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18/10/2008

Tierce amoureuse

Lui : pas ici, dans un endroit plus confortable.

Elle : non, on a juste le temps.

Capharnaüm d’enfants juste à côté.

Elle : viens

Lui : uhhmm

Lui : uhhhmm ?

Elle : Ah ! Commence pas à me stresser !

Lui, salaud : il sifflote l’air des bohémiens de la Traviata, entre deux éclats de rire étouffés.

Lui : uhhhmm ?

Elle, grognon: ggrrrrrrrr

Lui, hilare : tu fais la jeune, tu m’as dit d’y aller en pensant me rattraper !

Elle, renfrognée : et ben, si t’es si jeune, recommence !

Lui : tu le sais bien, jamais été capable !

Lui, grand seigneur : je te pardonne pour cette fois !

Elle, écarlate lui donne une tape du plat de la main.

Lui, petit seigneur : tu sais, quand tu m’as dit de venir, je n’aurais pas pu attendre bien longtemps en plus.

Elle revancharde et souriante : le temps de compter jusqu’à deux ?

 

 

 

 

 

 

Elle, 40 ans depuis 4 jours, lui 36.

Onze ans merveilleux et complices de vie commune.

01/10/2008

Histoire drôle (et optimiste).

 

A un cardiologue, la quarantaine, venu pour se former au doppler vasculaire, et à peine entré dans ma salle d’examen :

« Alors, comment trouvez vous notre 49ème Wilaya ? ».

Eclats de rire.

 

Nous en avons finalement conclu que les vieux fantômes s'estompent progressivement, jour après jour. Tant mieux.

28/09/2008

Les Buddenbrooks

Ce roman de Thomas Mann m’avait vraiment impressionné.

Il raconte la grandeur d’une famille de Lübeck qui atteint un sommet avec l’élection de Thomas au poste de sénateur, juste avant une chute brutale puisque Hanno, son fils, le dernier des Buddenbrooks, va mourir dans la misère.

Je n’ai pas encore lu « Le Guépard » de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, mais j’en imagine les grandes lignes.

 

La famille de mon épouse a eu un peu la même trajectoire: grandeur et décadence vertigineuses.

Nous avons rencontré samedi des cousins adorables qui nous ont donné quelques clichés datant de la fin du XIXème et ont comblé quelques lacunes.

 

Tout un monde inimaginable et disparu s’est alors étalé devant nos yeux.

Un monde alors à deux doigts du précipice, mais qui n’en avait absolument aucune conscience. Un monde où une première communion en 1895 a déplacé rien moins qu’un Cardinal et deux Evêques. Mais aussi un monde où les premiers communiants n’apparaissent qu’à peine sur les photos de leur cérémonie, l'apparat social prenant le pas. Un monde, en effet, où les enfants devaient porter des corsets thoraciques avec mentonnière si ils ne se tenaient pas droits à table. Un monde, enfin où ces mêmes enfants étaient terrorisés devant la vitrine qui contenait la relique la plus réverée du Château: un pan de la chemise ensanglantée de Louis XVI.

 

Ce panorama m’a laissé sans voix.

Je vous le laisse découvrir:

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Incroyable cliché, non ? Le lion soutient des armoiries de la famille. (non datée).

 

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La procession de la première communion passe devant les fermiers endimanchés de Monsieur le Duc. (1895)

 

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Remarquez la mendiante en sabots, au pied des marches du Château. (1895)

 

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Agrandissement de la précédente.

 

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L'arrière grand père de mon épouse, le Duc, est assis à l'extrême gauche. La Duchesse est la seule femme assise (non datée)

 

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Le cardinal, au milieu, je présume. (non datée, peut-être 1895)

 

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Agrandissement de la précédente.