11/05/2008
This is the end…
Les palmiers, les hélicoptères, les fumigènes, l’embrasement du napalm « This is the end » des Doors…
Le film commence.
J’ai mis du temps pour l’apprécier. Adolescent, je trouvais qu’il y avait beaucoup de longueurs, beaucoup de parlote entre quelques scènes d’anthologie.
Il y a quelques années, j’ai acheté le DVD du montage final voulu par le réalisateur.
Mais notre TV était une vieille Thomson de la fin des années 90, presque cubique.
Elle nous a lâché la semaine dernière. Avec mon épouse, nous nous sommes rués chez le plus proche vendeur de TV du coin, 20 minutes avant la fermeture. Enfin « nous », plutôt « elle », car je ne regarde quasiment plus la TV. Internet ou la TV, il faut choisir, les journées n’ont que 24 heures. J’y allais même un peu à reculons, arquebouté pour traîner ma carte de crédit.
Finalement, nous sommes sortis avec une TV haut de gamme, 100Hz, rétro éclairage et tout et tout…
En sortant, j’avais vraiment l’impression d’avoir acheté un objet totalement surdimensionné par rapport à notre utilisation, mon épouse n’étant quand même pas une grande téléphage, loin de là.
Et bien, nous avons fait « oui-oui » au pays des écrans plats en redécouvrant des couleurs qui n’étaient plus au catalogue de la vieille Thomson depuis bien longtemps.
Je ne savais pas que les Simpson étaient si jaunes, par exemple.
Et hier j’ai regardé le film.
Un choc.
Willard toujours aussi perturbé par ses démons, Kilgore est toujours aussi fou, Brando dans un Kurtz toujours aussi minimaliste malgré un cachet faramineux, et surtout la guerre toujours autant dénuée de sens.
Mais quel spectacle…
Ces quelques lignes de dialogue écrites en 1979 sont tout à fait prémonitoires des bourbiers irakiens et afghans :
"You smell that? Do you smell that? Napalm, son. Nothing else in the world smells like that. I love the smell of napalm in the morning. You know, one time we had a hill bombed, for twelve hours. When it was all over I walked up. We didn't find one of 'em, not one stinkin' dink body. The smell, you know that gasoline smell, the whole hill. Smelled like... victory. Someday this war's gonna end..".
"Apocalypse Now", la guerre qui déshumanise, un infernal éternel recommencement...
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- L’article de Wikipedia retrace les conditions catastrophiques de tournage, avec un Brando absent et l’infarctus d’un Martin Sheen rongé par l’alcool.
- "Au coeur des ténèbres", le roman de Joseph Conrad dont s'est librement inspiré Francis Ford Coppola.
08:47 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (2)
20/03/2007
Quizz ciné.
13:26 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (5)
31/05/2005
No … I am your father
Au milieu du salon de nos amis e Perpignan, trône un piano Playel de 1914.
Flo est une pianiste confirmée, et elle initie ses enfants, sans les forcer.
Un petit matin, alors que je déambulais dans la vaste maison, trois-quatre notes parviennent à mon oreille. Toutes simples, hésitantes, mais incroyablement sombres et oppressantes. Un sentiment incroyablement fort.
J’ai mis quelques secondes à les identifier.
La marche impériale de John Williams.
« Ils sont en plein dedans » me lance Flo du haut de l’escalier.
J’ai presque cru entendre une respiration lourde, et le grésillement d'un sabre laser derrière moi.
La force évocatrice de ces quelques notes est stupéfiante, à la hauteur du mythe cinématographique et musical.
J’ai revu le numéro V sur M6 hier.
Encore une fois, toute la virtuosité technique des I, II et III ne parviendra pas à faire de l’ombre à la série initiale.
George aurait pu s’arrêter en 1983.
Les répliques marquantes de la série ici.
10:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1)
27/03/2005
Lost in Translation.
Un des rares films qui m’ont marqué, mais je ne suis qu’un spectateur de cinéma très occasionnel.
Ce film traite de nombreux thèmes (la perte de la jeunesse, l’effilochage des couples, la solitude, la place de l’individu dans la société actuelle hyper technologique…) avec une grâce, et une finesse rares. Ceci en fait une belle évocation de la vie.
La première fois que j’ai vu ce film, c’était après une nuit de garde agitée.
J’étais donc parfaitement en phase avec ce film, et en opposition de phase avec le monde environnant.
Bill Murray et Scarlett Johansson sont fabuleux.
Ma scène préférée, celle des retrouvailles, pleines de tendresse et de promesses.
Pour ne rien gâcher, Bill Murray porte au poignet une Datejust or et acier, face noire et bracelet jubilé (dans les fora anglophones: DJ S/S black face Jubile.)
Ce petit exercice est nommé le "watch spotting", et est aussi stupide que de noter les immatriculations des avions entrain de décoller. Mais bon, on ne se refait pas.
Par exemple, quelle est la montre du « vrai » James Bond (avec Sean Connery)?
Une Submariner sans date de 1954.
21:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0)