrique environ dix fois plus).
Cette marque possède une image totalement brouillée : celle du luxe un peu tape à l’œil et arriviste, celle des années-fric.
On a fait bien pire depuis, en terme de tape à l’œil, sans aucune qualité intrinsèque.
Mais elle produit des montres qui sont virtuellement indestructibles, précises (+/- 4 secondes/j) et dont le design ne vieilli pas (beaucoup de modèles sont restés quasiment inchangés depuis leur création, parfois depuis 50 ans).
La marque possède des ambassadeurs aussi discrets qu’efficaces : James Bond (c’est LA seule marque que Ian Flemming avait mise autour du poignet de James, les suivantes ne sont que le produit de transactions commerciales), Sean Connery et Paul Newman à la ville, Yo-Yo Ma, Béjart, Renaud……
La liste est très longue.
Une des deux miennes est une « Datejust »
J’avais essayé de faire une « vanité », tentant de photographier le temps qui passe.

12:30 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (1)