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18/05/2008

Epreuve de titre.

Une dernière avant de partir…

Il y a quelques temps, je vous avais dit que j’avais envoyé un article sur l’étude ENHANCE au magazine Prescrire.

J’ai reçu un courrier de leur part avant-hier.

Primo mon texte va peut-être passer dans la section « Forum » (le courrier des lecteurs) et secundo, ils envisagent de m’intégrer dans un groupe de relecture de projets de textes appartenant au thème « maladies cardio-vasculaires ».

Tout cela est loin d’être effectif, mais très encourageant.

Je croise les doigts bien fort.

17/05/2008

Vacances.

Ahhhh !

Enfin les vacances.

Nous partons pour 3 semaines d’abord dans la vallée de la Loire, puis à Malte (j’en vois qui sourient parmi vous).

Comme je pars longtemps, et contrairement aux autres années, je vais désactiver les commentaires à partir de demain.

Rassurez vous, vous aurez quand même quelque chose à lire sur Grange Blanche, car j’ai programmé la publication « en feuilleton » tous les jours de la semaine de deux textes successifs.

Le premier est de Kipling, le second, et bien vous verrez !

16/03/2008

Le miroir déformant.

Hier, j’ai replongé dans mon passé d’étudiant en médecine : mêmes lieux, mêmes personnes, mais 12 ans de plus.

Et bien, cette expérience est un miroir déformant qui m’a profondément déprimé.

La nostalgie n’est jamais quelque chose de positif, en tout cas pour moi. Proust et sa madeleine me semblent bien intellectuelles et coupées de la réalité humaine. Il devait être sous kétamine quand il a écrit ces lignes.

 

Le restaurant où j’ai déjeuné résume l’ensemble de ma journée.

Durant presque toutes mes années de médecine, j’ai voulu manger dans ce resto qui était systématiquement encensé par le « Petit Paumé ».

Pour des tas de raisons obscures, je n’y ai jamais mis les pieds.

Hier, j’ai pris le bœuf par les cornes, et j’ai franchi le pas de la porte voûtée.

La salle était vide et défraîchie, le patron déprimé, le cuistot improbable et les couverts tachés.

Pas de toiles d’araignée, ni de chouettes, mais tout comme.

Pendant tout le repas, je suis resté absolument seul. Je regardais les passants s’arrêter devant la carte puis repartir poussés par le vent froid.

J’ai très bien mangé (le poisson et la purée de potiron au thym et au Comté étaient à se rouler par terre).

A la fin, le patron m’a raccompagné et nous avons un peu discuté.

J’ai cherché à comprendre pourquoi ce restaurant  qui était « à mon époque » une référence était devenu tellement décati.

Depuis le « à mon époque », une vente, deux faillites et trois reprises expliquent sa déchéance.

Le propriétaire actuel tente de remonter la pente, mais depuis 3 mois, le client se fait rare ("la faute au pouvoir d’achat" ). Cet ancien fonctionnaire de police parisien n'a vraiment rien de la jovialité  d'un patron d'un petit restaurant lyonnais typique. Mais au détour d’une phrase, au milieu de la sinistrose, une perle peut émerger. En parlant d’un ancien fait divers : « Quand les pompiers sont arrivés, le feu était déjà circoncis [sic] ».

 

Je suis sorti vaguement oppressé.

Douze ans ont passé, et les restaurants mythiques meurent aussi.

 

Le reste de la journée a été à l’identique.

Evoquer le passé avec P. m’a fait prendre conscience de toutes mes potentialités défuntes. Comme tout vieil ami qui se respecte, tout le monde ayant des problèmes, j’ai fait de la scapulothérapie, mais le cœur n’y était pas.

 

Hier, ces fantômes ont plombé ma journée.

Ce matin, je me sens mieux, de retour dans ma vie actuelle.