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06/01/2008

Un an en Irak.

Photobucket

 

Chacune de ces 2592 petites silhouettes représente un soldat de la coalition (EU, alliés occidentaux ou non) décédé en Irak au cours de l’année 2007. 

Derrière presque chaque mort, un drame familial, j’imagine.

 

Et les civils dans tout cela ?

La dernière phrase de l’article est terrible :

 

«And, sadly, civilian fatalities in Iraq last year were simply too numerous to represent on a single newspaper page.»

 

 

°0°0°0°0°0°0°0°0°0°

 

A Year in Iraq

By Adriana Lins de Albuquerque and Alicia Cheng.

The New-York Times

January 6, 2008

Interplast France.

Je voulais vous faire connaître cette petite ONG que j’ai découverte hier en regardant la fin d’un reportage sur Arte.

Les Docteurs Patrick Knipper, chirurgien plasticien, Christophe Carré, dentiste et Patrick Antoine, anesthésiste ainsi qu’une équipe paramédicale partent en pleine brousse africaine (sur les bords du fleuve Niger dans la campagne décrite par le reportage) afin d’opérer bénévolement les villageois.

Les pathologies sont multiples, délabrantes et parfois totalement inconnues dans nos pays développés.

Ainsi, ces praticiens prennent en charge aussi bien des les fentes labio maxillo palatines, que des abcès faciaux d’origine dentaire (les nomas) que certaines mycobactérioses (ulcères de Buruli).

Les conditions opératoires sont difficiles, vous pouvez l’imaginer.

Le respect des traditions locales est une des caractéristiques majeures de la prise en charge de l’équipe de Interplast France . Chaque consultation médico-chirurgicale se fait en même temps qu’une consultation de guérisseurs.

L’équipe occidentale ne les raille pas, ne les considère pas comme des importuns. Elle les respecte. Chacun son domaine: aux occidentaux le visible, aux guérisseurs l’invisible. Etre guérisseur demande près de 7 ans de formation, et il ne leur est pas permis d’exercer avant l’âge de 42 ans.

Cette coopération, rendue possible grâce à la médiation du Dr Moussa Maman (à la fois psychiatre en France et guérisseur là-bas) a permis aux médecins occidentaux de soigner des patients, qui avant, leur étaient soustraits.

Chaque intervention se déroule à l’air libre, sous le regard des guérisseurs et des villageois. Les guérisseurs sont très impressionnés par le travail de l'anesthésiste qui accompagne le patient vers le monde des esprits et ensuite l'en ramène.

La salle de réveil est une natte posée à même le sol.

L’anesthésiste a dit une phrase qui m’a marqué. En substance, ce qu’ils font par rapport aux misères africaines est totalement dérisoire, mais leur action change absolument tout pour le patient sur lequel ils sont intervenus.

Cela me rappelle la parabole de l’étoile de mer :

«Alors qu'il marchait à l'aube sur la plage, le vieux vit devant lui un jeune homme qui ramassait des étoiles de mer et les jetait à l'eau. Il finit par le rejoindre et lui demanda pourquoi il agissait ainsi. Le jeune homme lui répondit que les étoiles de mer mourraient s'il les laissait là jusqu'au lever du soleil.

Mais la plage s'étend sur des kilomètres et il y a des millions d'étoiles de mer, répliqua-t-il. Quelle différence cela va-t-il faire ?

Le jeune homme regarda l'étoile de mer qu'il tenait dans sa main et la lança dans l'écume. Il répondit : Cela fera une différence pour celle-ci.».

Pour les connaître un peu plus et les aider, c’est ici et surtout ici

12:05 Publié dans Interplast | Lien permanent | Commentaires (3)

Le miracle chinois.

Je ne parlerais pas du miracle économique, mais des possibilités de miracles médicaux offerts par certains hôpitaux de l’Empire du Milieu.

 

Cet article du Washington Post relate que plusieurs centaines des malades souffrant de paralysies traumatiques, ou de maladies neurologiques dégénératives se font hospitaliser en Chine afin de bénéficier d’une greffe de cellules souches, associée à des traitements médicamenteux et une thérapie physique intensive.

Ces cures de deux mois environ coûtent entre US$20000 et US$40000.

Certains patients hypothèquent leurs maisons ou font appel à la générosité de leurs proches afin de pouvoir financer leur voyage miraculeux.

Peut-on parler de miracle, justement ?

Les choses sont peu claires.

Des patients décrivent des améliorations limitées et ils s’en satisfont. Les médecins qui les ont examiné avant et après semblent plus circonspects.

 

Effet Placebo ?

« Obligation de résultats » pour le patient étant donné les sacrifices financiers consentis ?

Effets de la thérapie physique intensive ?

Ou réelle efficacité de la thérapie cellulaire ?

 

Une petite étude réalisée sur 7 patients (malheureusement non référencée par le « Post ») semble écarter la dernière hypothèse.

 

Tout change, rien ne change depuis des temps immémoriaux.

Les charlatans existent toujours, mais maintenant ils se parent d’un vernis scientifique.

Ce qui est grave dans cette histoire est l’absence de rigueur scientifique (très peu de ces travaux chinois sont publiés) et l’absence de règles protégeant l’être humain qui n’est dans ce cas rien d’autre qu’un cochon d’Inde volontaire et payant.

Non moins grave, le web est un formidable haut-parleur quasiment dérégulé pour ces marchands d’espoir. Comment des gens de Webb City, Mo (nom prédestiné !) ont pu avoir connaissance de ces techniques ? Avec une seule page web, combien de poissons ferrés ?

 

Le principe de ceux qui proposent de telles thérapies est simple.

Ces règles et cette rigueur « gênent » la recherche en Occident, venez donc chez nous. Vous y bénéficierez des dernières innovations scientifiques.

 

Le problème est que « innovation » ne signifie pas forcément « progrès ». Pour transformer l’une en l’autre, il faut passer par une longue période de validation scientifique et éthique.

Cette attente est désespérante pour les patients, certains ne bénéficieront même jamais des résultats, mais elle est nécessaire.

 

Honte sur ces « scientifiques » (un responsable cité est docteur en biochimie) qui profitent des espoirs immenses des patients.

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ».

 

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China Offers Unproven Medical Treatments. Christopher Bodeen et Alan Scher Zagier. The Associated Press/The Washington Post. Saturday, January 5, 2008.

 

 

Un lien pour éclairer les patients dont la moelle épinière est atteinte, et qui envisagent de suivre un traitement expérimental.

 

08:40 Publié dans Médecine | Lien permanent | Commentaires (0)