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07/08/2007

Le travail c‘est la santé.

En fait pas vraiment, vous allez le lire après cette petite blague belge que j’aime énormément car elle sous-tend un vécu plus profond que ce qui semble à première vue. Pardon à Merlin et à tous nos amis d’outre-Quiévrain qui me lisent.

 

Un couple de vacanciers belges roule sur une autoroute du sud de la France. Un flash spécial passe sur 107.7 : « Attention, on signale une voiture en contresens dans le sens nord-sud au niveau de la sortie Valence-Sud ! ».

Le monsieur se tourne vers sa femme (avec un gros accent belge quand on la raconte, SVP) : « Ils se trompent, c’est plutôt 200-250 voitures qui sont en contresens ! ».

 

Donc le travail c’est la santé, sauf peut-être dans le domaine de la santé, justement.

Vendredi dernier, une collègue m’a laissé une bonne quarantaine de formulaires administratifs à remplir (ceux des 2 dernières semaines, en fait), alors que c’était à elle de les remplir.

C’était la goutte qui a fait déborder le vase, la veille elle avait déjà essayé de me refiler en douce la rédaction de courriers de sortie lui incombant.

J’ai fulminé d’une colère froide toute lyonnaise.

Cette nuit, j’étais de garde en réa de chirurgie cardiaque. L’interne de réa polyvalente me demande de descendre pour l’aider à cadrer un problème cardiologique à 2h30. Ah bon, m’étonnais-je, et les deux cardiologues de garde ? « L’un n’a pas voulu descendre, et l’autre est peut-être à la maison. ».

Je n’ai pas fulminé, je me suis exécuté.

En remontant, je demande gentiment aux 2 aides-soignantes qui lisaient un « Closer » avec avidité, bien calées dans les fauteuils de l’office si elles pouvaient me stériliser la sonde d’ETO.

Elles râlent : « C'est pas à nous de le faire. Tu te rends compte, il faut surveiller le chronomètre ! ».

Non, mais c’est terrible, c’est « Germinal », leur travail !Je leur précise que toute la réa poly réanime la patiente pour laquelle je suis descendu, et qu'elles ne semblent pas trop surchargées de travail.

Je fulmine, et suggère aux infirmières de leur faire un lovenox en prévention d’une thrombose veineuse profonde toujours possible en cas d’immobilité prolongée. L’embolie pulmonaire est la cause de mortalité la plus fréquente dans les aéroports, et certains offices.

 

En ce moment, Je vois tous les jours des tas de gens qui ne veulent plus rien foutre à l’hôpital ou en clinique. En pensant à ma blague belge, je me demande qui est en contresens.

 

Petite variation sur la même blague.

Si une famille agressive trouve que tous les médecins qui se sont penchés sur le cas de leur proche sont des incompétents (dont moi), je leur raconte cette blague.

Mais en général, ils ne comprennent pas.

06/08/2007

Erreur médicale.

Aujourd’hui, j’ai évité de justesse une erreur médicale, pas grâce à mon talent, mais grâce à la chance du patient.

 Je récupère vendredi dernier à la clinique un patient « recommandé » qui a eu un pontage aorto-coronarien et une double angioplastie dans les suites.

Ce patient assez âgé est entouré d’une famille médicale (enfants, gendres, belle-filles, et je ne sais qui d’autre) dont un agrégé.

En plus, il y a bien longtemps, j’ai bu un verre non alcoolisé avec son petit-fils (interne, bien entendu) et un ami (qui se reconnaîtra) dans un bar près des Champs.

Bref, ce patient est au centre d’une bonne partie de mes préoccupations, d’autant plus qu’ils sont, avec sa femme (avocate), fort sympathiques.

Je leur donne mon numéro de portable, au cas ou.

Ce matin, il me demande instamment de rentrer à la maison.

Sans argument contraire  décisif, je cède, bien que je pense que la sortie soit un peu prématurée.

Il était sous calciparine, ce qui est assez banal après un pontage, de plus, les HBPM sont contre-indiquées chez lui.

J’arrête cette calciparine pour simplifier la prise en charge, et parce que je ne voyais aucune raison de ne pas l’interrompre.

Je prépare le courrier et les ordonnances pour demain.

Dans l’après-midi, l’épouse m’appelle sur le portable pour me demander de préciser un point.

En discutant, je me rends compte qu’en fait il a fait une phlébite bilatérale il y a 1 mois.

Je connais le courrier d’admission par cœur : court, et ne parlant que de la coronarographie et un peu du pont. Une lettre de coronarographiste, quoi : « Etait bouché, a débouché, a succès ».

Nulle mention de phlébite.

En fait, il a quitté le service de chirurgie cardiaque pour se faire dilater en cardiologie interventionnelle avec une grosse perte d’information entre les deux.

Je suis retourné les voir, le patient reste, et j’ai débuté un relais calciparine/AVK.

A posteriori, j’ai vraiment eu très chaud (et le patient aussi).

Sa femme ne m’aurait pas appelé, il serait parti et aurait pu faire une embolie pulmonaire à partir d’une phlébite bilatérale dont j’étais le seul à ignorer l’existence, et donc bien évidemment le seul et unique responsable.

22:05 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (4)

05/08/2007

Emulation (2).

Je poursuis toujours, un peu étonné toutefois, ma madeleine électronique.

J’ai retrouvé et rejoué à deux jeux qui ont fait les délices de mes 13-14 ans : « Radar Rat Race » et « Falcon Patrol 2 ».

 

Je ne suis pas le seul, semble-t-il à faire de la nostalgie électronique, comme en témoignent ces vidéo de Youtube.

 

J’ai trouvé ici un site italien avec des tas de jeux qui fonctionnent avec l’émulateur « Win VICE » dont j’ai déjà parlé.