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20/08/2006

Les fans de séries TV.

medium_McCoy.jpegJ’ai toujours été impressionné par la somme de connaissances que certains fans accumulent sur leur série préférée.

Je me souviens ainsi d’une fan qui avait gagné un concours sur FR3 en se souvenant de l’immatriculation d’une des voitures de John Steed dans un épisode de « Chapeau Melon et Bottes de Cuir ».

J’avais aussi raconté ici que des fans avaient fait une comparaison (avec test statistique) entre la précision du tir des armes des Stormtroopers et des rebelles dans les films « Star Wars ».

 

Wikipedia est une mine pour les fans.

Je suis tombé (je ne sais plus trop comment) sur l’article se référant au personnage du Dr McCoy, médecin de « l’Enterprise » dans la série « Star Trek ».

 

Ses deux phrases fétiches sont « il est mort, Jim » et « je suis médecin, pas… ».

Je ne le savais pas ; mais quelqu’un a fait la liste de tous les épisodes et des circonstances ou il prononce ces phrases (et leurs variantes, les *).

Devenez un « trekkie » ou « trekker », et exercez votre mémoire :

 

 

 

"He's dead, Jim." (or variations)

 

   1. Crewman Green in "The Man Trap."

   2. The Space Puppy in "The Enemy Within."

   3. The adult native in "Miri."

   4. Doctor Adams in "Dagger of the Mind."

   5. Captain Kirk in "Amok Time."

   6. Scotty in "The Changeling."

   7. Crewman Jackson in "Catspaw."

   8. Scotty in "I, Mudd."

   9. Lieutenant Galway in "The Deadly Years."

  10. The Table Dancer in "Wolf in the Fold."

  11. Lieutenant Tracey in "Wolf in the Fold."

  12. Commissioner Hengist in "Wolf in the Fold."

  13. Priestess Nona in "A Private Little War."

  14. Captain Kirk in "Return to Tomorrow."

  15. Professor Starnes in "And the Children Shall Lead."

  16. Marvick in "Is There in Truth No Beauty?."

  17. Ensign Chekov in "Spectre of the Gun."

  18. The old man in "For the World is Hollow and I Have Touched the Sky."

  19. Murdered scientist in "The Lights of Zetar."

 

 (Vous remarquerez qu'il a déclaré mort plusieurs personnages à plusieurs reprises, ça ne m'est heureusement jamais arrivé...)

 

"I'm a Doctor, not a..."

 

   1. A moon shuttle conductor (in "The Corbomite Maneuver").* ("What am I? A doctor or a moon shuttle conductor?!")

   2. A bricklayer (in "The Devil in the Dark").

   3. A psychiatrist (in "The City on the Edge of Forever").

   4. An officer of the line (in "A Taste of Armageddon").* ("I'm a doctor! If I were an officer of the line, I...")

   5. A mechanic (in "The Doomsday Machine" and "The Empath").

   6. An engineer (in "Mirror, Mirror").

   7. A scientist (in "Metamorphosis").*

   8. A physicist (in "Metamorphosis").*

   9. An escalator (in "Friday's Child").

  10. A magician (in "The Deadly Years").* ("I'm not a magician, Spock, just an old country doctor.")

  11. A miracle worker (in "The Deadly Years").*

  12. A flesh peddler (in "Return to Tomorrow").* ("I don't peddle flesh! I'm a doctor!")

  13. A coal miner (in "The Empath").

Les patients sont des veaux.

medium_cardiologue.gifBon, c’est un peu polémique et accrocheur comme titre, mais c’est très vrai. Ce sont les patients les plus simples à traiter, les plus fréquents aussi, mais  pas forcémment  les plus intéressants.

 

Dans leur immense majorité, les patients nous font confiance pour gérer ce qui leur semble être d’une immense complexité : leur propre corps et ses maladies.

Bon, ils ont raison, pas tellement sur notre capacité à gérer la maladie et le corps malade (il faut bien dire que c’est assez souvent la Nature, que certains appellent Dieu ou le destin -el mektoub- qui font que les choses vont mieux ou moins bien). Comme le disait Voltaire, « L'art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature le guérit. ».

Ils ont raison sur la complexité du sujet qui intéresse les médecins : le corps humain et la maladie. Je ne vais pas épiloguer, le « Ars longa, vita brevis » a déjà tout dit.

Certains, toutefois, ne nous font pas confiance, ce sont les plus difficiles à traiter, car on ne peut soigner qu’en acceptant de l’être.

Je suis tombé récemment sur un troisième type ; drôle de rencontre.

Ce patient, travaillant dans un domaine parfaitement extra médical a été frappé, comme on peut l’être par la foudre par un infarctus du myocarde. Oh, rien de bien grave (cardiologiquement parlant), mais il a développé une défense assez originale contre son anxiété (qui confine à l’angoisse).

Il rationnalise sa maladie en lisant tout ce qu’il peut trouver sur le net, il s’est même inscrit sur theheart.org.

Il me bombarde de questions sur des connaissances théoriques qu’il a acquises tout seul, et raisonne sur mes réponses. Ce patient n’étant pas du tout idiot, toutes ses questions et raisonnements sont logiques et cohérents. J’ai presque l’impression de parler avec un confrère, ou plutôt à un externe/jeune interne, c'est-à-dire avec des connaissances théoriques, mais aucune expérience pratique. Sauf que là, et pour cause, il est incapable de prendre de la distance. Dernièrement, il m’a demandé, via un petit mot transmis à ma secrétaire de prescrire des examens biologiques pour le rassurer, je pense. Je l’ai fait, je pense, pour le rassurer. Probablement aussi, car je n’avais pas trop de temps pour lui expliquer que le bilan demandé était bien vain, et n’apporterai rien. D’ailleurs, je lui avais déjà donné mon opinion sur certains dosages, la semaine dernière. Il n’en a pas tenu compte, et est reparti à la charge, à l’assaut de ses moulins.

J’ai accepté de lui laisser un peu de mou dans notre relation thérapeutique, ce qui n’est pas mon habitude. Je suis plutôt du genre praticien exigeant pour mes patients, et pas trop enclin à me laisser dicter ma conduite.

Il est au-delà des explications rationnelles sur sa maladie, ce qui est assez paradoxal pour un patient qui sait tout sur l’hyperhomocystéinémie (qu’il n’a probablement pas). D’ailleurs, il continue à fumer (je lui ai obtenu une consultation anti-tabac rapide, mais sans grand résultat pour l’instant). Il recherche dans son œil la paille qu’il n’a pas, et ne voit pas la poutre.

Je vais voir comment cette relation va évoluer, pour qu’elle lui soit profitable, et que son rationalisme ne l’étouffe pas, et n’étouffe pas mon action.

 

Mélie, Shayalone, vous avez des suggestions ?

 

 Caricature trouvée ici.

13:20 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (13)

19/08/2006

Le légionnaire.

medium_opimes.2.jpgJe contrôle son pont en écho-döppler. Vingt-deux ans de Légion, un vrai-faux état-civil, deux enfants militaires.

Malheureusement pour lui, un tabagisme supérieur à 100 paquets/année, et des artères pourries.

Nous avons discuté des médailles, il a la bleue et la jaune : Ordre National du Mérite et Médaille Militaire.

 

Pas de Légion d’Honneur, mais il faut bien dire que les promotions civiles (1/3 des récipiendaires) n’augmentent pas forcément sa valeur honorifique, parfois bien au contraire. La divulgation annuelle de la liste des nommés doit faire se retourner Napoléon plusieurs fois dans sa tombe. Cela expliquerait les bruits sourds parfois entendus en début d’année sous le dôme des Invalides.

Une décoration, notamment à titre militaire devrait garder un caractère exceptionnel pour ne pas se galvauder au cours du temps. Enfin, elle  ne devrait pas être décernée à titre civil.

Ainsi la « Victoria Cross », est toujours fondue à partir du bronze des canons russes saisis durant la guerre de Crimée.

Mais il y a encore plus sélectif.

Les « dépouilles opimes » étaient les armes du commandant en chef d’une armée ennemie, vaincu en combat singulier par le commandant en chef d’une armée romaine.

Ce dernier avait alors le droit de les consacrer à Jupiter dans son temple.

De 753 avant JC (fondation légendaire de Rome par Romulus), jusqu’à la chute de l’Urbs en 476 après JC, cet honneur n’a été décerné que…

Trois fois.

Trois fois, ce n’est pas beaucoup pour un peuple quasiment toujours en guerre, sur une période de 1229 ans.

Les trois récipiendaires et leurs victimes sont :Romulus (Acron), Aulus Cornelius Cossus (Lar Tolumnius) et Marcus Claudius Marcellus (Viridomarus).

 

 ***************

 

« Au retour de son armée victorieuse, Romulus, qui, au génie des grandes choses alliait l'habileté qui les fait valoir, suspend à un trophée disposé à cet effet les dépouilles du roi mort et monte au Capitole. Là il les dépose au pied d'un chêne consacré par la vénération des pasteurs, en fait hommage à Jupiter, et trace l'enceinte d'un temple qu'il dédie à ce dieu sous un nouveau surnom : "Jupiter Férétrien, s'écrie-t-il, c'est à toi qu'un roi vainqueur offre ces armes d'un roi, et qu'il consacre le temple dont sa pensée vient de mesurer l'enceinte. Là seront déposées les dépouilles opimes que mes descendants, vainqueurs à mon exemple, arracheront avec la vie aux rois et aux chefs ennemis." Telle est l'origine de ce temple, le premier dont Rome ait vu la consécration. Dans la suite, les dieux ont voulu ratifier la prédiction des fondateurs du temple, en appelant ses descendants à l'imiter, sans permettre toutefois qu'elle s'étendît trop, de peur de s'avilir. Dans un si grand nombre d'années remplies par tant de guerres, on ne remporta que deux fois les dépouilles opimes, tant la fortune fut avare de cet honneur. »

 

Tite-Live

Histoire Romaine

I, 10

18/08/2006

Le sac moutarde.

medium_logo_fnac.com.jpgAprès ma journée à la clinique, j’ai visité une FNAC qui venait assez récemment d’ouvrir dans les environs.

Bon, rien de particulier à part des caissières désœuvrées.

Elles avaient le temps de se montrer discrètement les clients venant vers les caisses, et espéraient que ceux ayant fait le plus d’achats iraient chez la copine d’à côté.

En sortant avec mon sac moutarde contenant une souris (le clic gauche de l’ancienne ne marchant plus),  je me suis rappelé mon premier sac moutarde.

J’ai toujours aimé lire.

Pas de grandes œuvres, pas des classiques, d’ailleurs j’étais assez médiocre en français.

En primaire, je dévorais Astérix et des petits bouquins expliquant le pourquoi du comment.

J’habitais dans un petit village à 30 Km de Lyon, village dont quasiment tous les livres étaient détenus par l’école communale.

Bien sûr, je ne pouvais pas aller à Lyon tout seul, et quand on y allait (souvent pour les vacances), on n’allait pas à la FNAC.

Ce nom mystérieux, plutôt un acronyme (mais à l’époque ce terme m’était encore plus abscons) évoquait pour moi le pays de cocagne ou les livres poussaient sur les arbres.

(A l’occasion de cette note, je viens de découvrir la signification de FNAC : « Fédération Nationale d'Achat des Cadres »).

Pays de cocagne ou j’enrageais de ne pas pouvoir aller.

Un jour, quelqu’un est venu à l’école avec un sac moutarde.

J’étais impressionné, j’avais la sensation de toucher une relique. Un beau sac d’ailleurs, bien épais, bien solide pour contenir plein de livres à la couverture pointue.

Plus tard, j’ai pénétré dans le saint des saints, le magasin de la rue de la République. Puis j’ai eu ma première carte FNAC, avec mon nom écrit dessus en relief, puis j’ai commandé mon premier article sur FNAC.com.

Curieusement, je n’en ai aucun souvenir.

Seul le premier contact avec un sac moutarde, même pas le mien, m’est resté.

21:46 Publié dans Mon passé | Lien permanent | Commentaires (6)

Bonne pêche.

medium_peche.jpgConsultation hospitalière du mercredi.

- Un patient « historique » (un de mes premiers) dont la principale caractéristique est d’avoir toujours quelque chose qui ne va pas, le plus souvent hors de la sphère cardio-vasculaire. Mais comme j’ai eu la faiblesse d’avoir accepté d’être son médecin référent, je dois m’y coller. Là, il ne se plaignait de rien. Stupéfait, je lui demande si il est bien sûr que tout va bien. Non, il se sent en pleine forme.

J’ai du mal à le croire.

 

- Un prêcheur pentecôtiste ougandais (si si, c’est moi qui le suis…). C’est lui que j’avais massacré à la dernière consultation du 14 juin, mais si, rappelez vous, c’est ici. On a parlé Bible et éducation des enfants (évidemment, nos points de vue étaient assez différents). Son anévrysme de l’aorte thoracique a gagné 2 mm en 2 ans, il passera au bloc dans 3-4 ans. Je lui ai demandé de prêcher  "sobrement".

 

- Une oranaise habitant Oran. Elle est habituellement suivie par le patron. Quelque chose me dit que ça va changer…

 

- Un ECG à lire pour une chirurgie de la cataracte. Les anesthésistes d’ophtalmo sont soit très anxieux et/ou paranoïaques, soit ont un niveau de lecture d’ECG inférieur à celui d’un externe moyen. Dans les deux cas, cela me donne encore moins envie de faire corriger ma myopie. Vivent les lunettes !

 

- J’ai croisé un ancien patient en quittant l’hôpital. J’ai réussi à refiler ce patient gentil mais très pénible à un collègue (gnac gnac gnac….). Le patient m’a dit qu’il était très impressionné car « c’est un grand chef parmi les cardiologues ». Je pense qu’il a du se méprendre sur le titre de « Chef de Clinique ». Je ne l’ai surtout pas contredit : « Continuez à le voir, lui grand chef avec bonne médecine très puissante » (je n’ai pas dit ça, mais c’était tout comme…).

13:50 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (2)

17/08/2006

Miami Vice.

medium_logoMV.jpgLe lancement du film m’a permis de revoir quelques extraits de la série originale.

1984, 26 ans déjà.

J’avais 12 ans, probablement un peu plus quand j’ai découvert cette série lors d’un voyage linguistique en Grande-Bretagne.

Quel choc culturel !

Je ne connaissais que des séries du genre « L’homme qui tombe à pic » et « Magnum », bien gentillettes en regard du flot pastel de violence, de drogue et de sexe proposé par « Miami Vice ».

Souvent, l’épisode se terminait par l’impact d’une balle en pleine tête de la fille que les deux détectives ont tenté de protéger durant 50 minutes.

Cette série avait aussi inventé la fin mi-figue mi-raisin, voire franchement dramatique.

A partir de cette date, les séries ne se termineront plus systématiquement dans le bonheur guimauve.

Autre madeleine : j’ai aussi découvert lors de ces séjours « Indiana Jones » et « Star Wars ».

La aussi, deux grands chocs, véritables coups de poing dans mon estomac de 12-13 ans.

« Indiana Jones », le premier commence : je suis scotché au fauteuil : la progression vers le temple, les pièges, l’idole d’or, l’infâme Belloq, la course poursuite des sauvages…

Je pense que devais être en apnée.

L’avion décolle, Indy découvre le serpent à ses pieds et…

Coupure publicité !

Je me suis levé d’un bond, sous l’œil interrogateur de mon correspondant.

Comment, c’est tout ?

Et quand est-ce qu’ils diffusent le prochain épisode ?

Comment ça se termine ?

Je me revois à 25 ans de distance : la plus extraordinaire séquence de ciné de ma courte vie  n’avait duré que quelques minutes !

Je me revois malheureux et frustré.

Mon correspondant était écroulé de rire, les coupures publicitaires étant déjà chose courante à l’époque, outre Manche.

Et en effet, après quelques minutes, le spectacle a recommencé.

J’ai quand même hurlé à la coupure suivante : non mais oh ?! Ils abusent….

Je ne supportais déjà plus ces écrans publicitaires, à la deuxième coupure de ma vie.

Pour « Star Wars », j’étais maintenant habitué à ces intermèdes.

Le « que la Force soit en toi » sera toujours pour moi « May the Force be with you ».

Mes correspondants avaient une bonne centaine de figurines et de maquettes (dont le « Millenium Falcon »). Je me souviens aussi des heures de combats entre rebelles et impériaux, à coup de jets furieux d’élastiques.

 

C’était pas mal, les séjours linguistiques…

13:23 Publié dans Mon passé | Lien permanent | Commentaires (2)