Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« lun. 20 août - dim. 26 août | Page d'accueil | lun. 03 sept. - dim. 09 sept. »

31/08/2007

Les shauries.

Parfois, dans la journée, j’arrête ce que je fais ou pense et me dit qu’à cet instant précis, je n’ai que des petits soucis, de touts petits shauries, et j’espère très fort que ce temps béni va durer, durer, durer.

 

Ce matin, les petits shauries piaillaient joyeusement devant ma porte, et je leur ai ouvert, de peur qu’ils n’alertent leurs parents. Je n’ai pas été déçu.

 

Comme vous le savez, j’ai égaré « Pour le meilleur et pour l’Empire », alors que j’en étais à la page 135.

Depuis 3-4 jours, je me demande ou j’ai bien pu mettre ce satané bouquin. Je l’ai cherché de partout sans résultat.

Je décide donc hier d’aller le racheter.

A la librairie d’à côté, ils sont en rupture de stock. Ils proposent de me le commander.

 

Ils ne comprennent rien à rien, c’est maintenant que j’en ai absolument besoin, pas la semaine prochaine. En fait, je dois faire un assez long trajet en train samedi et j’ai peur que « Les fabuleuses aventures… » ne me suffisent pas.

J’échafaude plusieurs plans, par exemple l’acheter au point presse de la gare, voire en désespoir de cause courir dans une hypothétique librairie juste à côté (hypothétique, car il n’y en a pas à proximité).

Je décide finalement de partir plus tôt ce matin pour faire un détour à la librairie du centre commercial qui se situe non loin de la clinique.

 

En cherchant les clés de la maison dans mon cartable, j’y retrouve mon livre.

Pourtant, je suis sûr de l’avoir fouillé.

Lancel est nul pour les fermetures, mais leurs cartables comportent des terra incognita insoupçonnées dans le fin fond de leurs soufflets.

Je gagne ma voiture d’un pas allègre, vraiment.

Cette histoire de livre perdu me pesait.

La journée en devient plus belle, et cerise sur le gâteau, j’ai pu partir à l’heure prévue à la clinique.

 

Je caresse la poignée de portière de ma Yaris.

Au lieu du prometteur « Tchok » de déverrouillage, j’entends….rien.

Je la caresse une autre fois, d’une main un peu plus appuyée…rien.

Je lève la tête pour vérifier que la rue est vide et qu’aucun voisin ne va appeler la police pour arrêter ce dangereux pervers qui rôde dans les rues à la recherche d’innocentes voitures.

Je regarde dans mon cartable : pas de clé !

 

En fait, pour ceux qui ne comprennent pas le paragraphe précédent, j’ai pris une option rigoureusement indispensable, le «Smart Entry & Start ».

La clé est un émetteur que l’ont peut laisser dans son sac, cartable, ou vêtement. Quand on s’approche de la voiture, le plafonnier s’allume pour vous accueillir (en fait, ça ne sert à rien) et les portières se déverrouillent d’un simple contact de la main (là, c’est très bon).

Croyez moi, ne plus sortir constamment sa clé, notamment quand on est chargé est un véritable délice. Le problème est qu’à force de ne plus s’en servir, certes elle ne s’use pas, mais on ne sait plus trop où elle est.

 

Revenons à l’histoire : pas de clé !

J’ai le double, mais enfin je suis perplexe car je la laisse toujours dans mon cartable.

Je refouille la maison (je ne fait que ça depuis 4 jours) et mon regard tombe chaque fois sur le livre qui trône d’un air ironique sur le canapé.

Je lui reproche presque de faire partie d’une sorte d’échange d’otages divins : la clé de voiture contre le livre.

Le temps passe, je m’agite et me rappelle que j’ai mis des dossiers hier soir dans le coffre de la Yaris et mis les clés dans mon jean.

Où est le jean ?

Je re-refouille la maison.

Je le cherche sur les chaises (j’y laisse toujours mes jeans sales en espérant qu’ils vont se mettre tous seuls dans le tambour de la machine à laver. Sally me hait pour ça)…rien.

Sur l’étendage…rien.

Dans les tambours de la machine à laver et du sèche linge…rien.

 

Je téléphone à Sally : deux fois le répondeur…rien.

 

Je dois être damné.

Elle me rappelle, je réponds avec une voix quasi hystérique au téléphone : « Où est LE jean !! ». Elle me demande de clarifier ma question.

En fait, il attend de passer au lave linge dans la corbeille prévue à cet effet.

Je l’y retrouve, avec la clé dans la poche avant droite.

Ouf, la délicate électronique de l’émetteur n’aurait probablement pas apprécié le programme coton 60°C.

 

Je remets le double là où il doit être et je pars, épuisé avant même d’avoir commencé ma journée.

30/08/2007

La mondialisation.

Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

Chaque fois que j’entends ce mot, je pense au train en bois de mes fils.

Non non, les vacances ne commencent pas à peser sur mon carafon, car j’y pensais déjà, avant.

 

Vous allez comprendre (j’espère, sinon c’est que je suis resté trop longtemps devant mon écran).

 

Un jour, il y a longtemps, je trouve dans un grand magasin parisien un magnifique train en bois de la marque Brio.

 

Je me dis que ce train va faire fondre mon fils (et moi aussi, bien sûr).

[Au début j'avais mis "mes fils", mais Sally qui est au courant m'a précisé qu'à l'époque nous n'en avions qu'un. Je lui fais confiance]

Je pense que vous vous êtes rendus compte que les papas achètent à leurs enfants, leurs fils en particulier, des jouets qui leur font envie tout d’abord à eux.

Ou comment cacher pudiquement un cadeau que l’on se fait d’abord à soi même par une démonstration, si possible bruyante, d’amour paternel.

Les enfants ont été ravis, le papa aussi.

 

Après, comme ils grandissent, je commence à rechercher des extensions de rails, de nouvelles locomotives et wagons.

A chaque fois, comme la première, la note est assez salée.

 

Puis un jour, dans un magasin d’une grande chaîne américaine spécialisée dans les jouets (vous voyez de qui je veux parler ?) je retrouve les mêmes rails, des locomotives et des wagons pour un prix largement inférieur à celui de Brio. D’ailleurs, ce grand magasin vend aussi du Brio au même prix que celui que j’avais trouvé à Paris.

Pas 15-20% en moins, mais 3 à 4 fois moins.

Pour le prix d’une loco électrique brio, vous pouvez vous acheter la gare du Nord (j’exagère un peu).

La marque est celle du distributeur, le matériel un peu moins solide (3 rails cassés et recollés en 3 ans contre 0 pour Brio), mais pas de différence qui pourrait justifier un tel écart de prix.

 

Où donc se situe le delta ?

 

Brio replante les arbres, les autres non ?

Brio n’emploie que des ouvriers majeurs et la colle à bois qu’ils utilisent n’est pas cancérigène ? (les produits cancérigènes sont toujours moins chers...)

Brio fabrique ses rails en Suède, les autres en Chine ? (Là, je connais la réponse, Brio fait fabriquer ses rails en Thaïlande)

Brio recycle sa peinture faite à partir de pigments naturels, alors que les autres rejettent de la dioxine et du plomb dans le Yangzi Jiang, tuant le dernier dauphin ?

Brio assure une sécurité sociale chez ses employés jusqu’à leur mort aux environs de 80 ans, les autres non, et l’espérance de leurs employés est de 37 ans ?

 

Que faire ?

Acheter plus cher pour acheter éthique ? Acheter moins pour acheter mieux ?

Ca semble être la solution, mais dans ce cas, autant arrêter d’acheter tout cours, car je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais tout, absolument tout (les jouets et le reste) vient de Chine. Le clavier sur lequel je tape actuellement, l’écran sur lequel je me lis et le votre, les serveurs qui véhiculent cette information viennent probablement de là. Ne riez pas, le thé que vous buvez en me lisant, aussi.

 

C’est cela la mondialisation, donner à notre population l’impression d’une égalité illusoire et du droit au bonheur consumériste (presque un pléonasme) au prix de l’exploitation de la nature et des êtres humains de l’autre côté de la planète.

Heureusement, c’est loin.

Vivement pour eux qu'ils soient aussi développés que nous (ils pourront s'acheter des trains Brio fabriqués en Suède...).

 

Sur ce, je retourne lire les aventures de Ram Mohammad Thomas (ouvrage imprimé en France).

Bolittérature.

Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

Encore une excellente surprise dans mes pérégrinations littéraires de l’été.

 

Ce roman publié en France en 2006, est la première œuvre (et j’espère, pas la dernière) d’un diplomate de métier, Vikas Swarup.

Avec un humour très pince sans rire (plus britannique que celui des britanniques), il raconte la vie picaresque d’un misérable et sympathique serveur de restaurant dont le nom, Ram Mohammad Thomas  est déjà une promesse de dépaysement « insensé » (dommage qu’il n’y ait pas d’adjectif à « non-sens ») dans un sous continent grouillant d’hommes autant que de dieux.

Bon, je n’ai pas fini (page 88, édition de poche), mais c’est excellent.

 

Ceux qui suivent ce blog doivent se demander comment était la fin de « Pour le meilleur et pour l’Empire ».

Et bien, je n’en ai aucune idée, car j’ai perdu mon bouquin dans un transfert de bagages et je suis incapable de remettre la main dessus. Je vais m’en racheter un exemplaire aujourd’hui même.

L’expression transfert de bagage peut à la rigueur évoquer une correspondance improbable dans un aéroport exotique, mais la réalité est bien plus triviale.

J’ai réussi à perdre ce livre dans ma Peugeot Partner.

Et là, ça fait tout de suite moins rêver…

13:56 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (7)

29/08/2007

Fahrenheit 451.

Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

Quel choc en lisant ce livre !

 

Un choc d’autant plus fort que ce récit a été écrit comme un roman d’anticipation en 1953 par Ray Bradbury.

En 2007, que reste t-il dans ce livre qui ne se soit pas réalisé ou n’a pas été inventé ?

Bien sûr, le corps de pompiers auquel appartient Guy Montag, l’anathème contre les livres, et les « limiers ».

 

Mais le reste ?

 

Les murs d’images sont à porté de notre « home cinéma », et le contenu des émissions formatées, consensuelles et molles qu’ils diffusent n’est pas très différent des notres.

La description du mal-être d’une société qui ne supporte plus de contempler sa propre vacuité et tente de s’anesthésier par la vitesse, le déferlement d’images et in fine par l’absorption massive d’anxiolytiques et de somnifères me semble malheureusement assez proche de ce que nous vivons au quotidien.

La menace d’une guerre à l’Est plane sur l’ensemble du livre, avant de frapper la « Cité » et d’en faire un gigantesque autodafé, suprême ironie finale. Dans notre société, quelles sont les menaces qui planent et qui nous conduisent à avoir des réactions stéréotypées ?

La défense de la Terre, la lutte contre les inégalités, la guerre contre le terrorisme ?

Autant de buts parfaitement raisonnables et louables, mais qui justifient parfois des moyens que notre morale endoctrinée ne peut plus réprouver.

 

Par ailleurs, contrairement à la plupart des romans d’anticipation, ce n’est pas un pouvoir autocratique qui étouffe les libertés des protagonistes, mais la dictature de la masse. Et, à mon avis, c’est plutôt là qu’il faut porter nos regards vigilants.

 

A lire donc, avant de le vivre.

 

 

 

 

 

 

Le premier chapitre, lu par Ray Bradbury lui-même, ici.

13:30 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (6)

28/08/2007

La chapelle Sixtine.

Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

Je vous l’ai déjà dit, l’univers Second Life est à l’image de ceux qui le font vivre, s'y côtoient le meilleur et le pire.

Aujourd’hui, le meilleur avec la numérisation de l’ensemble de la chapelle Sixtine dans l’île de Vassar.

Daneel Ariantho, fin connaisseur de SL y avait d’ailleurs consacré une note en juin dernier.

 

  Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

En effet, l’émotion que j’ai ressentie en volant dans la chapelle n’avait rien de virtuelle. Voler, car justement, l’immense avantage de SL est de pouvoir se déplacer dans toutes les dimensions et contempler chacune des fresques « face à face », les yeux dans les yeux.

  Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

  Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

  Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

 

La qualité de la numérisation est tout à fait satisfaisante, et admirer les fresques dans un espace en trois dimensions est vraiment... Etonnant.

C'est le genre de sensations que ne peut pas donner la contemplation de reproductions, même magnifiques. Idéalement, il faudrait disposer d'un écran d'ordinateur 21' et d'un bon livre d'art, juste à côté.

Cette petite visite m’a donné envie de revoir l’Urbs et la Sixtine.

 

Si vous musardez un peu sur l’ile de Vassar, vous y trouverez un Château et un socle de téléportation situé dans la première salle, qui permet de se rendre dans deux magnifiques salles de « VR » (Virtual Reality ou réalité virtuelle).

Photo Sharing and Video Hosting at Photobucket

13:50 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0)